15e inculpation dans l’affaire de meurtres en série qui secoue la Thaïlande

La police thaïlandaise a déposé le mardi 9 mai une nouvelle accusation pour une 15e victime contre la tueuse en série présumée Sararat Rangsiwuthaporn.

Selon le chef adjoint de la police nationale, le général Surachate Hakparn, qui dirige l’enquête, la police de Thong Lor, la zone où la 15e victime présumée, Monthathip Khao-in, est décédée, a invité mardi le médecin du King Chulalongkorn Memorial Hospital, qui a pratiqué l’autopsie, à être interrogé.

Le médecin aurait fait tout ce qui était nécessaire au cours de l’autopsie, mais n’aurait pas jugé utile de conserver les échantillons de sang et de tissus de Monthathip, a indiqué la police.

Selon l’équipe d’enquête, Mme Sararat et Monthathip étaient copropriétaires d’un magasin à Wat Phra Pathom Chedi à Nakhon Pathom en 2015.

La même année, Monthathip a été invitée à participer à un plan d’épargne privé, Mme Sararat lui étant redevable de plus de 100 000 bahts (2 708 euros).

Monthathip a été retrouvée morte dans son appartement de Thong Lor le 7 juillet de la même année ; l’autopsie a révélé qu’une insuffisance cardiaque était à l’origine du décès.

De nombreux biens, dont la clé de la maison que détenait Mme Sararat, auraient été perdus après sa mort.

Entre-temps, le Conseil des avocats de Thaïlande fournira des avocats bénévoles pour aider les proches des victimes à engager une action en justice, a déclaré son président, Wichian Chubtaisong.

Lors d’une conférence de presse à laquelle participait le coordinateur des victimes, Rapee Chamnanrua, M. Wichian a déclaré que les familles de cinq des quatorze victimes présumées étaient venues voir le conseil mardi pour discuter de son offre d’assistance juridique.

Le conseil a proposé d’aider le groupe à intenter une action en justice, a déclaré M. Wichian, citant son expérience dans une affaire similaire concernant la mort de Passaporn Boonkasemsanthi, qui a été empoisonnée par son mari en 2001.

Le conseil est en train d’élaborer un plan d’action, a déclaré M. Wichian, ajoutant que la maladie mentale et la grossesse de Mme Sararat ne l’épargneraient pas d’une action en justice.

Le conseil va également engager des poursuites contre les avocats de Mme Sararat pour des commentaires inappropriés dans les médias.

L’ex mari de Sararat ne sait pas comment elle a payé ses dettes

Le lieutenant colonel Withoon Rangsiwuthaporn, l’ex-mari de Mme Sararat. Photo: Piyarat Chongcharoen

L’ex-mari de Sararat Rangsiwuthaporn a admis aux enquêteurs que son ex-femme avait payé 4 millions de bahts (108 289 euros) de ses dettes, mais a déclaré qu’il ne savait pas comment elle avait acquis cet argent.

Surachate a déclaré que la police considérait que la déclaration du lieutenant colonel Withoon Rangsiwuthaporn, l’ex-mari de Mme Sararat, n’était pas fiable.

Il a ajouté que les transactions financières du couple feraient l’objet d’une enquête.

Selon la police, elle aurait mis en gage les biens des victimes et utilisé l’argent pour rembourser les dettes de son ex-mari.

Le lieutenant-colonel Withoon est également accusé de recel, de falsification conjointe de documents officiels et d’utilisation de documents officiels falsifiés.

Il a été arrêté cette semaine et renvoyé des forces de police.

Il est actuellement en liberté sous caution après qu’un tribunal ait déclaré que la police ne disposait pas (encore) de preuves permettant de le relier aux meurtres dont son ex-femme est accusée et qu’il avait coopéré avec les enquêteurs.

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Source : Bangkok Post