La hausse du baht incite les voyageurs, principalement chinois, à privilégier des pays voisins moins chers, comme le Vietnam.
Ce samedi 20 septembre, à 14 h 00 (heure de Thaïlande) 1 euro vaut 37,40 bahts et 1 dollar US vaut 31,83 bahts.
Voir : Cours du Baht thaïlandais THB
Le Vietnam a désormais dépassé la Thaïlande en termes d’attrait pour les visiteurs chinois, mais les agences de voyage thaïlandaises affirment que le royaume reste très attractif, à condition que les problèmes de sécurité soient résolus.
La sécurité, une inquiétude persistante pour les voyageurs chinois
L’acteur chinois Wang Xing dans une voiture avec des policiers qui le ramènent de Birmanie vers la province de Tak, en Thaïlande après son enlèvement, le mardi 7 janvier 2025. Photo de la police thaïlandaise
Les inquiétudes liées à la sécurité, qui concerne principalement les kidnappings de voyageurs, ont été ravivées par un récent article.
Suite à un article de Reuters laissant entendre que des fonctionnaires thaïlandais sont complices des réseaux criminels qui enlèvent des touristes en Thaïlande pour les envoyer dans des centres d’appels en Birmanie, le pays devrait agir vite pour rassurer les voyageurs chinois.
Voir : Kidnappings de touristes en Thaïlande : des agents de l’immigration complices ?
L’Association des agents de voyage thaïlandais (ATTA), prévoit qu’en 2025, les arrivées de touristes chinois en Thaïlande resteront modérées, sous la pression des problèmes de sécurité et de la volonté de Pékin de promouvoir le tourisme intérieur pour stimuler son économie.
À plus long terme, cependant, les perspectives sont prometteuses.
Un potentiel énorme malgré la baisse des arrivées chinoises
Touristes chinois à Pattaya. Photo : South China Morning Post
Sur les 1,4 milliard d’habitants que compte la Chine, plus de 400 millions sont déjà considérés comme appartenant à la classe moyenne.
D’ici 2035, le Premier ministre chinois prévoit que ce nombre doublera pour atteindre 800 millions.
Adith Chairattananon, secrétaire général de l’ATTA, a déclaré :
« À mesure que la classe moyenne s’élargit, le tourisme se développera, car les voyages font partie du mode de vie de la classe moyenne partout dans le monde ».
Il a noté que les voyageurs chinois effectuent actuellement en moyenne cinq voyages à l’étranger par an, contre 13 pour les Hongkongais, 14 pour les Singapouriens, 9 pour les Taïwanais et 3,5 pour les Thaïlandais.
Cet écart montre qu’il existe un potentiel de croissance et une opportunité majeure pour la Thaïlande.
Malgré les affirmations selon lesquelles « l’ère des 10 millions de visiteurs chinois par an » est révolue, Adith continue de croire que la Thaïlande pourrait attirer 15 à 20 millions de visiteurs par an, citant son avantage en tant que destination courte distance à moins de cinq heures de vol.
Néanmoins, l’augmentation du coût de la vie en Thaïlande, désormais le plus élevé de l’ASEAN, pose des défis.
L’appréciation du baht par rapport au yuan a rendu la Thaïlande 20 % plus chère pour les visiteurs chinois par rapport à l’année dernière.
« Lorsque le baht s’apprécie de 20 % par rapport au yuan, comment ne pas perdre du terrain face au Vietnam ?
Le Vietnam propose de nouvelles destinations et construit des infrastructures dans cinq villes clés (Hanoï, Hô Chi Minh-Ville, Danang, Nha Trang et Phu Quoc), où le transfert de l’aéroport au centre-ville prend moins de 30 minutes.
En Thaïlande, seule Bangkok offre une telle commodité », a déclaré Adith.
Les arrivées chinoises ont chuté de 35 % au cours des huit premiers mois
Famille chinoise avec une employée de l’immigration en Thaïlande. Photo : Siam Rath
Pattaraanong Na Chiangmai, vice-gouverneur pour les marchés d’Asie et du Pacifique Sud à l’Office national du tourisme thaïlandais (TAT), a déclaré qu’au cours des huit premiers mois de 2025, les arrivées étrangères en Thaïlande ont principalement diminué sur les « marchés court-courriers ».
Les visiteurs chinois ont diminué d’environ 35 % par rapport à l’année précédente, tandis que la Corée du Sud, Hong Kong et certains pays de l’ASEAN ont également enregistré des baisses.
