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Enquête sur les tortures commises par des policiers en Thaïlande

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Police royale thaïlandaise

Après les tortures commises par des policiers thaïlandais pour forcer un innocent à avouer un meurtre, une commission demande une enquête.

La Commission nationale des droits de l’homme de Thaïlande (NRHC) a demandé au Bureau du procureur général (OAG) et au Comité pour la prévention et la répression de la torture et des disparitions forcées d’enquêter sur le comportement de deux officiers de police du district d’Aranyaprathet, dans la province de Sa Kaeo.

Ces policiers sont accusés d’avoir torturé un suspect pour lui extorquer des aveux de meurtre.

Voir : Nouveau terrible scandale impliquant des policiers en Thaïlande

L’affaire concerne la mort d’une femme, Mme Buaphan, qui aurait été battue à mort par cinq garçons âgés de 13 à 16 ans le 12 janvier.

L’un des adolescents est le fils d’un officier de police.

Le corps de Mme Buaphan a été jeté près d’un étang à proximité d’une école dans la ville d’Aranyaprathet.

La police a ensuite arrêté un suspect, le mari de la victime, M. Panya, qui aurait avoué avoir tué sa femme.

Il a été accompagné par la police pour procéder à une reconstitution du crime.

Il n’était pas présent sur les lieux du crime, mais a pu donner des détails précis sur la manière dont il s’était passé et sur l’endroit où se trouvait le corps de sa femme.

Ce qui laisse à penser que le fils du policier impliqué dans le crime a tout raconté à son père et qu’ensuite, les policiers ont donné les détails à M. Panya en le torturant, pour que son témoignage concorde avec les faits.

Les policiers ont ensuite été forcés de le relâcher après que des journalistes aient trouvé de nouvelles preuves provenant de caméra de surveillance, montrant que la victime battue à mort, avait ensuite été traînée sur l’une des deux motos conduites par les cinq garçons.

Enquête sur les tortures commises par des policiers en Thaïlande

Image provenant d’une caméra de surveillance et montrant les adolescents charger le corps de la victime, Mme Buaphan, sur une moto.

Les adolescents ont été arrêtés par la suite.

D’autres éléments sont apparus sur les médias sociaux, suggérant que Panya pourrait avoir été contraint par la police à avouer.

Un clip vidéo montre l’un des policiers lui couvrant la tête d’un sac en plastique noir.

Cette affaire rappelle une autre affaire de torture commise par des policiers thaïlandais corrompus en août 2021.

Voir : Une vidéo montre des policiers torturer et tuer un homme en Thaïlande

La victime avait aussi été étouffé avec un sac plastique et était décédé.

Par la suite, les policiers responsables ont tous été condamnés.

Voir : Le policier tueur « Joe Ferrari » condamné à la prison à vie

Le samedi 20 janvier, la NHRC a accusé les officiers de police d’Aranyaprathet d’avoir violé les droits de l’homme du suspect et le processus de justice dans le traitement de l’affaire du meurtre de Panya.

Le général de corps d’armée Somprasong Yentuam, commissaire du Bureau de la police provinciale de la Région 2, a déclaré samedi que deux officiers de police du district, dont un surintendant adjoint chargé des enquêtes, ont été impliqués par un comité d’enquête dans des malversations pour avoir traité l’affaire du meurtre.

Il a déclaré que des enquêtes complémentaires seraient menées pour déterminer si les deux officiers ont enfreint la loi sur la prévention et la répression de la torture et des disparitions forcées.

En ce qui concerne l’accusation selon laquelle l’un des officiers aurait recouvert la tête de Panya d’un sac en plastique, le commissaire de police a déclaré que l’officier en question avait nié avoir torturé le suspect.

Les cinq garçons et un autre gang de 12 jeunes font l’objet d’une enquête sur sept autres affaires, après qu’un certain nombre de personnes ont déposé des plaintes auprès de la police pour des allégations d’agressions sexuelles, d’agressions et de dommages à la propriété, selon Somprasong.

La bande d’adolescent aurait commis de nombreux crimes dans la région, mais les affaires auraient été étouffées, comme ce meurtre, par les policiers d’Aranyaprathet pour protéger le fils du policier.

Le fait que l’affaire fasse la une des médias et que les policiers impliqués soient hors d’état de nuire encourage les nombreuses victimes à enfin demander justice.

Les nombreuses affaires impliquant des policiers criminels ou corrompus en Thaïlande font régulièrement la une des médias du pays.

Mais, ce qui est peut-être le plus choquant, c’est qu’il semble que rien ne soit fait pour changer cela, pour nettoyer la police et ne garder que les nombreux policiers honnêtes qui ne peuvent pas faire leur travail correctement à cause de la corruption qui gangrène l’institution.

