Pollution à l’arsenic en Thaïlande : les touristes fuient la plage de Chiang Rai

Les touristes évitent la plage de Chiang Rai dans le nord de la Thaïlande après la découverte d’arsenic et autres produits dangereux dans la rivière Kok.

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Mercredi, le gouverneur de la province du nord a interdit temporairement l’utilisation de l’eau de la rivière Mae Kok pour la consommation domestique et la boisson.

Cette découverte a non seulement affecté les agriculteurs locaux, mais a également eu des répercussions sur le tourisme et les entreprises opérant à proximité de la rivière.

Les personnes touchées appellent le gouvernement à réagir, mais le problème viendrait de l’exploitation minière chinoise dans l’État Shan, en Birmanie.

Le royaume a pu lutter contre les centres d’appels chinois installés dans le pays voisin en leur coupant l’électricité, l’internet et la fourniture de carburant.

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Mais, le gouvernement avait mis des années avant de réagir et seulement parce que cela menaçait grandement le tourisme chinois, il faut espérer qu’ils réagiront plus vite à ce nouveau problème.

Le parc de la plage de Chiang Rai, à Ban Pangiew, dans le sous-district de Rim Kok, est un lieu de rafraîchissement populaire à Chiang Rai qui accueille désormais beaucoup moins de visiteurs.

Restaurants au bord de la rivière Kok à Chiang Rai. Photo : CTN News

Habituellement très animée à cette période de l’année, la zone a connu une baisse significative du nombre de touristes, avec seulement une poignée de clients dînant dans de petites cabanes ici et là.

Les vendeurs le long de la rivière Mae Kok ressentent également les effets de la situation, et beaucoup expriment leur frustration.

Un vendeur a déclaré que la nouvelle de la contamination à l’arsenic avait fait chuter ses revenus de plus de 90 %.

Il a décrit cette situation comme un défi plus important que la pandémie de COVID-19, alors qu’il pouvait encore réaliser quelques ventes.

Aujourd’hui, les pertes s’étendent sur plusieurs semaines et ils ne savent pas combien de temps ils pourront encore maintenir leur activité.

Si les conditions ne s’améliorent pas, ils devront peut-être plier bagage et retourner vendre dans leur ville natale.

Cependant, ils espèrent que les autorités interviendront pour résoudre le problème et ramener les visiteurs.

Un touriste de la province de Phayao a déclaré qu’il avait entendu parler de la contamination de la rivière Kok.

Bien que cela ait suscité des inquiétudes, en particulier pour les habitants qui dépendent de l’eau, ils se rendaient quand même sur place pour profiter du paysage et dîner au bord de la rivière.

Rivière Kok à Chiang Rai. Photo : CTN News

Les habitants ont remarqué une différence dans la clarté de l’eau par rapport aux années précédentes, où la rivière était beaucoup plus claire.

Mme Suwanna, propriétaire d’un restaurant à Chiang Rai Beach, âgée de 62 ans, a fait part de ses difficultés.

Originaire du district de Thoeng, elle dirige son entreprise à Chiang Rai depuis plus de dix ans.

Pendant la pandémie de COVID-19, elle a réussi à continuer, mais avec moins de clients.

Malgré des revenus plus faibles, elle a réussi à se maintenir à flot.

Cette fois, cependant, la situation est désastreuse.

La contamination a fait fuir les clients, entraînant des pertes continues pendant des semaines.

La nourriture invendue a été gaspillée, ce qui a aggravé ses difficultés.

Auparavant, pendant le festival de Songkran, du 13 au 15 avril, elle pouvait gagner entre 30 000 et 40 000 bahts par jour grâce à ses trois restaurants, tous soutenus par une cuisine commune gérée par sa famille.

En semaine, elle gagnait entre 1 000 et 2 000 bahts par jour.

Cette année, ses revenus sont négatifs, ses dépenses quotidiennes comprenant les salaires des jeunes travailleurs d’une fondation qui dépendent de ses revenus.

Elle prend également en charge leurs trois repas quotidiens, ce qui représente environ 2 000 bahts de frais par jour.

Malgré tout, elle garde l’espoir que les autorités s’attaqueront à la contamination de la rivière Mae Kok avant le Songkran.

Si aucun changement ne se produit, elle pense qu’elle devra accepter la triste réalité.

Mme Suwanna a ajouté que lorsqu’elle reçoit des clients, elle les informe de la situation de la rivière et leur déconseille de s’y baigner.

Cependant, certains enfants, pour la plupart des enfants de travailleurs, continuent de jouer dans la rivière sous la surveillance de leurs parents.

Elle a également mentionné que la rivière était devenue trouble après les inondations et que la situation n’avait pas évolué depuis.

Les propriétaires d’entreprises de la région ont discuté de solutions possibles, mais ne savent toujours pas où chercher de l’aide.

Le problème n’est pas isolé, il affecte toute la rivière.

Elle a exhorté les responsables gouvernementaux à prendre des mesures et à rétablir la qualité de l’eau.

Un autre vendeur a fait part de préoccupations similaires, affirmant que la question de l’arsenic a dévasté les entreprises le long de la rivière Kok.

Alors qu’ils gagnaient autrefois des milliers de bahts par jour, certains ne gagnent plus que 500 à 600 bahts, voire rien du tout certains jours.

Quitter l’entreprise n’est pas une option facile, car le démantèlement de leur installation entraînerait des dépenses supplémentaires.

Ils se sentent également responsables des jeunes travailleurs de divers districts qui les ont rejoints pendant les vacances scolaires.

Ces travailleurs, payés 100 bahts par jour avec les repas inclus, utilisent leurs revenus pour financer leurs études.

Alors que la COVID-19 a posé ses défis, cette situation semble encore plus préjudiciable, car les clients ont complètement disparu.

Au moins pendant la pandémie, ils ont pu s’adapter et continuer à fonctionner avec des mesures de distanciation sociale.

Source : CTN News