En revanche, les marchés qui ont connu une forte croissance sont l’Inde, le Japon et l’Indonésie.
Selon le ministère du Tourisme et des Sports, 3,23 millions de touristes chinois ont visité la Thaïlande entre le 1er janvier et le 14 septembre 2025.
Le chiffre pour l’ensemble de l’année devrait atteindre près de 5 millions, contre 6,7 millions en 2024, ce qui est bien inférieur au record pré-Covid de plus de 11 millions en 2019.
« La baisse du nombre d’arrivées chinoises cette année est due à des préoccupations liées à l’image de sécurité, que les agences gouvernementales s’efforcent de rétablir.
Ainsi qu’à des changements dans la structure du tourisme chinois, où de plus en plus de voyageurs préfèrent les voyages indépendants », a déclaré M. Pattaraanong.
« Mais cela ne signifie pas que la Thaïlande ne ciblera que les touristes à fort pouvoir d’achat.
Nous continuons à accorder de l’importance au segment des voyages en groupe, car le volume reste essentiel pour soutenir les chaînes d’approvisionnement touristiques. »
Voir aussi : Le tourisme en Thaïlande continue de chuter : –7,1 % de visiteurs étrangers
La riposte de la TAT : « Trusted Thailand » et campagnes ciblées
Lancement du label “Trusted Thailand” pour renforcer la confiance mondiale, le 27 août 2025. Photo : TAT News
En réponse, la TAT a lancé la campagne « Trusted Thailand » (Thaïlande de confiance), qui introduit un symbole de confiance pour les entreprises touristiques.
Les inscriptions ont été ouvertes en septembre via le site tourismthailand.org/trustedthailand, permettant aux voyageurs d’accéder facilement à une liste d’établissements certifiés qui répondent aux normes de sécurité.
La TAT a également lancé la campagne « Nihao Month » à Guangzhou le 15 septembre, en lien avec la fête de la mi-automne et la fête nationale chinoise le 1ᵉʳ octobre.
Les activités visent à améliorer l’image de la Thaïlande et à stimuler les décisions de voyage pendant la haute saison.
Des partenariats avec les principales agences de voyage en ligne (OTA) chinoises permettront de promouvoir les forfaits thaïlandais.
Le programme « Chinese Passport Privilege » offrira des réductions et des cadeaux exclusifs dans les centres commerciaux, les hypermarchés, les magasins, les spas et les services touristiques du 20 septembre au 31 décembre 2025.
Si la Thaïlande veut reconquérir ses visiteurs chinois, elle devra à la fois rassurer sur sa sécurité et retrouver un avantage compétitif face à ses voisins moins chers.
Voir aussi :
Thaïlande : la hausse du baht liée à des exportations d’or vers le Cambodge
La hausse du baht menace le tourisme en Thaïlande
La Banque de Thaïlande va s’attaquer à l’impact de l’or sur le baht
Danger pour le tourisme en Thaïlande : cannabis, étrangers et hôtels visés
Source : The Nation Thailand
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8 commentaires
Au lieu de s’attaquer au problème, ils proposent quoi ?
La riposte de la TAT : « Trusted Thailand ».
Alors là, c’est le pompon !
On avait les experts à Miami, on avait oublié les experts de la conn… à Bangkok.
Le plus gros problème de ce pays est sans nul doute la corruption : passive et active.
Active quand on achète son travail au lieu d’avoir les compétences comme dans de nombreuses administrations et passive quand on fait renter ses potes dans son organisation…
On appelle aussi cela le népotisme.
Alors quand on lit les remèdes des clowns cités dans l’article pour contrer la baisse des touristes chinois, on ne peut être étonné.
Après votre excellent article sur le fait que le baht est trop haut à cause des achats d’or des mafias au Cambodge, ou en Birmanie, on attend toujours une quelconque réponse ferme des autorités.
Mais non rien. Business as usual et on s’en remet a des expédients sans intérêt.
Remarquez, pourquoi s’étonner ?
Dans un précédent article, des agents de l’immigration étaient accusés d’aider les réseaux mafieux à kidnapper des étrangers pour les centres d’appel et la réponse fut : ce n’est pas vrai, mais on va mener l’enquête !
Cette corruption est un fléau qui pourrit ce merveilleux pays dans toutes les couches du secteur public.
