Pendant des décennies, la Thaïlande a incarné le rêve tropical des retraités occidentaux, mais ce paradis semble se refermer peu à peu.
Avec ses plages dorées, sa cuisine vibrante et sa population réputée pour son accueil chaleureux, le pays du sourire a attiré des centaines de milliers d’Occidentaux désireux de passer leurs vieux jours en profitant de son hospitalité tropicale.
Pourtant, une transformation silencieuse est en cours sous les palmiers.
Alors que la Thaïlande se concentre davantage sur l’attraction de citoyens fortunés du monde entier, la réalité des retraités à revenus moyens est en train de changer : la porte se ferme, et rapidement.
Dans le passé, les visas de retraite thaïlandais étaient considérés comme parmi les plus accessibles d’Asie.
Les visas de longue durée O-A et O-X permettaient aux étrangers âgés de 50 ans et plus de s’installer en Thaïlande.
Les conditions requises étaient relativement modestes par rapport aux normes internationales : un minimum de 800 000 bahts (21 523 euros) sur un compte bancaire thaïlandais ou la preuve d’un revenu mensuel de 65 000 bahts (1 748 euros), ainsi qu’un casier judiciaire vierge et une assurance maladie.
Mais ces dernières années, le vent a tourné.
Dans le cadre d’une initiative visant à attirer les retraités fortunés et à endiguer ce qu’ils considèrent comme un afflux d’expatriés à petit budget, les autorités thaïlandaises ont progressivement relevé la barre.
En 2023, le visa de résidence à long terme (LTR) a été lancé :
Un programme explicitement destiné aux citoyens du monde fortunés.
Les conditions requises ?
Un revenu annuel d’au moins 80 000 dollars américains au cours des deux dernières années et un million de dollars américains d’actifs, ce qui exclut de facto tous ceux qui ne sont pas vraiment fortunés.
Parallèlement, les conditions d’assurance maladie pour les visas de retraite classiques ont été renforcées dans le sillage du Covid-19, et les spéculations vont bon train quant à une nouvelle hausse des critères financiers.
Pour anecdote, de nombreux retraités ont également fait état de procédures de demande de plus en plus obscures et changeantes, avec un message subtil : à moins d’apporter une fortune considérable, la Thaïlande vous ferme ses portes.
Il y a aussi la taxe sur les revenus étrangers qui a semé la confusion parmi de nombreux retraités.
Voir : Thaïlande : les expatriés peu convaincus par les nouvelles exonérations fiscales
Qu’est-ce qui motive ce changement de stratégie et est-il judicieux ?

Photo : Siam Legal
Sur le papier, la perspective de transformer le pays en un pôle d’attraction pour les retraités aisés est séduisante.
Les résidents plus fortunés injectent plus d’argent dans l’économie, paient plus pour les soins de santé et le logement et, en théorie, causent moins de problèmes en termes de dépassement de visa ou de travail illégal.
Les décideurs politiques thaïlandais y voient un avantage évident.
Pourtant, ce raisonnement est simpliste.
L’idée d’exclure la classe moyenne qui vit confortablement est à courte vue, surtout si l’on considère la réputation de longue date du pays en tant que destination abordable et accueillante, parfaitement adaptée aux retraités en quête de qualité de vie plutôt que de luxe et d’exclusivité.
Pour chaque millionnaire étranger, il y en a des dizaines d’autres aux moyens plus modestes : préretraités, enseignants, petits entrepreneurs, fonctionnaires, qui auraient pu passer leur retraite en Thaïlande et stimuler l’économie locale dans les villes et villages du pays.
Le changement de cap du gouvernement thaïlandais est aussi dû à l’incroyable afflux de touristes chinois, ils se sont dits : « ok, on a plus besoin de ces étrangers ».
Mais là aussi les choses ont changé, les affaires d’enlèvements de voyageurs asiatiques, principalement Chinois, par les centres d’appels en Birmanie ou au Cambodge, font que de nombreux voyageurs considèrent maintenant la Thaïlande comme un pays dangereux.
