Des soldats thaïlandais ont découvert un téléphone contenant des vidéos montrant des militaires cambodgiens en train de poser des mines.
Mise à jour : le Cambodge a accusé la Thaïlande d’avoir fabriqué ces preuves, mais l’armée thaïlandaise a identifié le propriétaire du téléphone comme étant un soldat cambodgien.
Voir : Mines : la Thaïlande accuse, le Cambodge dénie, les preuves accablent
Après la découverte de photos montrant des soldats cambodgiens avec des mines antipersonnel russes PMN-2 dans un temple contesté, ces nouvelles preuves mettent à mal les déclarations des responsables cambodgiens qui rejettent toujours ces accusations.
Voir : La Thaïlande exige la fin de l’aide internationale au Cambodge pour le déminage
Une découverte inattendue sur un téléphone perdu par un soldat

Des soldats en uniforme cambodgien posent une mine antipersonnel russe PMN-2. Photo extraite d’un téléphone récupéré par l’armée thaïlandaise.
Selon le quartier général des forces armées royales thaïlandaises, des soldats thaïlandais ont trouvé des vidéos et des enregistrements audio sur le téléphone portable d’un soldat cambodgien montrant des soldats cambodgiens utilisant des mines terrestres antipersonnel.
Le quartier général des forces armées a annoncé les détails de cette découverte mardi soir sur sa page Facebook.
Il a déclaré que l’équipe de déminage n° 1 de l’unité d’action humanitaire contre les mines de la Marine royale thaïlandaise avait découvert mardi ces enregistrements sur un téléphone portable perdu par des soldats cambodgiens.
Cette unité participe aux opérations de déminage dans la région de Phu Makua, dans la province de Si Sa Ket, en collaboration avec la 132ᵉ compagnie d’infanterie du 13ᵉ bataillon d’infanterie (base de Nua Mek).
Vidéo : des soldats cambodgiens apprennent à utiliser une mine russe PMN-2
Dans cette vidéo tirée du téléphone perdu par un soldat cambodgien, un instructeur explique, en langue khmère, comment utiliser une mine russe PMN-2.
Il faut également noter que plusieurs mines découvertes par les démineurs thaïlandais ont été posées sans être armées, ce qui laisse penser que les soldats chargés de les installer craignaient soit de se blesser eux-mêmes, ou ne souhaitaient pas faire de victimes.
Des preuves numériques jugées irréfutables

Soldat cambodgien posant une mine antipersonnel russe PMN-2. Photo extraite d’un téléphone récupéré par l’armée thaïlandaise.
Le quartier général des forces armées thaïlandaises a déclaré :
« Après inspection, l’appareil s’est avéré contenir des clips vidéo et des photographies montrant clairement des soldats cambodgiens tenant des mines antipersonnel PMN-2.
Le téléphone contenait également des enregistrements audio en langue khmère, qui semblent montrer comment utiliser les mines avant leur mise en place clandestine le long de la frontière thaïlandaise ».
« Les preuves numériques comprenaient des horodatages précis des photos et des vidéos, fournissant ainsi une preuve irréfutable de la violation de l’accord de cessez-le-feu et de l’utilisation illégale de mines terrestres, des actions qui constituent une violation grave des conventions internationales ».
Voir : La Thaïlande et le Cambodge signent un accord de cessez-le-feu en 13 points
« L’équipe de déminage de la marine a fait preuve de vigilance et de professionnalisme en sécurisant et en vérifiant rapidement les preuves avant de les remettre aux unités de l’armée royale thaïlandaise dans la région pour la suite de la procédure officielle ».
Une violation du cessez-le-feu et des conventions internationales

Photos de soldats cambodgiens dans un temple contesté, sur lesquelles on voit clairement des mines antipersonnel PMN-2 russes à leurs côtés. Ces mines sont semblables aux mines qui ont blessé des soldats thaïlandais qui patrouillaient sur le sol thaïlandais.
Treize soldats thaïlandais ont été blessés par des mines terrestres cambodgiennes dans les zones frontalières thaïlandaises depuis la mi-juillet, et cinq d’entre eux ont perdu une jambe.
Voir : Violation du cessez-le-feu Thaïlande – Cambodge ? Un soldat blessé par une mine
La dernière explosion s’est produite le 12 août.
La plupart des explosions ont été déclenchées par des soldats thaïlandais effectuant des patrouilles régulières le long des routes établies où les mines terrestres avaient été déminées.
Les autorités thaïlandaises ont protesté contre l’utilisation par le Cambodge de mines antipersonnel, en violation du traité d’Ottawa interdisant ces armes.
Le Cambodge va-t-il continuer de nier toute implication ?