La possible nomination au poste de chef de la police d’un policier reconnu pour son intégrité et par le fait qu’il n’hésite pas à s’attaquer aux policiers malhonnêtes aurait même fait l’objet de manœuvres politiques.

Voir : Attaque contre le « monsieur propre » de la police en Thaïlande

L’homme qui a été nommé chef de la police ensuite, le général Torsak Sukvimol, a déclaré à propos de l’affaire concernant les policiers d’Aranyaprathet :

« Si la police est si mauvaise, peut-être que le pays n’a plus besoin de forces de police.

J’insiste sur le fait que je vais tirer cette affaire au clair et prouver cette allégation de mauvaise conduite ».

Voir : Les crimes choquants commis par des adolescents suscitent un débat en Thaïlande

Une étrange déclaration, les thaïlandais comme les étrangers qui vivent ou voyagent en Thaïlande ont besoin des forces de police, mais des policiers honnêtes, pas de ceux qui commettent des crimes ou protègent des criminels.

Voir aussi :

Un chef mafieux fait tuer un agent incorruptible devant 28 policiers en Thaïlande

Un Thaïlandais piégé entre un cartel de la drogue et un gang de policiers corrompus

Le comportement honteux de policiers après une tentative de viol en Thaïlande

Un officier de police thaïlandais impliqué dans la série de meurtres au cyanure


Source : Thai PBS World

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5 commentaires

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VU Son 21 janvier 2024 - 13 h 16 min

Il faut réfléchir à deux fois avant de venir s’installer en Thaïlande…

La corruption des policiers au pays du sourire est connue et reconnue de tous…

L’esprit de Bouddha de plus en plus sacrifié au nom du profit ?

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HANSSON 21 janvier 2024 - 16 h 15 min

Les exactions de ces policiers en vue de mener une enquête vers de faux coupables, allant jusqu’à infliger des sévices physiques pour faire avouer un crime à un innocent et au-delà couvrir un coupable adolescent, lui-même fils de policier, meneur d’une bande de jeunes dont certains sont mineurs, ne font aucun doute et relèvent purement et simplement d’un manque total de dignité, d’humanité, du sens des responsabilités et de la justice de la part des policiers complices, sous les ordres de leur chef de district, officier de police et père du meurtrier…

Et ce n’est pas tout… grâce aux journalistes et aux réseaux sociaux, aux associations anti-corruption et d’aide aux victimes de menaces policières, les langues se délient, et on apprend que c’est finalement une petite vingtaine de jeunes délinquants qui aujourd’hui font l’objet d’enquêtes, sont arrêtés, interrogés et incarcérés pour des faits avérés de violences sur personnes, de viols, de destruction de biens et pour certains, de meurtre.

Quant aux policiers qui font l’objet d’enquêtes pour avoir couvert et protégé cette bande de jeunes lors de leurs nombreux méfaits antérieurs, leur culpabilité à quelque degré que ce soit, une fois établie, ils devraient être renvoyés du corps de la police et perdre dans la foulée leurs avantages liés à la profession, et leur pension d’État.

Et pour terminer, si le général en chef de la police déclare et juge que je le cite :

« « Si la police est si mauvaise, peut-être que le pays n’a plus besoin de forces de police » (fin de citation), je lui répondrai que, si le Général en chef de la police est si mauvais et incompétent que cela, au point de ne pas pouvoir lutter contre la corruption de certains policiers en les excluant et en les éliminant du corps de la police, alors, qu’il démissionne et laisse la place à plus compétent que lui…

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yves 22 janvier 2024 - 16 h 29 min

Hors de question de venir vraiment m’installer là-bas…

Les flics font réellement peur plus qu’autre chose.

Système de justice, sens de la responsabilité néant et après ça vient pleurer, car des touristes font du bronzage dans un parc….

Ô buddha… C’est quand ça les arrangent toutes ces attitudes…
Des vacances peut être mais ça n’ira pas plus loin

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Assange 22 janvier 2024 - 21 h 40 min

Le problème émerge dès le départ.

Pour devenir un simple policier, il faut payer entre 300 et 500 000 bahts.

Le concours est là pour faire de la figuration.

Une fois endetté jusqu’au cou les nouveaux policiers n’ont qu’une hâte, payer leur dette.

Donc, ils rackettent les automobilistes ou motards, rackettent les leurs dès qu’ils prennent du galon et bien sûr s’associe à tous ceux qui peuvent les aider à repayer leurs dettes.

Et le processus continu dès qu’il s’agit de monter en grade avec des sommes plus élevées.

C’est donc tout le système qui est pourri.

Dixit mon beau-frère policier de son état.

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Luc 555 23 janvier 2024 - 9 h 36 min

Pour monter en grade… il est préférable d’avoir un peu d’argent.

Mais, le concours est bien réel avec bien sûr quelques avantages pour les fils de…

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