On se prend à rêver d’un organisme indépendant des politiques comme à Hong Kong (ICAC) qui enfin s’attaquerait à ce mal endémique qui ronge ce pays.
Peut-être les Thaïs vont ils voter enfin utiles lors des prochaines élections et arrêter de donner des voix à trop de partis, mais tant qu’il n’y aura pas une prise de conscience nationale, le pays glissera document mais sûrement vers des cieux peu cléments.
Une fois que les retraités étrangers seront partis, il n’y aura plus que les frustrés et les pervers sexuels qui ne regarderont pas à la valeur du baht pour satisfaire leurs besoins.
Je doute que les riches touristes soient attirés, car il y a mieux et moins cher ailleurs.
Les thaïlandais avaient voté utile lors du dernier vote national.
Le parti vainqueur n’a pas été retenu…
Où voit-on cela ailleurs que la Thaïlande, seuls des pays africains, d’Amérique du Sud en font autant, et encore.
La forte valeur du baht n’est pour moi, pas une excuse.
Ce pays est gangrené par la corruption, l’hypocrisie, l’hystérie de soif d’argent, dans toutes classes confondues, l’incompétence quand on place son ou sa petite amie à un poste clé, la police, l’immigration corrompus jusqu’à l’os, etc…
Cohérence et faisabilité ne font pas partie du vocabulaire des gouvernements thaïlandais.
Par contre les grandes volées littéraires, des idées contre productives et autres inepties, je m’incline, il y a plus fort que moi.
La nouvelle sulfureuse idée de taxer les clients buvant de l’alcool après minuit, même D TRUMP n’y avait pas pensé.
Que tous les bars ferment à minuit, il n’y aura plus de problèmes.
Puisqu’il n’y aura plus de touristes, donc plus de bars, plus de vie nocturne, plus de villes, plus de pays !!!
Me suis-je trompée ?
Ben oui, Emmanuella…
C’est chronique chez les responsables politiques, touristiques et autres hauts fonctionnaires politiques ou économiques thaïlandais d’analyser la situation non pas dans le sens de remettre en question l’efficacité de leurs administrations et départements d’agences officielles, mais de partir du fonctionnement grippé de cette administration dans son ensemble pour y injecter un peu d’huile dans les rouages rouillés et ajouter des initiatives partielles, limitées dans le temps et avec des moyens insuffisants qui ne s’attaquent pas aux problèmes de fond…
Pour reprendre les divers points de cet article, il y a d’abord ce rapport de l’Agence Reuters qui jette un nouveau gros pavé dans la mare de la sécurité publique en Thaïlande et met en évidence le laxisme, le manque de réactions et de mise en place de mesures rapides et répressives des autorités thaïlandaises vis-à-vis de la situation évoquée dans les aéroports thaïlandais impliquant des « agents et fonctionnaires en uniformes », à la solde des organisations mafieuses qui sont à la tête des centres d’appels birmans et cambodgiens, avec la bénédiction du pouvoir politique en place…
Ce n’est plus seulement du laxisme, c’est de la complicité, car si cela s’avère exact dans les faits, il faudra se rendre à l’évidence de la présence de cellules mafieuses actives au sein des aéroports internationaux thaïlandais !
A-t-on peur, en haut lieu (politique et policier) de remuer la vase pour ne pas faire remonter les grosses M…des, à la surface de la fosse à purin !
En second lieu, il y a la déclaration et l’analyse oh combien basique (!!!) du secrétaire général des Agences de Voyages thaïlandais « ATTA » qui résume l’absentéisme des touristes chinois et son évolution dans les années à venir en une seule opération arithmétique digne d’un élève de 2ᵉ année primaire :
Mr Chairattananon compte sur le doublement de la classe moyenne chinoise (passant de 400 à 800 millions dans les 10 prochaines années) pour annoncer fièrement que cela va favoriser le retour des touristes chinois en Thaïlande en invoquant comme atout la « courte distance » des vols entre la Chine et la Thaïlande.
Ses notions de géographie semblent très approximatives, car il suffit de regarder une carte de l’Asie du Sud-Est pour se rendre compte que, la Chine, étant donné son étendue géographique, est tout aussi proche, sinon plus proche pour certaines régions, du Japon, du Vietnam, de l’Indonésie et des Philippines que la Thaïlande, tous pays qui accueillent actuellement les Chinois qui continuent à se détourner de la Thaïlande comme destination de vacances, le bouche-à-oreille de l’insécurité et de l’augmentation du coût de la vie continuant à faire des ravages en défaveur du Royaume thaïlandais dans la population chinoise en capacité financière de prendre des vacances à l’étranger !!!