Le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim (au centre), le Premier ministre cambodgien Hun Manet (à gauche) et le Premier ministre thaïlandais par intérim Phumtham Wechayachai (à droite) posent pour une photo après une réunion de paix à Kuala Lumpur. Photo : AFP
Le Cambodge a toujours nié avoir utilisé des mines antipersonnel, dans un premier temps des responsables avaient même accusé la Thaïlande d’avoir posé elle-même ces mines qui ont blessé ses propres soldats.
Bien que les mines découvertes soient des modèles russes PMN-2 récents, le Cambodge affirme que ce sont des mines datant des années 1970 pendant la guerre civile au Cambodge dans le territoire cambodgien.
Ils affirment que si des soldats thaïlandais ont été blessés, c’est parce qu’ils se trouvaient sur le territoire cambodgien.
De son côté, la Thaïlande affirme que les mines ont été posées sur des sentiers empruntés régulièrement par les soldats thaïlandais, sur son territoire, et que certaines ont été placées sur des terrains qui avaient déjà été déminées après les premiers incidents, et le plus important, après le cessez-le-feu.
Il reste maintenant à identifier les soldats sur les vidéos et photos afin de confirmer ces preuves que le Cambodge a non seulement violé les accords de cessez-le-feu, mais aussi la Convention d’Ottawa.
Le traité d’Ottawa, signé par le Cambodge et la Thaïlande, interdit l’usage, le stockage et la production de mines antipersonnel.
Voir aussi :
Un faux journaliste américain menace la Thaïlande depuis le Cambodge
Conflit Thaïlande-Cambodge : les zones interdites aux voyageurs au 16 août 2025
Thaïlande : 3 000 soldats cambodgiens seraient morts lors des combats
Thaïlande : le Cambodge refuse d’agir contre les centres d’appels frauduleux
Désinformation : le Cambodge perd sa crédibilité sur la scène internationale
Source : Bangkok Post
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2 commentaires
Le fil vert sur le bouton vert, le fil rouge sur le bouton rouge…
À Jean-Pierre…
« Chef, chef… j’ai glissé, Chef !!! »
La 7ᵉ Compagnie façon cambodgienne, en beaucoup moins drôle !
Que peut-on rajouter de plus à cet article qui pourrait donner de l’eau au moulin quand à la perfidie des soldats cambodgiens et à leur commandement suprême aux ordres de la famille HUN pour confondre la mauvaise foi du régime politique et militaire cambodgien, face à la problématique d’une frontière longue de 800 km et « trouée » à une petite dizaine d’endroits, frontière actuellement fermée par la Thaïlande.
Et ne parlons pas d’un « cessez-le-feu » non respecté côté cambodgien, car, si les balles et les tirs de mortiers et roquettes ont cessé entre les 2 armées, la pose de mines, maintenant prouvées et que le Cambodge ne pourra plus démentir, démontre aux plus sceptiques la mentalité abjecte des dirigeants cambodgiens.
Il était clair dès le départ que les démentis de ces derniers quant aux accusations de la Thaïlande de la pose de ces mines anti-personnelles par le Cambodge étaient cousues de fil blanc et n’étaient pas crédibles au niveau international, de nombreux pays, par leurs Ambassades, ayant protesté à plusieurs reprises face aux accusations et aux déclarations venant des autorités cambodgiennes.
Que dire de ce faux journaliste américain, soi-disant accrédité par la Maison-Blanche qui y est allé de son laïus d’une naïveté déconcertante pour accuser, montage vidéo à l’appui, d’une soi-disant incursion de l’armée thaïlandaise sur le territoire cambodgien pour y chasser les habitants d’un village frontalier et les entourer de fil de fer barbelé !!!
La surenchère d’intoxication médiatique cambodgienne semble s’être provisoirement tarie face aux preuves apportées hier concernant la pose de ces mines russes sur le territoire thaïlandais…
Quelle riposte HUN SEN et HUN MANET, père et fils vont-ils bien pouvoir inventer pour démentir ces faits ?
Une chose semble se passer au sein des forces cambodgiennes, puisque de l’aveu même de soldats thaïlandais, certaines de ces mines, une fois posées, n’ont pas été dégoupillées pour être activées, rendant leur explosion impossible, certains soldats cambodgiens ne voulant apparemment pas blesser gravement les militaires thaïlandais patrouillant le long de la frontière…
En tout cas, la paix entre les 2 pays (que se revendiquait Trump à la signature du cessez-le-feu pour ajouter de l’eau au moulin de « son » prix Nobel de la paix) n’est pas pour demain !
Désolé, Donald !!!