Voir : Thaïlande : annulations ou voyage la peur au ventre pour les touristes chinois
Ces touristes préfèrent maintenant des pays sûrs comme le Vietnam ou le Japon.
Voir : Tourisme chinois en chute : la Thaïlande lance un plan de relance
Alternatives : les autres paradis de la retraite en Asie du Sud-Est
Pour les retraités modernes, l’Asie du Sud-Est reste riche en options.
Et tandis que la Thaïlande se tourne vers le luxe, ses voisins déroulent le tapis rouge pour les personnes à revenus moyens dont le gouvernement thaïlandais ne se soucie guère.
1. Les Philippines : le pays le plus accueillant de la région ?

Plage de Puka Shell à Boracay aux Philippines. Photo : Cyril4494/Flirck
Les Philippines se distinguent comme la destination peut-être la plus accueillante de la région pour les retraités aux revenus moyens.
Le visa spécial pour retraités (SRRV), proposé par l’Autorité philippine pour la retraite, est à la fois simple et flexible.
Pour en bénéficier, les retraités âgés de 50 ans ou plus doivent simplement justifier d’une pension mensuelle de 800 dollars américains (pour un demandeur seul) et déposer 10 000 dollars américains dans une banque locale ou, s’ils ne perçoivent pas de pension, effectuer un dépôt de 20 000 dollars américains.
Il n’y a pas de plafond de revenus, pas d’exigences d’assurance punitives et la procédure est transparente.
Mieux encore, les titulaires d’un SRRV peuvent travailler, investir et voyager à l’intérieur et à l’extérieur du pays sans aucune difficulté.
L’anglais est largement parlé et les retraités occidentaux trouveront la transition culturelle facile, le tout pour un coût de la vie qui reste parmi les plus bas de la région.
Non, les Philippines ne disposent pas des infrastructures de la Thaïlande et la sécurité dans certaines régions est à prendre en considération, mais pour de nombreux retraités, le calcul est convaincant.
2. Cambodge : simplicité et flexibilité

Temple d’Angkor Vat au Cambodge
Longtemps considéré comme l’orient sauvage de l’Asie du Sud-Est, le Cambodge a en fait créé un ensemble d’options discrètement attrayantes pour les retraités expatriés.
Le visa ER cambodgien peut être prolongé pour les étrangers âgés de 55 ans et plus.
Il suffit de fournir une photo d’identité récente, de s’acquitter d’une taxe (à partir de 300 dollars US par an via un agent) et de prouver son statut de retraité, sans dépôt ni revenu mensuel minimum requis.
Il n’est pas non plus nécessaire de souscrire une assurance maladie coûteuse sur place.
Les infrastructures et les soins de santé sont encore moins développés qu’en Thaïlande, et l’anglais est moins répandu.
Mais, le coût de la vie est moins élevé, les formalités de visa sont beaucoup moins stressantes et le charme du royaume est indéniable pour ceux qui recherchent un rythme plus lent, une beauté intacte et une touche d’aventure pour leur retraite.
3. Vietnam : une nouvelle flexibilité pour une demande croissante

Plage de Sao sur l’île de Phu Quoc au Vietnam. Photo : Trantuonglam.
Le Vietnam a longtemps été le cheval noir de la scène expatriée en Asie du Sud-Est, mais il émerge aujourd’hui comme un concurrent sérieux, notamment grâce aux récentes modifications de sa politique en matière de visas.
Le Vietnam ne dispose pas d’un visa spécifique pour les retraités, mais le pays a lancé en 2023 un programme pilote de visas pour les investisseurs et les spécialistes à long terme.
Ce visa peut souvent être adapté aux retraités disposant d’un petit investissement ou d’un profil professionnel adapté.
Plus récemment, le gouvernement vietnamien a annoncé qu’il envisageait un nouveau visa de retraite spécialement conçu pour les étrangers âgés de 55 ans et plus, avec des conditions de revenu ou d’actif minimum nettement inférieures à celles de la Thaïlande.
