Accueil Pénurie de main-d’œuvre : la Thaïlande recrute désormais dans huit pays

Pénurie de main-d’œuvre : la Thaïlande recrute désormais dans huit pays

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Pénurie de main-d’œuvre : la Thaïlande recrute désormais dans huit pays

Face à la pénurie de main-d’œuvre suite au départ de travailleurs cambodgiens, la Thaïlande élargit la liste des nationalités autorisées à travailler.

Huit nationalités pourront désormais être recrutées afin de maintenir les entreprises à flot et d’éviter de nouvelles perturbations économiques.

La Thaïlande élargit le recrutement de travailleurs étrangers

Pénurie de main-d’œuvre : la Thaïlande recrute désormais dans huit pays

Chantier de construction à Bangkok. Photo : Tim Parkingson

Le ministère du Travail s’apprête à élargir la liste des travailleurs étrangers à huit nationalités différentes afin de pallier la pénurie de main-d’œuvre liée aux troubles à la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge.

Voir : La Thaïlande et le Cambodge signent un accord de cessez-le-feu en 13 points

Le 13 août, le ministre du Travail Pongkawin Jungrungruangkit a réuni le Comité de gestion des travailleurs étrangers.

Objectif : autoriser l’arrivée de nouvelles nationalités provenant de pays tels que le Sri Lanka, le Népal, les Philippines et l’Indonésie.

Auparavant, la main-d’œuvre étrangère était limitée à quatre nationalités : le Cambodge, le Laos, la Birmanie et le Vietnam.

L’élargissement à huit nationalités devrait faciliter le recrutement de travailleurs en cas d’urgence, en contournant le processus de protocole d’accord qui prend généralement deux à trois mois.

Le ministre a en outre expliqué que les discussions sur l’intégration d’autres nationalités visent à garantir que les entreprises puissent continuer à fonctionner sans heurts, même en cas de perturbations imprévues de la main-d’œuvre.

Un départ massif de travailleurs cambodgiens

Pénurie de main-d’œuvre : la Thaïlande recrute désormais dans huit pays

Des ressortissants cambodgiens transportent leurs sacs et leurs effets personnels alors qu’ils rentrent au Cambodge par le poste frontière de Chong Chom, dans le district de Kab Choeng, province de Surin, le 16 juin 2025. Photo : Khaosod

Il a noté que plus de 100 000 travailleurs cambodgiens étaient récemment rentrés chez eux par les voies d’immigration, dont environ 30 000 possédaient un permis de travail légal.

D’après d’autres estimations, 400 000 travailleurs cambodgiens auraient quitté le pays.

Voir : Thaïlande : pénurie de main-d’œuvre après l’exode de 400 000 Cambodgiens

En conséquence, de nombreuses entreprises sont confrontées à une pénurie de main-d’œuvre.

Le ministère recueille actuellement les demandes de main-d’œuvre des employeurs de tout le pays et prévoit d’autoriser l’entrée d’environ 42 000 nouveaux travailleurs étrangers, en veillant à une répartition équitable entre tous les secteurs.

M. Pongkawin s’est dit confiant que la pénurie de main-d’œuvre cambodgienne pourrait être résolue dans un délai de deux mois grâce à une gestion efficace de la main-d’œuvre.

Le ministère s’est engagé à garantir l’équité pour les employeurs et les travailleurs, tout en veillant au strict respect de la réglementation du travail.

Les travailleurs cambodgiens pris en tenaille

Pénurie de main-d’œuvre : la Thaïlande recrute désormais dans huit pays

Des Cambodgiens traversent à pied avec leurs effets personnels depuis la Thaïlande vers le Cambodge au poste frontière de Ban Laem, dans la province de Chanthaburi, le 14 juin 2025. Photo : Khaosod

Menacé de représailles s’ils ne quittent pas la Thaïlande

Des travailleurs cambodgiens quittent la Thaïlande après avoir reçu des menaces de leur pays d’origine selon lesquelles ils risquaient de perdre leurs biens et leur citoyenneté s’ils ne rentraient pas, selon les travailleurs et les employeurs thaïlandais.

Chitipat Janthong, un entrepreneur de 55 ans qui supervise la construction d’une résidence de 30 millions de bahts (927 930 dollars américains) à Tambon Pong, dans le district de Bang Lamung dans la province de Chon Buri, a déclaré :

« Bon nombre de mes employés cambodgiens sont rentrés chez eux malgré mes efforts pour les retenir. »

Sans travail et sans aide, ils retournent en Thaïlande

Hun Sen, le père de l’actuel Premier ministre cambodgien Hun Manet, a appelé les Cambodgiens travaillant en Thaïlande à retourner dans leur pays.

On leur a dit que s’ils rentraient chez eux, ils auraient du travail à faire et de l’argent à dépenser, ce qui a conduit un grand nombre de travailleurs à retourner dans leur pays.

Cependant, à leur retour, les choses ne se sont pas déroulées comme promis.

Ils se sont retrouvés sans travail et sans aide et beaucoup tentent maintenant de retourner illégalement en Thaïlande par divers canaux naturels pour travailler dans le pays.

