Après l’agression d’une thaïlandaise par un Suisse à Phuket, la Thaïlande a intensifié les opérations contre les étrangers qui se comportent mal.
Le 24 février dernier, un ressortissant suisse aurait agressé une femme médecin thaïlandaise, qu’il avait accusé d’avoir pénétré dans sa propriété alors qu’elle était assise sur l’escalier de sa villa louée sur la plage de Yamu à Phuket.
Voir : Une Thaïlandaise agressée par un Suisse à Phuket
Le comportement honteux du Suisse a choqué et mis en colère de nombreux thaïlandais et étrangers.
L’affaire est d’abord devenue virale sur les réseaux sociaux avant de devenir un scandale national qui a fait la une des médias thaïlandais.
Suite à la forte réaction du public, le Suisse a été forcé de présenter des excuses et les enquêteurs ont passé ses activités au peigne fin.
Depuis, son visa a été révoqué, il a été condamné pour d’autres affaires et il devrait perdre la licence d’exploitation de sa fondation pour les éléphants.
Voir : Nouvelles accusations contre le Suisse qui a mis en colère toute la Thaïlande
Après cette affaire, les autorités ont lancé une répression massive contre les étrangers en dépassement de visa, ayant des activités illégales ou un mauvais comportement en Thaïlande.
La police provinciale de Phuket a lancé une vaste opération de répression dans toute la province, qui a abouti à l’arrestation de nombreux étrangers en situation irrégulière.
La plupart des suspects étrangers ont été accusés de travailler illégalement et de diriger des entreprises sans licence.
Le 4 mars, des agents du poste de police de Patong ont appréhendé deux femmes russes dans un hôtel du quartier de Katu pour avoir fourni illégalement des services sexuels.
Trois autres hommes russes ont été arrêtés le 5 mars pour avoir employé des étrangers sans permis de travail et avoir travaillé illégalement dans un magasin de location de voitures dans le district de Thalang.
Voir aussi : Certaines activités russes rendent les Thaïlandais furieux à Phuket
Le 6 mars, la police touristique de Phuket a arrêté un Roumain dans le district de Katu pour avoir dirigé une agence de voyage sans licence et un Russe pour avoir dirigé un magasin de change illégal.
Le même jour, des agents du poste de police de Karon ont épinglé un Suédois, Sten, 57 ans, pour avoir travaillé dans un bar sans autorisation.
Les agents du poste de police de Chalong ont également fait état d’une opération réussie le 7 mars, lorsqu’ils ont appréhendé deux femmes russes pour avoir travaillé sans permis.
Les deux suspectes, Fedorova Iuliia, 38 ans, et Burkevich Aryna, 26 ans, travaillaient dans un magasin de souvenirs appartenant à la société Thaiko Natural Health.
Le même jour, des agents de la police touristique ont inculpé un Anglais de 34 ans, Ryan Ashley Horner, sur le parking du temple Phra Yai à Phuket, pour avoir travaillé comme guide touristique sans licence et s’être livré à une occupation interdite limitée aux seuls citoyens thaïlandais.
Une autre étrangère, une femme kazakhe de 51 ans nommée Yekaterina, a été placée en détention pour avoir fourni illégalement des services de transport dans la province, et aurait fait de la publicité pour ses services sur un site Internet en langue russe.
Voir : Arrestation de deux étrangères qui conduisaient des taxis en Thaïlande
Cinq étrangers arrêtés pour travail illégal à Koh Phangan

Des fonctionnaires ont effectué une descente dans une crèche à Koh Phangan, dans la province de Surat Thani, le jeudi 14 mars. Photo : Supapong Chaolan
Le jeudi 14 mars, cinq ressortissants étrangers ont été arrêtés pour travail illégal à Koh Phangan, dans le sud de la Thaïlande.
L’île de Koh Phangan, située dans la province de Surat Thani, est connue dans le monde entier pour ses célèbres fêtes de la pleine lune, les Full Moon Party.
Noppadol Khaomali, chef du district de Koh Phangan, a conduit des fonctionnaires locaux, des policiers, des agents de l’immigration et des fonctionnaires des agences concernées pour inspecter une maison dans la commune de Koh Phangan, jeudi.
Les locaux étaient exploités illégalement en tant que crèche pour enfants étrangers.
Cinq ressortissants étrangers, trois femmes et deux hommes, ont été arrêtés au cours de la descente, a déclaré M. Noppadol.
Parmi eux, Suli S., 56 ans, ressortissante israélienne et propriétaire de la crèche, a été accusée d’être une étrangère créant ou exploitant une crèche sans autorisation.
Elle a aussi été accusée d’avoir embauché des ressortissants étrangers sans permis de travail et de ne pas avoir notifié l’embauche de travailleurs étrangers à l’officier d’état civil local.
Les deux hommes, Alon J., 50 ans, de nationalité israélienne, et Daniel S., 38 ans, de nationalité britannique, ont été accusés d’être des ressortissants étrangers travaillant sans permis de travail.