Le Vietnam présente l’avantage considérable d’une diversité étonnante, de villes cosmopolites, d’une cuisine exceptionnelle et d’un coût de la vie encore très abordable.
Les expatriés retraités apprécient l’ambiance conviviale, les progrès rapides dans le domaine des soins de santé et l’énergie dynamique et jeune du pays.
Le gouvernement indique qu’il souhaite accueillir des résidents étrangers à long terme, et pas seulement des riches.
La stratégie de la Thaïlande fonctionne-t-elle réellement ?

Expatriée en Thaïlande. Photo : Travel Daily Media
Les premiers signes sont inquiétants.
Si les visas LTR et les visas pour les personnes fortunées continuent de susciter l’intérêt, de nombreux résidents de longue date, qui constituent l’épine dorsale de la communauté expatriée occidentale en Thaïlande, quittent discrètement le pays.
Les forums en ligne regorgent d’histoires de retraités partant pour les Philippines, le Cambodge ou le Vietnam, chassés par l’incertitude, une police de l’immigration de plus en plus agressive et le sentiment de ne plus être les bienvenus.
L’impact économique est peut-être subtil pour l’instant, mais il risque de s’amplifier.
Les retraités de la classe moyenne ne se contentent pas de vivre tranquillement sur la plage ; ils achètent des appartements, mangent au restaurant, font du bénévolat, soutiennent des familles thaïlandaises et tissent des liens au sein de la communauté.
Ils constituent une source de revenus stable et fiable pour l’ensemble du pays, et pas seulement pour les enclaves de luxe ou les ghettos d’expatriés.
En cherchant à attirer les gros portefeuilles, la Thaïlande risque de devenir un lieu de séjour de courte durée pour des étrangers moins intégrés et, à terme, moins impliqués dans l’économie locale.
L’Asie du Sud-Est connaît une mutation rapide, tout comme ses populations et ses économies.
L’ancien modèle, dans lequel quelques pays privilégiés monopolisaient le marché des retraités expatriés, a disparu.
À mesure que la région devient plus interconnectée et que de plus en plus de pays s’ouvrent aux étrangers de longue durée, les retraités disposent d’une multitude d’options, beaucoup plus en phase avec la réalité des revenus moyens qu’auparavant.
La Thaïlande est-elle toujours le pays du sourire ?

Fillettes thaïlandaises. Photo : Steve Evans
Si la Thaïlande veut rester le véritable pays du sourire pour les retraités du monde entier, et non pas simplement un terrain de jeu pour quelques riches, elle doit réévaluer sa politique en matière de visas de retraite.
En excluant la classe moyenne, le pays risque de perdre bien plus que quelques virements bancaires, mais aussi la communauté dynamique et respectueuse d’étrangers qui considèrent depuis longtemps la Thaïlande comme leur deuxième patrie.
Il est encore temps pour la Thaïlande de reconsidérer sa position et d’élaborer des politiques en matière de visas plus intelligentes, plus souples et plus accueillantes.
Elle ferait bien de s’inspirer de ses voisins et de redécouvrir l’esprit d’ouverture et d’accessibilité qui a fait d’elle la capitale asiatique de la retraite.
Car, en fin de compte, accessible ne signifie pas exclusif, et les retraites les plus heureuses, tant pour les expatriés que pour les pays d’accueil, reposent sur une véritable inclusion, et pas seulement sur la richesse.
Voir aussi :
Le secret de l’attrait de la Thaïlande pour les retraités expatriés ?
Les retraités occidentaux en Thaïlande ont un sentiment d’insécurité
La Thaïlande veut attirer les retraités LGBTQ+ internationaux
La Thaïlande est le 9e meilleur pays du monde pour la retraite
Pourquoi la Thaïlande est un paradis pour les retraités, expatriés et investisseurs ?
