Les escroqueries en tête de liste des cybercrimes en Thaïlande en 2023

Le Bureau central d’enquêtes (CIB) de Thaïlande a mis en évidence les types de cybercriminalité qui se sont répandus l’année dernière.

Afin de mettre en garde la population contre les escroqueries en ligne, le CIB a décrit les principales méthodes utilisées par les escrocs.

1. Faux sites web de vente

Ce premier type d’escroquerie consiste à créer de faux sites web de vente au détail ou une page Facebook sur la marketplace pour escroquer les victimes.

Certains demandent aux acheteurs de transférer de l’argent en ligne pour des marchandises qu’ils ne recevront jamais.

Dans certains cas, les marchandises reçues sont fausses ou de mauvaise qualité et ne correspondent pas à ce qui avait été annoncé, selon le CIB.

Voir : Arnaque sur Facebook : la Thaïlande va travailler avec Meta

2. Escroqueries à l’offre d’emploi

Il existe également des escroqueries à l’offre d’emploi qui ciblent les personnes à la recherche d’un emploi.

Souvent, les victimes sont incitées à donner de l’argent et à révéler des informations personnelles.

Certains escrocs vantent les mérites d’emplois bien rémunérés, mais demandent aux victimes de payer des frais d’avance.

Les victimes se voient promettre des emplois bien rémunérés à l’étranger, mais elles doivent d’abord payer des frais élevés.

Cependant, elles ne sont jamais envoyées à l’étranger comme promis, a déclaré le CIB.

3. Sites de rencontres

Un autre type d’escroquerie implique une « méthode hybride » où les victimes sont attirées dans une relation avec un escroc avant d’être invitées à investir leur argent dans un faux plan d’investissement.

Les victimes se retrouvent souvent escroquées, selon le CIB.

Les escrocs créent de faux profils sur des sites de rencontres pour attirer les victimes ou utilisent les médias sociaux pour les contacter.

Ils établissent des relations avec les victimes pour gagner leur confiance avant d’inventer des histoires et de demander de l’argent.

Voir : Hausse de la criminalité sur les sites de rencontre en Thaïlande

4. Escrocs des centres d’appel

Ce dernier type concerne les escrocs des centres d’appel, qui, selon le CIB, inventent sans cesse de nouvelles tactiques pour tromper les gens.

Certains se font passer pour des fonctionnaires et utilisent des numéros de téléphone douteux pour menacer les victimes.

Certains envoient également des SMS contenant un lien pour inciter les victimes à donner accès à leurs comptes bancaires.

Voir : Comment des centres d’appels ruines les personnes vulnérables en Thaïlande ?

Mais, une partie des personnes qui travaillent dans ces centres d’appels sont aussi des victimes d’offres d’emploi.

Elles rejoignent un pays frontalier comme le Myanmar ou le Cambodge pour travailler dans une entreprise qui propose des bons salaires et se retrouvent prisonnières dans des centres d’appels.

Elles sont ensuite obligées d’escroquer leurs compatriotes et sont parfois torturées si elles refusent ou ne font pas assez de chiffre.

Voir : Une Thaïlandaise sauvée après avoir été torturée dans un centre d’appel

Plus de 314 000 plaintes

Du 1ᵉʳ mars de l’année dernière au 20 décembre, plus de 314 000 plaintes ont été déposées auprès de la police.

Parmi elles :

• 160 819 concernaient des escroqueries aux achats.
• 50 536 des escroqueries à l’emploi.
• 43 193 des escroqueries au prêt.
• 32 501 des escroqueries à l’investissement.
• 27 620 des escroqueries aux centres d’appel.

Voir aussi :

Montée en flèche des escroqueries en Thaïlande

Cybercriminalité en Thaïlande : plus de 50 milliards de bahts de fraude en ligne

L’industrie de la cyber-escroquerie se développe au vu et au su de tous au Cambodge

Source : Bangkok Post