Le nombre de travailleurs étrangers illégaux est en hausse en Thaïlande, particulièrement dans les zones touristiques du pays.
L’emploi illégal d’étrangers en Thaïlande est toujours une préoccupation pour le secteur du tourisme, alors qu’une hausse du salaire minimum pour les travailleurs locaux du secteur devrait être annoncée d’ici Songkran, le Nouvel An thaïlandais, selon le ministère du Travail.
Le ministre du Travail, Phiphat Ratchakitprakarn, a déclaré que le ministère avait surveillé la situation ces dernières années.
Les données d’octobre 2023 à février 2024 révélent que 13 424 étrangers étaient employés illégalement, en particulier dans les destinations touristiques populaires.
La tendance est à la hausse puisque le nombre de travailleurs étrangers illégaux est passé de 35 258 au cours de l’exercice 2022 à 42 520 au cours de l’exercice 2023, selon le département de l’emploi.
M. Phiphat a déclaré que certains étrangers travaillaient dans des professions réservées aux ressortissants thaïlandais, comme les guides touristiques et les barbiers.
Le gouvernement a poursuivi 505 étrangers pour travail illégal, qui ont tous été condamnés pour avoir exercé des professions réservées aux Thaïlandais.
La majorité d’entre eux étaient originaires du Myanmar, du Cambodge et du Laos.
Il a indiqué que les professions les plus courantes pour les étrangers sont les suivantes : vendeur dans un magasin, vendeur de rue, travail dans le bâtiment et barbier.
Le département a été chargé de collaborer avec les autorités connexes, notamment le Bureau de l’immigration et le ministère du Commerce, pour traquer les entreprises prête-noms dirigées par des étrangers.
La Thaïlande a intensifié récemment la surveillance des étrangers en situation irrégulière après plusieurs affaires d’agressions de thaïlandais par des étrangers.
Voir : L’effet Suisse : la Thaïlande intensifie la chasse aux mauvais étrangers
Au cours de l’exercice 2023, le gouvernement a enquêté sur 42 520 travailleurs étrangers dans toutes les provinces et a poursuivi 1 641 d’entre eux.
M. Phiphat a déclaré que le ministère travaillait sur un projet visant à augmenter le salaire minimum dans 10 provinces touristiques à mesure que l’industrie rebondit, ce qui devrait permettre d’atteindre un niveau d’activité équivalent à celui de 2019.
Les 10 provinces ciblées sont Bangkok, Phuket, Chon Buri (Pattaya), Chiang Mai, Surat Thani, Krabi, Songkhla, Phangnga, Prachuap Khiri Khan et Rayong.
Une étude visant à établir un salaire approprié a été menée auprès des exploitants et des employés de 950 entreprises et lieux touristiques.
Pour les entreprises de plus de 50 employés, 3 à 5 membres du personnel ont été interrogés, tandis que pour les entreprises de plus de 100 employés, 10 membres du personnel ont été interrogés.
M. Phiphat a déclaré que le comité salarial tripartite devait se réunir le mardi 26 mars, pour évaluer les résultats de l’étude.
Voir aussi :
Arrestation de deux étrangères qui conduisaient des taxis en Thaïlande
Exemptions de visa en Thaïlande : entre avantages, surtourisme et travail clandestin
Source : Bangkok Post
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2 commentaires
Barbier ? Première nouvelle.
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Conséquence logique du nombre d’étrangers en augmentation constante depuis début 2022 et particulièrement dans les zones et provinces touristiques du pays, là où il y a de l’argent à gagner rapidement, les travailleurs clandestins ou illégaux ont vu inévitablement leur présence globale en Thaïlande augmenter rapidement, parallèlement avec l’augmentation des touristes court séjour et des résidents permanents et expatriés.
Outre les travailleurs illégaux habituels, venant depuis des décennies et fluctuants selon les lois de l’offre et de la demande, du Cambodge, Laos ou encore du Myanmar, il faut noter l’apparition de travailleurs clandestins venant de pays hors Asie et dans des proportions nouvelles de ce qui était auparavant des cas exceptionnels et qui tendent aussi à devenir récurrents.
Seule, une augmentation des effectifs de police et du personnel des administrations chargées de l’immigration, ainsi qu’une répression constante et une chasse sans relâche aux étrangers clandestins pourra à terme décourager ceux-ci de proliférer et permettra de détruire l’image d’une Thaïlande, considérée comme un pays-refuge pour délinquants, personnes recherchées, condamnées et en fuite, loin de leur pays d’origine.
Si la Thaïlande, comme ses dirigeants politiques l’ont annoncé dès le début de 2022, vouloir accueillir d’ici 2027, quelques 60 millions de touristes par année (ce qui fera 1 étranger pour 1,2 thaïlandais) il est nécessaire de prévoir et d’adapter, par étapes successives dès à présent et de manière conséquente, les administrations chargées du contrôle de la population, de l’immigration et de la gestion des étrangers dans le Royaume, y compris les ministères de l’Intérieur (sécurité nationale) de la Santé, du Tourisme, du Commerce, de la Justice, ainsi que les forces chargées du maintien de l’ordre et de la sécurité des personnes et des biens, afin d’éviter que cette tendance globale de « présence illégale de longue durée » de la part de certains étrangers ne devienne monnaie courante et au-delà, ingérable…
Ça fait beaucoup de monde à recruter si la Thaïlande ne veut pas risquer de faire dérailler le convoi de la gestion d’un tourisme accueillant et sécurisé…
À bon entendeur !!!