Coût de la vie pour les retraités selon les régions en Thaïlande
Le guide pour prendre sa retraite en Thaïlande : tout ce que vous devez savoir
Les grimaces remplacent les sourires des retraités en Thaïlande
Conseils gratuits pour les retraités étrangers en Thaïlande
Source : The Thaiger
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22 commentaires
Vu la situation économique du Pays et le niveau de compétence de ses dirigeants actuels, on en reparle dans 2 ou 3 ans. 🙂
À mon avis, quand l’ensemble des retraités de la classe moyenne sera parti, ils changeront les lois.
Ce sont des pros pour réfléchir à posteriori.
Sinon pour les pays sympa avec des plages et du soleil et sans visa, il y a : la Grèce, La Croatie, La Bulgarie, La Roumanie, Chypre…
À noter que Bulgarie et Roumanie n’ont pas l’euro, mais que la Roumanie intégrera l’Euro en 2026 et que tous ces pays sont dans l’UE.
Enfin la Géorgie propose une exemption de Visa d’un an pour les ressortissants Français.
Ça laisse du temps pour prévoir un visa run.
Est-ce que la Géorgie fait rêver ???
Perso pas trop.
Pas de tourisme sexuel en Géorgie, mais c’est un pays incroyable ????
Donc oui, ça fait rêver ceux qui ne sont pas obsédés par leur zgueg et qui pensent que la vie doit être un film pornographique.
Perso la Thaïlande est une horreur où les pires déviances abjectes sont la norme.
En Géorgie, rien de tout ça et si l’occidental fait le malin, il trouvera de véritables hommes qui sauront le ramener à la raison????☠️
Merci à nos amis Dirigeants Thaïlandais de nous aider à découvrir le monde 🙂
Très bon article.
Mais, il faut d’abord retirer les œillères des différents gouvernements thaïlandais. Et, ça, bon courage, ou bien c’est une mission impossible.
Ils sont tellement arcboutés sur des principes qu’ils n’ont plus lieu d’être, que le changement n’est pas pour cette décennie.
Mais, lorsqu’ils se réveilleront, les retraités et autres ne seront plus en Thaïlande.
Sans compter tout l’argent déjà perdu, je prends juste mon cas de nouveau retraité en Thaïlande.
Je loue, je n’achète que l’essentiel, je suis en mode « prêt au départ au cas où ».
Si le gouvernement avait une politique plus claire pour rassurer les retraités et les expatriés, je dépenserais beaucoup plus, j’ai de l’argent, mais à l’heure actuel le risque est trop grand de tout perdre.
Beaucoup sont dans le même cas que moi et je n’imagine pas le boum de la consommation qu’entraînerait une politique plus sympathique pour les étrangers qui aiment le pays et sont venu s’y installer !
Pas grand’chose à ajouter à cet article qui résume bien la situation ubuesque engendrée par les diverses décisions plus incompréhensibles (pour rester poli) les unes que les autres prises par la Thaïlande pour « sauver » le malade « tourisme » de la banqueroute.
Cela fait quelques années que les autorités du Royaume mettent en place diverses mesures incitatoires pour attirer une élite touristique issue des classes très aisées des multimillionnaires en dollars et en euros de la planète et il faut bien constater que loin d’obtenir les résultats tant espérés, toutes les tentatives d’avantages, de visa « Elite » et autres hameçons lancés dans l’océan « VIP » n’ont pas réussi à attirer les gros poissons et bonnes prises qui, selon les politiques, devaient permettre à la Thaïlande de devenir la nouvelle « Côte d’Azur », « Riviera », ou encore le nouveau « Monaco » du Sud-est asiatique, tant s’en faut.
Par contre, elle arrive très bien à jeter son « bébé » touristique qui a fait sa prospérité depuis plus de 40 ans avec l’eau du bain !!!
J’ajouterai juste, en termes de conclusion, que la Thaïlande est occupée à creuser sa propre tombe sur l’autel du tourisme pour riches… Amen !!!
Bonjour Hansson,
Pas mieux !