Six mois supplémentaires pour les travailleurs cambodgiens

Pour aider ces travailleurs, le ministère de l’Intérieur et le ministère de l’Industrie ont accordé une prolongation de six mois à leur séjour en Thaïlande, éliminant ainsi la nécessité de traverser la frontière pour renouveler leurs papiers pour des raisons humanitaires.

La Gazette royale a publié deux annonces du ministère de l’Intérieur (MOI) et du ministère du Travail (MOL).

Ces annonces accordent aux étrangers cambodgiens dont les conditions d’emploi ou les permis de séjour dans les zones frontalières ont expiré, mais qui ne peuvent pas retourner dans leur pays d’origine, l’autorisation de travailler en Thaïlande pendant six mois supplémentaires, à compter du 2 ou 6 juin.

Pour des raisons humanitaires, ces étrangers qui souhaitent travailler légalement sont autorisés à travailler en Thaïlande dans des circonstances particulières, comme annoncé.

Voir aussi :

Thaïlande : 3 000 soldats cambodgiens seraient morts lors des combats

Violation du cessez-le-feu Thaïlande – Cambodge ? Un soldat blessé par une mine

Thaïlande : le Cambodge refuse d’agir contre les centres d’appels frauduleux

Désinformation : le Cambodge perd sa crédibilité sur la scène internationale

Thaïlande : des mendiants cambodgiens envahissent les rues de Pattaya


Source : The Thaiger, Money & Banking

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4 commentaires

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HANSSON 15 août 2025 - 12 h 37 min

Il était prévisible qu’il n’y aurait pas de sécurité d’emploi pour les dizaines ou centaines de milliers de Cambodgiens qui, sous la menace ou non de leur gouvernement, sont rentrés au Cambodge depuis le début des hostilités transfrontalières de ces dernières semaines.

D’autre part, la Thaïlande n’avait apparemment pas choisi de manière judicieuse la nationalité des travailleurs étrangers autorisés à travailler en Thaïlande : la Birmanie, en proie à une guerre civile et gouvernée pour 3/4 de son territoire par une dictature militaire et le quart restant étant aux mains de milices indépendantes et séparatistes tirant leurs revenus du trafic de drogue, le Cambodge, dont la situation politique, économique et sociale, dépendrait en grande partie selon certaines sources d’opposition, de l’existence des casinos et des centres d’appels frauduleux et enfin le Laos et le Vietnam qui me paraissent être les 2 seuls pays qui gardent avec la Thaïlande des rapports permettant aux travailleurs de ces 2 pays de migrer vers la Thaïlande pour y trouver un travail mieux rémunéré que chez eux.

Néanmoins, un détail m’interpelle dans cet article : alors que les travailleurs cambodgiens étaient autorisés à travailler en Thaïlande (entre 100.000 et 400.000 selon les sources), à peine 30.000 possédaient un permis de travail en bonne et due forme !

Pourquoi au minimum 70.000 cambodgiens, peut-être beaucoup plus, travaillaient-ils clandestinement, alors qu’ils pouvaient le faire de manière tout à fait légale ???

Quand aux autres nationalités qui sont dès à présent autorisées à venir en Thaïlande pour y trouver du travail, la Thaïlande n’attirera les Philippins, Sri Lankais, Népalais et Indonésiens que si elle peut leur garantir un salaire bien supérieur à celui qu’ils peuvent espérer chez eux.

Encore faut-il qu’ils aient au départ un pactole suffisant pour payer leur voyage, les frais administratifs et les premiers mois d’un logement dans l’attente d’une recherche d’emploi et une première paie…

Quand à la famille HUN SEN au pouvoir au Cambodge, il est clair qu’elle n’autorisera pas les Cambodgiens à repasser la frontière pour revenir en Thaïlande, son but étant de priver la Thaïlande d’une partie de sa main d’œuvre, de mettre en difficulté un maximum d’entreprises thaïlandaises et de déséquilibrer son économie et son PIB.

Et enfin, étant donné cette situation au niveau de la main d’œuvre étrangère travaillant en Thaïlande, il faut en conclure que le pays est en proie à un problème de main d’œuvre thaïlandaise et que sa population active ne suffit pas à faire fonctionner les entreprises thaïlandaises.

Il y a donc un déficit de main d’œuvre autochtone et la courbe de dénatalité s’amplifiant d’année en année, ce problème risque de s’aggraver dans les décennies à venir, parmi les générations futures et le vieillissement de la tranche actuelle des 25-55 ans.

Aucune raison de faire preuve d’optimisme vis-à-vis d’une Thaïlande qui n’arrive pas à se remettre en question !!!

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Jean Pierre 16 août 2025 - 12 h 22 min

@Hansson Bonjour, je ne pense pas que la Thaïlande soit en proie à un problème de main-d’œuvre, mais simplement que les Thaïs ne veulent pas travailler dans les secteurs où les Cambodgiens et Birmans œuvrent.

Et surtout, pour des salaires probablement inférieurs.

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Overming 16 août 2025 - 16 h 49 min

Bonjour, il faut arrêter les fake news svp????????.

Il n’y a pas de menace de confisquer les bien ou de retirer la nationalité pour les travailleurs Cambodgien qui ne rentrent pas au Cambodge.

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Gaspard 21 août 2025 - 11 h 54 min

La main d’œuvre doit être qualifiée et productive, avec des salaires équitables.

Peut-être s’orienter vers des pays qui ont ces exigences chez eux également.

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