Un couple thai-britannique s’installe en Thaïlande et se met hors réseau

Un couple de Cumbria, au Royaume-Uni, a réalisé son rêve de s’installer en Thaïlande, en faisant preuve de résilience et de détermination.

Ben, un britannique et sa femme thaïlandaise Anna travaillaient autrefois dans le milieu animé de la restauration de Cumbria.

Le couple tient à n’être identifié que par leurs prénoms afin de protéger sa vie privée et il n’y a pas de photo d’Anna.

Ils ont dû faire face aux dures réalités de la pandémie, se battant bec et ongles pour maintenir leur entreprise à flot.

« Nous travaillions tous les deux environ 80 heures par semaine, mais nous ne gagnions rien.

Nous pensions tous les deux que nous aimions vraiment ce que nous faisions, mais nous nous sommes très vite rendu compte que ce n’était pas le cas ».

La décision du couple d’accélérer ses projets a été prise à la suite de l’impact impitoyable du Covid-19 sur leurs entreprises.

Après la fermeture de leur entreprise, le couple, qui s’est formé il y a 13 ans, a saisi l’occasion d’entreprendre le voyage tant attendu en Thaïlande.

« Anna est originaire de Thaïlande et nous avions toujours envisagé de venir nous installer ici pour prendre notre retraite, mais nous n’avions pas prévu de le faire avant une quinzaine d’années », a expliqué Ben, 43 ans.

« Le Covid-19 a été en quelque sorte l’élément déclencheur ».

Naviguer dans les méandres des voyages internationaux au milieu d’une pandémie mondiale n’a pas été une mince affaire.

Anna a fait le premier voyage en mars 2021, suivie par Ben deux mois plus tard.

Même leur chien bien-aimé s’est joint à l’aventure, mais sur un vol séparé.

Installé dans la province sereine de Nong Bua Lam Phu, dans le nord-est du pays (Issan), le couple a commencé à concrétiser sa vision d’une existence heureuse.

Nichée sur un terrain pittoresque d’un hectare, leur nouvelle demeure offre un aperçu du paradis au milieu des paysages luxuriants du nord-est de la Thaïlande.

Avant de déménager, le couple avait envisagé d’acheter une propriété au Royaume-Uni, mais a réalisé qu’il n’avait pas beaucoup d’options en raison de son budget.

« Ce que nous aurions obtenu pour notre argent aurait été étriqué, un très petit appartement ou une très petite maison sans aucun terrain, dans une région du Royaume-Uni qui n’est pas particulièrement agréable », a déclaré Ben.

Une maison de rêve

Ben devant la maison de ses rêves.

Malgré ce cadre idyllique, le chemin vers la maison de leurs rêves a été semé d’embûches.

Des retards bureaucratiques aux saisons tumultueuses de la mousson, le couple a essuyé revers sur revers.

Pourtant, leur détermination inébranlable leur a permis de surmonter les inondations et les reconstructions de routes pour finalement achever leur sanctuaire.

« Nous ne nous en sommes rendu compte qu’au moment où nous avons commencé à construire la maison, c’était juste un bonus chanceux ».

Avec en toile de fond des montagnes majestueuses et une rivière tranquille qui coule à proximité, leur havre de paix incarne l’essence même de la tranquillité.

Ben s’est penché sur les défis qu’il a dû relever au cours des 22 derniers mois.

« Honnêtement, j’ai souvent regretté ma décision.

J’avais l’impression que c’était la fin du monde.

En pataugeant dans l’eau jusqu’à la taille pour atteindre ma ferme, je regardais autour de moi et je me disais : « Qu’est-ce que je suis en train de faire ? »

Le stress était palpable.

Le fait de vivre à 30 minutes de route de la ville la plus proche et à 15 minutes du village le plus proche, qui n’offrait que des maisons et un minuscule magasin, soulignait leur mode de vie isolé.

« Pour souligner à quel point nous sommes isolés, notre terrain est dépourvu d’électricité et d’eau, nous avons dû nous débrouiller entièrement hors réseau.

La vie thaïlandaise

Le salon et le chien de Ben et Anna.

Leur source d’eau est un puits qu’ils ont creusé eux-mêmes, et des panneaux solaires fournissent l’électricité.

Ils se sont efforcés de faire pousser leur nourriture, en cultivant du riz et divers fruits.

« Pour l’instant, il s’agit surtout d’un objectif à atteindre, mais nous progressons.

Nous avons une centaine de bananiers, cinq manguiers que nous avons plantés, ainsi que des citrons, des limes, etc. »

Ils prévoient de se lancer bientôt dans la culture commerciale de la noix de coco.

Ben fait remarquer que le coût de la vie en Thaïlande est nettement inférieur à celui du Royaume-Uni.

« Nous pourrions nous en sortir avec environ 500 dollars (462 euros) par mois pour nous deux, ce qui couvrirait la nourriture, le carburant et l’assurance automobile si nous nous serrions la ceinture.

Toutefois, cela exclut les dépenses de luxe comme les sorties au restaurant. »

Bien qu’il travaille toujours dans une entreprise de recrutement de cuisiniers au Royaume-Uni, la réduction du coût de la vie lui a permis d’atténuer le stress lié au travail.

« Je n’ai pas besoin de gagner des milliers de dollars chaque semaine ou chaque mois. »

En dehors de son travail, Ben s’est consacré à l’agriculture et partage ses expériences sur son compte YouTube Life in Thailand.

Il s’est efforcé de décrire les réalités de son parcours de manière authentique, en y intégrant les joies et les difficultés.

« Il n’y a pas que du soleil et des arcs-en-ciel, il y a eu beaucoup de moments difficiles, comme les terribles inondations, que je voulais partager. »

Son conseil aux aspirants propriétaires ?

Envisager de vivre hors réseau.

« Le choix d’un mode de vie hors réseau offre de nombreuses possibilités.

Vous n’êtes pas lié aux services publics ».

Tout en admettant que la vie en milieu isolé ne convient pas à tout le monde, il souligne qu’une installation hors réseau permet de vivre en milieu rural à un prix abordable.

Voir aussi :

Vivre en Thaïlande en adoptant un mode de vie rural, un choix pas si facile

Source : Business Insider