Ce pays, de + en + renfrogné, voudrait tellement lâcher la proie pour l’ombre qu’il finira bredouille.
Car au vu de ce rejet croissant des retraités modestes, ceux qui ont bien les moyens, mais restent méfiants, et j’en connais, en viendront à la conclusion qu’ils feraient mieux d’explorer d’autres cieux.
Pour eux, les retraités avec moins de revenus sont comme « les canaris dans la mine ».
Beaucoup de ceux qui ont 800 000 bahts sur un compte juste pour montrer patte-blanche ont d’autres cartes à jouer.
Et si rien ne s’améliore, ils iront les mettre sur table ailleurs où ils pourront éventuellement devenir propriétaires, même si ce n’est pas leur premier critère de choix.
On cause beaucoup des Philippines ou du Vietnam qui ont de vrais atouts, mais ces deux pays souffrent d’une climatologie pour le moins morose en plus d’êtres plantés sur la route terminale des pires typhons et c’est une réalité qu’il vaut mieux prendre en compte.
Bravo pour cette analyse pertinente de l’état économique du pays vis-à-vis de la politique du tourisme menée actuellement.
À bon entendeur !
Bonjour,
Je suis en tous points d’accord avec cet article et les tracasseries sadico-administratives des services d’immigration commencent à m’inquiéter.
Ils ne sont jamais rassasiés de paperasses parfaitement inutiles.
Que font-ils de ces montagnes de précieuse cellulose ?
Ils les revendent au poids ?
– Sur sa durée de vie de sept ans, mon dernier passeport expiré a été photocopié un nombre invraisemblable de fois.
La dernière année de validité, c’était tout son historique étalé sur 15 pages.
Jadis, au temps béni, seule la copie de la dernière extension en cours était exigée.
– Outre l’attestation et le listing exhaustif sur 1 an délivrés par la banque, il leur faut la copie de toutes les pages de vos carnets de banque sur 1 an avec les mises à jour toutes fraiches. Jadis au temps béni, seuls les trois derniers mois était exigés.
– Une photo du demandeur devant son domicile, la nouvelle lubie de la période covid.
– La localisation du domicile sur une saisie d’écran Google Maps, autre lubie de l’après-covid.
– Maintenant, on en est à trois formulaires à signer sur place au moment de la demande.
On vous les glisse à la dernière minute sans vous laisser le temps de les lire en détail.
Ils faisaient moins d’histoires en 2004, juste après le tsunami, quand ils sont venus me chercher, car ils avaient besoin d’Étrangers parlant français pour traiter avec les familles à la recherche de leurs proches.
Comme tout le monde, avec mon épouse thaïe, nous avons fait de notre mieux et je ne leur reproche rien.
Après tout, c’était le bon temps et j’adorais cette Thaïlande qui n’existe plus.
Oui, comme dans les autres commentaires : très bonne analyse de la situation.
Il faudrait aussi ajouter que le quasi-blocage des virements à partir de Wise vers la Thaïlande ne va pas arranger les choses.
Cela va compliquer la vie de nombreux expats.
D’un côté, on veut que les thaïs rapatrient des liquidités de l’étranger, de l’autre, on interdit une longue liste de banques et je ne parle même pas des limites débiles à 50 000 baths par virement.
Et encore une fois, c’est la suspicion autour des comptes bancaires détenus par les farangs, comme s’ils étaient tous des criminels infiltrés dans le pays.
Bonjour Gg,
Peux-tu en dire plus sur le » quasi-blocage des virements à partir de Wise » ?
Normalement les virements se font sans problème et sont très rapides, est-ce que tu as des informations à ce sujet ?
Je viens de trouver ce sujet sur Reddit : Virement Wise annulé
À priori, cela ne touche pas tous les utilisateurs.
À lire ceci concernant Wise.
Guide des transferts en THB
Pour vous,
je vous donne le lien YouTube qui explique le problème :
Lien YouTube : Urgent transfert d’argent et blocages des comptes en Thaïlande
Depuis le 6 mai 2025, Wise ne prend plus en charge un certain nombre de banques thaïlandaises en raison de changements dans le système bancaire local.