Et enfin, j’épinglerais l’inconsistance et l’incompétence qui se reflètent dans les déclarations et décisions de certains cadres et services structurels des diverses instances gouvernementales, parastatales et privées subsidées par l’État thaïlandais ayant le tourisme dans leurs attributions pour conclure que ce n’est pas demain la veille où la Thaïlande va bousculer ses structures à la base du déclin du tourisme thaïlandais pour une réflexion en profondeur et décider d’une refonte complète de ses structures de fonctionnement et de ses méthodologies appliquées dans ses administrations et sur le terrain pour résoudre la gangrène qui ronge l’économie globale du pays, en particulier son secteur touristique.
À savoir : la corruption généralisée des services, l’insécurité urbaine, les arnaques liées aux services urbains et touristiques, le coût des vacances lié à un taux de change du bath artificiellement maintenu à un niveau qui suit l’évolution de l’or (!!!), des infrastructures d’accueil vieillissantes et une absence d’investissements, dû au manque de confiance dans les capacités économiques du pays et à la fuite des capitaux étrangers…
Ajoutons à cela un tourisme intérieur en berne avec en toile de fond une dette des ménages, qui elle, reste d’une stabilité à toute épreuve (entre 87 et 90 % du PIB), une diminution à venir des rentrées fiscales dans les caisses de l’État, qui va impacter les finances du Royaume en 2026, en cause les taxes ajoutées aux produits exportés vers les USA et la suppression, dans le sens contraire, des taxes qui étaient appliquées auparavant aux importations américaines dans le pays, et on aura un petit aperçu des conséquences économiques qui nous attendent pour les années à venir !!!
Je crois qu’à notre niveau de « fareng intégré » dans le paysage politique et économique thaïlandais, il est de plus en plus judicieux d’appliquer l’adage « pour vivre heureux, vivons caché », aussi loin que possible du tumulte et de la déliquescence interne des institutions gouvernementales et économiques du pays…
Mais, est-ce que nos élus européens ont un meilleur bulletin de santé ?
On peut ouvrir le débat, comme un puits sans fond !
Soft power de Thaïlande, où es-tu passé ?
Longtemps perçue comme l’un des pays les plus sûrs et les moins chers d’Asie du Sud-Est, la Thaïlande semble aujourd’hui avoir pris le chemin inverse.
En revanche, le Vietnam poursuit une stratégie opposée, dévaluant sa monnaie pour stimuler son économie et son tourisme.
Pour attirer un tourisme à plus fort pouvoir d’achat, une offre de prestations de qualité est indispensable. L’initiative de « l’établissement certifié » trusted Thailand ????, qui pourrait faire penser aux certifications de l’époque du Covid, éveille la méfiance.
Ces labels, qui semblent gérés par le pouvoir en place, ne renforcent pas la confiance, bien au contraire.
La corruption est un phénomène mondial et la France ne fait pas exception. Les politiques y sont souvent impliqués.
Bien qu’elle ne soit peut-être pas aussi omniprésente pour les fonctionnaires de niveau inférieur que dans d’autres pays, elle n’est toutefois pas inexistante.
Je dois avouer que vue sous un certain angle, cela présente parfois des avantages.
Le patrimoine culturel du Vietnam est, d’après moi, plus riche et des paysages plus variés.
Sa gastronomie est, également, à mon avis, nettement supérieure.
En dépit d’un fort patriotisme, les Vietnamiens ne se considèrent pas supérieurs aux autres.
Cette humilité contraste avec une certaine arrogance (qui pourrait être perçue comme du racisme) que l’on pourrait trouver en Thaïlande, où le déni de la réalité peut mener à de grandes désillusions.
Toutefois, si l’on s’aventure hors des sentiers battus, la Thaïlande n’en demeure pas moins un pays attachant où il est possible de vivre agréablement et de rencontrer des personnes d’une grande gentillesse, surtout lorsque l’on devient un « farang intégré », loin du tourisme de masse.
À part des gens qui critiquent la Thaïlande et qui ressemblent à des vieux farangs y a autre chose ?
Dégagez tous ailleurs si rien ne va en Thaïlande !
Retournez en France ou allez dans votre nouveau paradis, ça nous fera de l’air.