Des exploitants de villas français, dans le sud de la Thaïlande, ont été perquisitionnés dans le cadre d’une enquête sur des activités illégales.
La police de Koh Phangan a perquisitionné quatre sites liés à une entreprise française d’exploitation de villas, soupçonnée d’utiliser des « prête-noms » thaïlandais pour exploiter illégalement des biens immobiliers et des hôtels sans licence.
L’opération conjointe menée le 7 novembre a mobilisé des agents de la police provinciale de Surat Thani, du commissariat de Koh Phangan, du bureau de l’immigration, de la police touristique et du bureau du district de Koh Phangan.
La police a exécuté des mandats de perquisition dans quatre sites :
- Site 1 : un bureau d’entreprise situé à Moo 1, dans le sous-district de Koh Phangan, où étaient conservés les registres comptables de quatre entreprises dirigées par deux ressortissants français.
Les agents ont saisi des documents et interrogé trois employés thaïlandais. - Site 2 : un projet de 18 villas dont les unités étaient louées à des touristes étrangers pour 5 000 bahts (134 euros) par nuit.
Deux réceptionnistes thaïlandais et deux clients étrangers ont été interrogés. - Site 3 : un autre projet de 18 villas proposant des locations journalières entre 5 000 et 15 000 bahts (134-403 euros).
Un client étranger a été interrogé. - Site 4 : projet de 29 villas en construction, où la police a interrogé deux propriétaires français.
Le modèle économique
Des policiers inspectent un projet de villas en construction lors d’une descente à Koh Phangan le 7 novembre 2025, dans le cadre d’une enquête sur des activités commerciales illégales présumées menées par des ressortissants français.
Les enquêteurs ont déclaré que les ressortissants français louaient des terrains à des propriétaires thaïlandais dans le cadre de contrats de 30 ans.
Ensuite ils subdivisaient les parcelles et construisaient des villas qui étaient ensuite vendues grâce à des droits de sous-location évalués entre 3 et 7 millions de bahts (80 710 à 188 324 euros chacun).
Certains acheteurs utilisaient eux-mêmes les propriétés, tandis que d’autres engageaient les opérateurs français pour les gérer et les louer moyennant une commission de 20 %.
Selon les renseignements de la police, cette opération générait au moins 200 millions de bahts (5 380 688 euros) par an grâce aux loyers et aux revenus de gestion.
Enquête en cours
Un ressortissant étranger est interrogé par les autorités au poste de police de Koh Phangan le 7 novembre 2025, après avoir été trouvé en séjour dans l’une des villas d’un projet immobilier où des logements étaient loués sans licence hôtelière en bonne et due forme.
Les autorités ont saisi les registres commerciaux pour les examiner plus en détail et interrogent les personnes impliquées afin de déterminer si les entreprises ont enfreint les lois sur les licences hôtelières ou utilisé des structures illégales de prête-noms.
La police a déclaré que cette descente s’inscrivait dans le cadre d’une vaste opération de répression contre les étrangers qui exploitent des entreprises non autorisées dans les principales destinations touristiques de la province de Surat Thani.
Cette opération a débuté après une série de plaintes contre des expatriés et des touristes israéliens présents sur l’île.
Voir : Thaïlande : tensions entre habitants et Israéliens sur l’île de Koh Phangan
L’île de Koh Phangan est connue mondialement pour ses fameuses Full Moon Party.
- La police a perquisitionné quatre sites liés à des exploitants français de villas à Koh Phangan.
- Les autorités soupçonnent l’utilisation de prête-noms thaïlandais et l’absence de licences hôtelières.
- L’enquête vise à déterminer la légalité du modèle économique et des structures de gestion.
Voir aussi :
Thaïlande : un rabbin appelé face aux tensions avec des touristes israéliens
Thaïlande : des touristes choqués par les pratiques des bateaux taxi à Koh Phangan
Thaïlande : tir au fusil de chasse sur des touristes à Koh Phangan
Source : Khaosod English
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4 commentaires
Ça va commencer à être intéressant…
J’espère qu’ils vont les mettre à poil.
Ceux qui viennent mettre la M… en Thaïlande : en taule en Thaïlande pour les calmer un peu et interdiction de séjour définitif.
Les manœuvres à caractère mafieux de certains Russes à Pattaya (depuis longtemps !) et Phuket, les Israéliens et les Français à Phangan, sans parler des gangs chinois, tellement bien implantés qu’ils passent presque totalement inaperçus et font partie d’une certaine « normalité » du paysage économique thaïlandais depuis des décennies, comme le dit « LUC 555 », ça devient intéressant.
Surtout côté des autorités de Phangan dont je suis très curieux de voir l’action à moyen et long terme pour mettre fin à ces procédés immobiliers frauduleux qui font des victimes lourdement pénalisées et des escrocs qui se remplissent les poches en très peu de temps et disparaissent (quand ils sont assez malins et rapides) du territoire thaïlandais pour échapper à la justice du pays.
C’est une véritable gangrène qui se répand tant que ces criminels se sentiront en position de force et arriveront à contourner les lois en se croyant immunisés des risques encourus, à tort ou à raison.
Il est temps de renverser la tendance en augmentant la pression répressive pour éliminer les tentatives de récidives et voir les rats quitter le navire « Thaïlande » pour aller là où le marché immobilier illégal leur sera plus favorable et moins dangereux…
Rien ne changera, je ne crois pas.
J’étais resté quelques jours il y a quelques années dans le seul temple de forêt de l’ile KPG pas loin de Chaloklum.
Des moines d’une gentillesse, accueillants, bienveillant, tai chi et yoga tôt le matin, mais tous deabusés de la corruption sur l’ile, l’abbot me disait que tout s’achete sur l’ile, absolument tout, y compris les histoires les plus sombres, et que pour lui, cela ne changera jamais.
Je crains fort qu’il ait raison malgré quelques actions de la police et de l’immigration locale… en payant, ça se sera mis de côté…