Il est donc essentiel de vérifier si la banque du bénéficiaire accepte toujours les transferts Wise avant d’effectuer une opération.
Voici la liste des banques thaïlandaises vers lesquelles il est impossible de transférer de l’argent avec Wise depuis le 6 mai 2025 :
Banque TMB Thanachart (011)
Citibank (017)
Sumitomo Mitsui Banking Corporation (018)
Banque Standard Chartered (020)
Banque unie d’outre-mer (United Overseas Bank, 024)
Caisse d’épargne du gouvernement (Government Savings Bank, 030)
HSBC (031)
Deutsche Bank (032)
Banque du logement du gouvernement (Government Housing Bank, 033)
Banque pour l’agriculture et les coopératives agricoles (BAAC, 034)
Banque d’entreprise Mizuho (Mizuho Corporate Bank, 039)
BNP Paribas (045)
Banque de Chine (Bank of China, 052)
Banque Thanachart (065)
Banque islamique de Thaïlande (Islamic Bank of Thailand, 066)
Banque TISCO (067)
ICBC (Industrial and Commercial Bank of China, 070)
Banque de détail de crédit thaïlandais (Thai Credit Retail Bank, 071)
Banque de détail de terrains et de maisons (Land and Houses Bank, 073)
Banque fiduciaire Sumitomo Mitsui (Sumitomo Mitsui Trust Bank, 080)
Si vous essayez d’envoyer de l’argent via Wise vers un compte dans l’une de ces banques, la transaction échouera ou la banque n’apparaîtra plus comme option lors de la saisie du bénéficiaire.
Il y en a d’autres comme UOB qui est très utilisé par les farangs.
Je vous laisse enquêter… ça ne va pas être facile… c’est un gros gros bordel (excusez-moi).
Bonjour Gg,
Merci pour toutes ces informations.
Ce qui ressort des commentaires de la vidéo, c’est que cela n’affecte que ceux qui ont un visa touriste ou DTV ou qui n’ont pas signalé aux banques autorisées qu’ils avaient un visa longue durée comme le visa retraite.
Pour les autres, cela fonctionne, sauf qu’avant le transfert pouvait se faire très rapidement, presque instantanément, et que maintenant cela prend plusieurs jours.
Non, il y a confusion : ceux qui ont un visa Touriste ou DTV ne peuvent plus avoir de compte bancaire en Thaïlande (sauf s’ils sont propriétaires) mais cela n’a rien à voir avec les virements à partir de Wise, qui eux touchent tous les comptes.
Wise ne sait pas quel type de visa vous avez.
Voilà le texte exact issu de l’aide de Wise (plus clair que mon message précédent)
À compter du 6 mai 2025, les banques suivantes ne seront plus prises en charge en raison de la mise à niveau des systèmes de paiement en Thaïlande :
Banque TMBThanachart (011)
Citibank (017)
Banque Sumitomo Mitsui (018)
Banque Standard Chartered (020)
United Overseas Bank (024)
Caisse d’épargne publique (030)
HSBC (031)
Banque allemande (032)
Banque gouvernementale pour le logement (033)
Banque pour l’agriculture et les coopératives agricoles (034)
Banque Mizuho Corporate (039)
BNP Paribas (045)
Banque de Chine (052)
Banque Thanachart (065)
Banque islamique de Thaïlande (066)
Banque TISCO (067)
Banque de Commerce de l’Inde (070)
La Banque de crédit de détail thaïlandaise (071)
Banque de détail spécialisée dans les terrains et les maisons (073)
Sumitomo Mitsui Trust Bank (Thaïlande) PCL (SMTB) (080)
Banques bénéficiaires prises en charge :
Bangkok Bank Public Company
Kasikorn Bank
Krung Thai Bank
Banque commerciale du Siam
CIMB Thai Bank
Bank Of Ayudhya (Krungsri bank)
Kiatnakin Phatra Bank
Le montant maximum que vous pouvez envoyer par transfert dépend de la banque du bénéficiaire.
