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Horreur des centres d’appels au Cambodge : kidnapping, torture, viol

Publié : Dernière mise à jour le 3 commentaires 6 minutes à lire
Horreur des centres d'appels au Cambodge : kidnapping, torture, viol

Comme le révèle une récente affaire, les criminels qui travaillent pour les centres d’appels aux Cambodge n’ont pas de limite dans la cruauté.

La police a rendu une « petite justice » à un Thaïlandais qui s’était fait piéger par un gang d’escrocs de centres d’appel au Cambodge, après que le chef ait également violé la petite amie de la victime.

Le couple thaïlandais a été réuni après avoir été séparé à la suite d’une escroquerie au centre d’appel et d’un trafic d’êtres humains.

Comme la Thaïlande ne fait pas grand-chose pour aider les victimes, ils ont dû demander l’aide de l’organisation à but non lucratif Saimai Survive pour s’assurer que tous les suspects concernés soient traduits en justice.


Mise à jour octobre 2025 : depuis le début du conflit avec le Cambodge, le gouvernement thaïlandais lutte enfin contre les centres d’appel.

Voir : Le FBI et huit pays avec la Thaïlande contre les centres d’appels cambodgiens


L’homme a expliqué qu’il était au chômage à la fin du mois de novembre et qu’il avait partagé son profil sur un groupe Facebook dans l’espoir de trouver un emploi.

Il a été contacté par un agent qui lui a proposé un poste dans un casino au Cambodge.

L’agent a insisté sur le fait que le travail était légal et bien rémunéré, et l’homme a donc accepté.

La victime s’est rendue au Cambodge le 11 décembre, où son employeur chinois lui a confisqué son téléphone portable dès son arrivée.

Il lui a été ordonné d’ouvrir un compte bancaire en ligne, qui a ensuite été utilisé comme compte de mule pour le gang.

L’homme a été contraint de procéder à des scanners faciaux lorsque les victimes de l’escroquerie transféraient de l’argent sur le compte de la mule.

Il était brutalement puni chaque fois qu’il refusait d’obtempérer.

Après la suspension de son compte, le gang l’a libéré et il s’est enfui en Thaïlande.

L’agent cambodgien du centre d’appel a aussi violé sa petite amie

Horreur des centres d'appels au Cambodge : kidnapping, torture, viol

La petite amie de la victime a été filmée par une caméra de surveillance alors qu’elle entre dans la chambre d’un agent des centres d’appels cambodgien à Nakhon Pathom, où elle va être violée.

L’homme a été bouleversé d’apprendre que sa petite amie avait été violée par l’agent qui l’avait amené à travailler pour la bande d’escrocs.

La femme a révélé qu’elle avait perdu le contact avec son petit ami et qu’elle avait contacté l’agent pour tenter de le retrouver.

L’agent l’a informée à tort que son ami avait une liaison avec une autre femme dans la province centrale de Nakhon Pathom et qu’il refusait de travailler.

L’agent lui a proposé de l’emmener rencontrer son petit ami, ce qu’elle a accepté.

Tragiquement, l’homme l’a fait entrer dans sa chambre et l’a violée.

Il l’a ensuite menacée, lui disant qu’elle ne devait pas signaler l’agression sexuelle à la police si elle ne voulait pas que son petit ami soit tué au Cambodge.

Des agents de la police provinciale de la région 7 ont finalement arrêté l’escroc dans le district de Kamphaeng Saen, dans la province de Nakhon Pathom, le mardi 17 décembre.

Son identité n’a pas encore été rendue publique.

Le suspect a un long passé criminel.

Il a été arrêté pour vol en mai 2008 et à plusieurs reprises en décembre 2008 pour détournement de fonds, vol et vol avec agression violente ou avec une arme.

Que fait la Thaïlande contre les centres d’appels au Cambodge ?

Horreur des centres d'appels au Cambodge : kidnapping, torture, viol

Le président du Conseil privé suprême du Cambodge, Hun Sen, a posté cette photo de lui avec son ami de longue date Thaksin Shinawatra à la résidence Ban Chan Song La à Bangkok.
Thaksin, le père de la Première ministre Paetongtarn Shinawatra, est connu pour être le leader officieux du parti Pheu Thai, actuellement au pouvoir en Thaïlande.

Malheureusement, il semble que la Thaïlande ne fasse pas grand-chose contre les centres d’appels au Cambodge étant donné qu’ils seraient liés à des personnalités haut placées dans le gouvernement cambodgien.

Voir : L’industrie de la cyber-escroquerie se développe au vu et au su de tous au Cambodge

L’ancien chef adjoint de la police, le général Surachate Hakparn, avait déclaré au journal Times que la répression cambodgienne (contre les centres d’appels) n’était que du théâtre et que des fonctionnaires cambodgiens avaient essayé de saboter une tentative de sauvetage de victimes thaïlandaises en 2021.

Voir : 99 Thaïlandais sauvés du travail forcé au Cambodge

Surachate a depuis été renvoyer de la police.

Voir : Bonne nouvelle pour tous les policiers corrompus en Thaïlande

et : Guerre des polices en Thaïlande : l’ombre de Thaksin Shinawatra ?