Les deux autres femmes, Louise C., 42 ans, sud-africaine, et Hla H., 28 ans, ressortissante du Myanmar, ont été accusées d’être des ressortissantes étrangères titulaires d’un permis de travail n’ayant pas notifié leur employeur, l’emplacement d’un lieu de travail et le type de travail à l’officier d’état civil local.
Ils ont tous été remis aux enquêteurs du poste de police de Koh Phangan en vue d’une action en justice.
La semaine dernière, la police a arrêté une Américaine qui aurait dirigé une autre crèche illégale sur cette île touristique.
Une vingtaine d’enfants étrangers ont été retrouvés dans les locaux.
Trois femmes étrangères travaillant comme baby-sitters et quatre femmes de ménage du Myanmar ont également été arrêtées et accusées de travailler illégalement.
Mardi, un Russe a été arrêté pour avoir exploité illégalement une entreprise de location de véhicules sur l’île.
Phuket va sévir contre les entreprises étrangères illégales qui utilisent des prête-noms thaïlandais

Plage de Phuket. Photo : Autorité du tourisme de Thaïlande
La répression continue et la surveillance s’intensifie sur les étrangers à Phuket.
L’administration de Phuket a accepté de créer un centre chargé de lutter contre les entreprises étrangères illégales, suite à des plaintes d’entrepreneurs thaïlandais.
Selon ces entrepreneurs, de nombreux étrangers ont créé des entreprises sur l’île balnéaire en utilisant leurs épouses thaïlandaises ou d’autres ressortissants thaïlandais comme prête-noms.
Le gouverneur Sophon Suwannarat a déclaré que le département des enquêtes spéciales (DSI) sera sollicité, notamment pour vérifier les traces d’argent des prête-noms thaïlandais et l’identité des véritables entrepreneurs étrangers.
Le gouverneur a admis qu’il était difficile de sévir contre ces entreprises, car elles sont légalement enregistrées.
51 % des actions sont détenues par leurs épouses thaïlandaises ou d’autres prête-noms thaïlandais et, à de nombreuses reprises, lorsque des fonctionnaires ont visité leurs locaux, ils ont prétendu être les propriétaires des entreprises.
Plus de 200 entreprises dont les étrangers détiennent 49 % des parts opèrent à Phuket, dans des secteurs tels que les salons de massage, les restaurants, les agences touristiques, les boutiques de tatouage et de cannabis et les services de location de voitures.
Parmi les hommes d’affaires étrangers figurent des ressortissants russes, allemands, suédois, chinois et sud-coréens.
Le major général Sinlert Sukhum, commandant de la police de Phuket, a déclaré :
« Après la création du centre, la police se coordonnera avec les fonctionnaires de l’administration locale pour vérifier les partenariats commerciaux étrangers et s’occuper de ceux qui utilisent des ressortissants thaïlandais comme prête-noms. »
D’après l’enquête du DSI, il existe deux groupes d’entreprises ayant des liens avec le crime organisé.
L’un est un groupe russe dans le secteur de l’immobilier, qui s’adresse à des clients étrangers.
L’autre est composé de Chinois et de Sud-Coréens, qui exploitent pour la plupart des entreprises touristiques intégrées, comprenant des hôtels, des restaurants, des spas et des agences de voyage, qui s’adressent à des groupes de touristes sud-coréens et chinois.
Le colonel Parinya Klinkesorn, porte-parole adjoint de la police, a averti que les Thaïlandais qui agissent volontairement comme prête-noms dans des entreprises gérées par des étrangers sont passibles d’une peine de prison de trois ans et/ou d’une amende pouvant atteindre un million de bahts (25 629 euros) s’ils sont reconnus coupables.
Les étrangers impliqués risquent d’être expulsés et inscrits sur une liste noire, a-t-il ajouté.
Source : Bangkok Post, The Thaiger, Thai PBS World
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4 commentaires
Un grand bravo à l’action forte menée par la police pour chasser les personnes de mauvaise intention hors du pays !
Rétablir la sérénité, la sécurité et rendre le pays du sourire plus accueillant, plus chaleureux à tous ceux qui respectent le Royaume et son peuple avec.
Que l’esprit de Bouddha vous guide dans toute la Sagesse pour ramener Paix et Justice dans les cœurs des enfants du royaume !
C’est quoi, une arrestation de l’âge préhistorique ?
55555
Un coup de taser.
Bonjour Pilou,
Non, c’est un exercice, voir :
Touristes dangereux tremblez, la police thaïlandaise est prête à vous recevoir
Quand le ver est dans le fruit, tu peux le jeter si le gouvernement ne réagit pas de suite, ce sera trop tard peut-être que c’est déjà le cas.
Pourquoi ne pas avoir contrôlé plutôt la faute à qui de toute façon, je le vois tous les jours sur les routes, on ne respecte absolument rien que ce soit en cyclomoteur ou en voiture, il ne faut pas s’étonner des accidents de la circulation.
Nombreux sont ceux qui n’ont jamais suivi un stage de conduite.