Bangkok Bank Public Company 2 000 000
Kasikorn Bank 2 000 000
Siam Commercial Bank 1 499 999
Il n’y a aucune limite quant au nombre de transferts que vous pouvez créer.
Oui, Jean a mis le lien vers la page Wise.
Wise ne sais pas quel type de visa, vous avez, mais la banque qui reçoit l’argent ou le refuse si.
Il y a aussi la reconnaissance faciale à faire auprès de sa banque, cela fait un plus dans la sécurité.
Oui, les touristes et DTV ne peuvent plus ouvrir de compte effectivement, je pensais que c’étaient ceux qui avaient déjà un compte qui étaient touchés.
Sais-tu quel type de visa a le youtubeur William&thai ?
Donc, il reste à savoir quelles sont les personnes touchées, pourquoi, et si le fait de contacter sa banque, prouver son identité, donner des informations sur son visa et mettre en place la reconnaissance faciale peut régler le problème.
À la rédaction : Fin mai / début juin, j’ai eu un refus d’aboutir et un remboursement sur mon compte belge d’un transfert de 1 000 euros via Wise sur mon compte thai de la banque Ayudhiya-Krungsri bank, mais renseignements pris sur place auprès de mon agence, il s’agissait d’un bug informatique touchant toutes les transactions internationales chez Krungsri, et comme on n’a pas pu me dire combien de temps cela durerait, je me suis rendu le lendemain à la Bangkok bank pour y ouvrir un autre compte thaïlandais avec carte de débit, ce qui a pris 2 heures et j’ai pu refaire mon transfert qui a abouti sur ce nouveau compte sans problème.
Il s’agissait donc bien d’un problème chez Krungsri.
Merci pour ces informations Hansson.
Oui, la banque Ayudhiya-Krungsri fait partie des banques autorisées d’après la liste Wise.
J’ai vécu dans les 3 pays.
Il y a quelques années, le Cambodge était toujours un pays dangereux pour les expats, à part à Siem Reap, première zone à s’être débarrassée des Khmers rouges.
Ailleurs, les red khmer se sont transformés en mafieux qui s’en prennent discrètement aux étrangers et khmers de l’étranger de retour avec la complicité des autorités.
À l’époque, si vous aviez une jolie copine cambodgienne, des policiers faisaient tout pour la forcer à devenir leur maîtresse, une technique de contrôle des expatriés enseignée par Thaksin lors de son passage au Cambodge et pris au pied de la lettre par les policiers cambodgiens.
Je n’y suis pas retourné depuis des années, cela a peut-être changé, il faut espérer.
Et c’est un pays extrêmement raciste, si vous apprenez la langue, vous allez être surpris de comprendre tout ce qu’ils disent avec le sourire !
Le Vietnam est un beau pays, mais surpeuplé, difficile de trouver un logement agréable à bon prix, mais les soins de santé sont meilleures et beaucoup moins chères qu’en Thaïlande.
Il y a de vrais médecins qui veulent vraiment vous soigner, pas juste prendre le maximum d’argent comme en Thaïlande.
Mais la langue est très difficile contrairement au thaï !
Les Philippines, c’est très très pauvre, des mendiants partout, bâtiments et routes vétustes, soin médicaux pas cher mais de mauvaise qualité et les fournitures médicales venant de l’étranger sont surtaxés.
La nourriture est moins bonne et les logements décents à louer coûtent beaucoup plus cher qu’en Thaïlande.
Partir de la Thaïlande aux Philippines, c’est comme faire un voyage dans le passé de 20 ans.
Bref, la Thaïlande reste le meilleur pays à vivre, et j’ai rencontré de nombreux expats dans ces trois pays qui avaient vécu en Thaïlande et à qui la Thaïlande manque, mais qui ont dû partir à cause des politiques absurdes du gouvernement.