De nombreux thaïlandais continuent de se faire piéger par les centres d’appels au Cambodge et malgré les horribles histoires qui sortent parfois dans la presse, il n’y a pas de pression du gouvernement thaïlandais sur le Cambodge pour mettre fin à ces crimes.

En novembre 2023, un thaïlandais prisonnier d’un de ces centre d’appel au Cambodge et qui y avait été torturé, avait été condamné à la prison pour avoir tué un de ces tortionnaires.

La Thaïlande n’avait rien fait pour protéger cette victime qui n’avait fait que se défendre face à l’un de ses bourreaux et l’homme en mauvaise condition physique suite aux tortures, est ensuite tombé malade et est décédé d’une pneumonie dans sa cellule.

Le Cambodge avait ensuite demandé une importante somme d’argent à la mère de la victime pour rapatrier le corps de son fils en Thaïlande.

Voir : Un Thaïlandais kidnappé et torturé est mort dans une prison au Cambodge

Et, ces centres d’appels ne se contentent pas de kidnapper, torturer, violer les victimes piégées au Cambodge, les personnes piégées sont en général ensuite forcées d’arnaquer les ressortissants de leur pays.

Voir : Comment des centres d’appels ruinent les personnes vulnérables en Thaïlande ?

Ce qui conduit parfois à d’horribles drames.

Un homme de Samut Prakan, dans le centre de la Thaïlande, ruiné par un centre d’appel cambodgien, a tué sa femme et ses deux enfants avec un couteau et a tenté de se suicider avec le même couteau à leur domicile le 28 août 2023.

Voir : Le Cambodge aidera-t-il la Thaïlande dans la lutte contre les gangs de centres d’appels ?

Comment le gouvernement thaïlandais peut-il rester insensible face à ces terribles injustices commises contre ses citoyens ?

Voir aussi :

39 prisonniers d’un centre d’appel en Birmanie s’échappent en Thaïlande

La Thaïlande sauve des marocains prisonniers d’un centre d’appels au Myanmar

Une Thaïlandaise sauvée après avoir été torturée dans un centre d’appel


Source : The Thaiger

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3 commentaires

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Etienne 20 décembre 2024 - 16 h 33 min

Comment le gouvernement thaïlandais peut-il rester insensible face à ces terribles injustices commises contre ses citoyens ?

Réponse : Ils s’en foutent complètement.

Aux thaïlandais de sortir de leur coconut et de ne plus voter pour eux.

(Cette dernière phrase était une blague, pour ceux qui ne l’auraient pas compris).

Réponse
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HANSSON 21 décembre 2024 - 7 h 28 min

Pour comprendre l’indifférence affichée par les autorités thaïlandaises envers leurs concitoyens enfermés, maltraités, violés et maintenus prisonniers dans des centres d’appels mafieux au Cambodge, il suffit de regarder la photo qui accompagne cet article, le Président du Conseil Suprême (la plus haute instance politique du pays) Hun Sen, avec son fils, Hun Manet, actuellement Premier Ministre (tiens, tiens… ça me rappelle quelque chose, ça, non ?) dont le « Parti du Peuple » a remporté la majorité absolue des votes aux dernières élections « démocratiques » (officiellement la Cambodge est une démocratie constitutionnelle, avec un Roi qui règne, mais n’a aucun pouvoir politique), avec l’éternel élu, banni, exilé, condamné, gracié et récemment ressuscité Taksin Shinawatra, toujours présent dans la vie politique de la Thaïlande par l’intermédiaire de membres de sa famille, sœur ou enfants.

Il est de notoriété publique que la corruption endémique au Cambodge, encouragée par un gouvernement dont les membres les plus hauts placés dans la hiérarchie politique tirent les plus importants profits de cette corruption mafieuse, gangrène tous les rouages des différents pouvoirs, politique, économique et financier du Royaume, à commencer par les forces de police qui tirent des profits conséquents d’importants trafics d’armes, de drogues et de traite des êtres humains dont les centres d’appels et d’escroqueries en ligne sont un des aspects parmi d’autres…

Les (rares) démarches officielles de la Thaïlande pour faire pression sur les instances politiques du Cambodge afin de faire cesser ce trafic d’êtres humains et de libérer les citoyens thaïlandais retenus prisonniers et forcés à travailler dans ces centres, réduits en esclaves informatiques n’est qu’une façade pour donner bonne conscience à la classe politique thaïlandaise, sans de réels résultats concrets.

