7 ans dans l’enfer de la prison « Bangkok Hilton » en Thaïlande

Une Australienne qui a passé sept ans dans une prison thaïlandaise pour trafic d’héroïne a écrit un livre pour raconter sa terrible expérience.

Elle a été emprisonnée dans le tristement célèbre établissement pénitentiaire pour femmes de Lardyao surnommé le « Hilton de Bangkok ».

En fait, plusieurs prisons thaïlandaises sont surnommées « Hilton de Bangkok » par les détenus.

Voir aussi : Comment David McMillan s’est évadé de la terrible prison surnommée le Bangkok Hilton en Thaïlande

En 2000, Holly Deane-Johns, alors âgée de 29 ans, a été surprise alors qu’elle tentait d’envoyer un colis d’héroïne à sa famille à Perth.

Elle risquait la peine de mort, mais a été condamnée à 31 ans de détention dans cette prison surpeuplée et sordide.

Dans le cadre du podcast True Crime Australia (Crime réel Australie) avec Gary Jubelin, Holly a raconté l’horreur à laquelle elle a été confrontée à son arrivée.

« Plus de 100 femmes thaïlandaises étaient assises sur des couvertures.

J’ai demandé si quelqu’un parlait anglais et une femme a levé la main.

Elle m’a trouvé un endroit pour dormir, mais il n’y avait littéralement aucun espace visible au sol », raconte-t-elle.

La femme a demandé à d’autres personnes où elle pouvait s’allonger, révélant ainsi une bande de terre d’environ 15 cm de large.

« C’est là que j’ai dormi pendant sept ans. »

Les prisonniers devaient apporter leur propre matériel de base.

« Certains n’avaient pas les moyens d’acheter des couvertures.

J’en ai acheté quelques-unes et je les ai pliées pour dormir dessus », raconte Holly.

Elle décrit les conditions primitives :

« Dans ma section, il y avait 2 000 femmes et seulement 10 toilettes dans la cour.

Les bagarres pour les places de couchage et les installations sanitaires étaient monnaie courante.

Dès que les portes des cellules s’ouvraient, c’était la ruée vers l’abreuvoir d’eau froide.

Vous deviez vous déshabiller avant l’ouverture des portes, sinon les autres tiraient sur vos vêtements pour vous ralentir ».

Sa première douche a failli être violente.

« Une administratrice avait l’air de vouloir me frapper avec une barre de métal parce que j’étais lente, mais je lui ai fait comprendre que je me défendrais.

Nous sommes devenues amies par la suite et elle m’a permis de ranger mes couvertures en toute sécurité. »

Holly a dû faire face à un stress incessant et à des bagarres fréquentes.

« Ma première dispute a eu lieu avec une amie, et je ne sais même plus de quoi il s’agissait.

C’était tellement fou.  »

Même l’utilisation des toilettes était traumatisante.

« Il n’y avait pas d’intimité.

Je n’ai pas utilisé les toilettes pendant un mois parce que j’étais tellement gênée.

Finalement, j’ai compris que je devais m’adapter.

J’ai décidé de vivre comme une Thaïlandaise. »

Après une longue campagne, Holly a été transférée dans une prison australienne en 2007, où elle a purgé cinq années supplémentaires avant d’être libérée en 2012.

Depuis, elle a écrit un livre intitulé « Holly’s Hell » (L’enfer de Holly), qui décrit en détail son expérience éprouvante au Bangkok Hilton et met en lumière la réalité brutale qui se cache derrière les murs de cet établissement.

Holly Deane-Johns devant ses livres racontant sa terrible expérience.

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Source : ASEAN Now