La collaboration entre polices des 2 pays est du même tonneau et quand une mission de policiers thaïlandais tant soit peu officielle et (en principe) non corrompue se rend au Cambodge pour récupérer certains thaïlandais qui appellent à l’aide, les autorités cambodgiennes sont prévenues et effacent les traces, déplacent les personnes et la logistique, et la police thaïlandaise rentre bredouille de sa visite « guidée » par leurs homologues cambodgiens…

Quand à la détention, aux mauvais traitements, tortures, viols des personnes forcées et réduits en esclaves dans des conditions de maltraitance et de privation de liberté absolue, il faut croire que les Cambodgiens entretiennent presque génétiquement, cette politique de terreur avec une cruauté et une efficacité particulièrement reconnue qui a eu son heure de triomphe entre 1975 et 1979 sous la dictature sanglante communiste des « Khmers rouges » coupables d’un génocide culturel, intellectuel, économique et physique avec plus de 3 millions de victimes en 4 ans de dictature absolue sous la houlette du tristement célèbre Pol Pot, renversé par la suite par l’invasion du pays par l’Armée vietnamienne appelée au secours par la minorité vietnamienne du pays, réduite en esclavage dans les usines et coopératives agricoles…

Certaines similitudes actuelles entre les pouvoirs politiques, législatifs et judiciaires des deux pays, corrompus à divers niveaux et les intérêts communs aux 2 pays à garder de « bonnes » relations entre voisins, malgré quelques divergences territoriales régionales de longue date me font penser que les centres d’appels illégaux, mais bien connus et tolérés par les plus hautes autorités cambodgiennes qui les contrôlent via une police dévouée au pouvoir et corrompue jusqu’à l’os, ont encore un avenir certain dans ce pays où la façade démocratique cache en réalité une dictature à parti unique…

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Hervé 21 décembre 2024 - 9 h 05 min

Une grande partie de l’histoire de la guerre du Cambodge n’est pas connues des occidentaux, comme des français et même des cambodgiens.

D’abord, les khmers rouges sont nés principalement de « l’opération Menu » lancé par le criminel américain Henri Kissinger, opération qui consistait à bombarder des villages cambodgiens au hasard.

Il y avait eu plusieurs documentaires qui montraient des pilotes américains communiquer avec Kissinger pour savoir ce qu’il fallait bombarder, car ils avaient du mal à comprendre cet ordre infâme.

Il avait répondu, à mon souvenir « tout ce qui marche, tout ce qui court, tout ce qui vol ».

Ensuite, Pol Pot, qui n’avait alors qu’une toute petite armée, attendait tranquillement les annonces des bombardements américains sur les villages de civils et envoyait ensuite des hommes pour recruter les survivants.

De pauvres paysans qui avaient perdu femmes et enfants étaient ensuite facilement transformés en criminels khmer rouge.

C’est donc Kissinger le vrai père des khmers rouges !

Après, ce ne sont pas les khmers rouges qui ont renversé le pouvoir soutenu par les américains, mais l’armée vietnamienne, c’est pour cela que sur les vidéos sur l’arrivée des khmers rouges à Phnom Penh, ils sont reçu en liesse par la population et ne parlent pas.

Des français installés à Siem Reap à l’époque ont tenté de corriger les journalistes en expliquant que c’étaient les vietnamiens qui menaient le combat, et eux respectaient la population, les khmers rouges qui ne savaient pas se battre, étaient derrière, et lorsqu’ils arrivaient dans les zones libérées par les vietcongs, ils commençaient à s’en prendre à la population.

La France avait alors fait pression sur les expatriés pour qu’ils cachent cette information, il fallait que les gens pensent que les khmers rouges avaient libéré seul le pays.

Ensuite les vietnamiens sont partis en laissant juste des conseiller avec les khmers rouges, mais les khmers rouges se sont alliés avec les américains et ont supprimé tous les vietnamiens qui étaient restés.

Ensuite avec l’aide des américains, ils ont attaqué à de nombreuses reprises des villes vietnamiennes, mais comme ils ne faisaient pas le poids contre l’armée vietnamienne, ils arrivaient dans une ville proche de la frontière, massacraient tous les civils qu’ils pouvaient, et revenait ensuite au Cambodge.

Les livres d’histoires occidentaux n’en parlent jamais, et je l’ai personnellement découvert la première fois grâce au guide Lonely Planet sur le Vietnam, en visitant les villes vietnamiennes à la frontière avec le Cambodge, car dans la partie histoire de ces villes, ils parlaient de ces terribles massacres.

C’est principalement pour cela que le Vietnam a envahi le Cambodge, après l’avoir aidé à se libérer des américains, avoir été trahi et attaqué.

Mais les français et américains qui ont soutenu les khmers rouges contre les vietnamiens, ont caché ces histoires pour diaboliser leur ennemis.

J’ai rencontré beaucoup de Français et Cambodgiens qui se plaignaient de l’invasion vietnamienne, sans connaître ces faits et sans penser au fait que c’est grace aux vietnamiens que le génocide commis par ces khmers rouges a été arrêté !

Après, en ce qui concerne Thaksin, il a de nombreuses affaires au Cambodge et je ne serais pas étonné qu’il ait des parts dans ces centres d’appels.

Quand on connait son parcours, ce qu’il voulait faire à la Thaïlande avant d’être renversé, on comprend qu’il a un profond mépris pour le peuple thaïlandais, même s’il arrive à se faire aimer par une partie naïve de la population, ce qui est peut-être dû à son enfance, au racisme antichinois dont il a souffert avant que son père décide de changer de nom, pour prendre un nom thaïlandais, Shinawatra.

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