Des analystes thaïlandais estiment que les incidents frontaliers visent à détourner l’attention internationale des centres d’appel cambodgiens.
L’armée thaïlandaise affirme avoir identifié 13 sites au Cambodge liés à ces réseaux et se dit prête à agir si nécessaire.
Des analystes ont déjà accusé le Cambodge d’avoir provoqué les premiers incidents en mai 2025 pour détourner l’attention alors que plusieurs organisations internationales avaient accusé le pouvoir cambodgien d’être lié à ces réseaux criminels.
Voir : Thaïlande – Cambodge : les civils sacrifiés pour protéger les centres d’appels ?
Le Cambodge crée des incidents pour détourner l’attention de son empire frauduleux

Des militaires thaïlandais transportent un soldat blessé par une mine récemment posée près de la frontière cambodgienne le lundi 10 novembre 2025. Photo : The Nation Thailand
Selon les évaluations des analystes de la première région militaire, une tendance se dessine clairement :
La pose de mines terrestres à Huai Ta Maria, dans le district de Kantharalak, Si Sa Ket, où un septième soldat thaïlandais a perdu sa jambe et les troubles provoqués à Ban Prichan / Ban Nong Ya Kaew, semblent avoir été stratégiquement programmés.
L’analyse conclut que le Cambodge pourrait tenter de détourner l’attention de la surveillance mondiale dont il fait l’objet en raison de ses vastes réseaux d’escrocs, en orientant plutôt le discours vers un nouveau conflit frontalier.
Voir : Le FBI et huit pays avec la Thaïlande contre les centres d’appels cambodgiens
Tendances observées par les analystes thaïlandais
Des sources thaïlandaises estiment que le Cambodge a soigneusement préparé son approche :
- Poser de longues rangées de mines terrestres neuves à plusieurs points d’infiltration — Huai Ta Maria, Sam Tae, Chong Arn Ma — selon un schéma de dispersion large, afin de s’assurer que toute erreur de la part de la Thaïlande entraîne des pertes humaines.
- Faire pression sur la Thaïlande pour qu’elle se retire de la déclaration de paix conjointe, sachant que ce document oblige le Cambodge à coopérer dans la lutte contre les réseaux d’escroquerie.
Voir : Thaïlande–Cambodge : l’accord de paix suspendu après l’explosion d’une mine - Une fois que la Thaïlande aura suspendu ou annulé la déclaration, le Cambodge sera libéré de tout engagement à lutter contre les syndicats d’escrocs opérant sur son sol.
- La question passe alors de la lutte contre la criminalité transfrontalière à la tension militaire et à la guerre de l’information entre les deux pays.
- Si la Thaïlande ou l’ASEAN tombent dans ce piège, le Cambodge pourrait ramener les événements vers un nouveau cycle de négociations.
Sans progrès réel dans le démantèlement des opérations d’escroquerie qui continuent de financer les réseaux de pouvoir liés à Hun Sen.
La Thaïlande cible 13 sites liés à des centres d’escroquerie au Cambodge

Photo tirée d’une vidéo où l’on voit un homme se jeter d’une tour abritant un centre d’appel au Cambodge. Le suicide est parfois le dernier recours pour les prisonniers de ces centres qui veulent échapper aux tortures.
L’armée thaïlandaise cible 13 sites et se prépare à frapper les bastions cambodgiens liés à des escroqueries.
La situation le long de la frontière entre Sa Kaeo et Prachin Buri continue de s’aggraver.
La première région militaire et la force Burapha intensifient leurs opérations à la suite des récents troubles près de Ban Nong Ya Kaew, dans le district de Khok Sung, connu du côté cambodgien sous le nom de Ban Prichan, dans la province de Banteay Meanchey.
Les opérations thaïlandaises se déroulent désormais à deux niveaux :
Niveau 1 : opérations quotidiennes — déminage et protection des civils
Les troupes de l’Unité humanitaire de lutte antimines 1, en collaboration avec le 2ᵉ régiment du génie, continuent de déminer les zones suspectées d’être dangereuses.
Leurs derniers progrès couvrent la zone contaminée restante à Ban Nong Chan, connue sous le nom de zone C, où les travaux ont commencé le 11 novembre.
Rien qu’aujourd’hui, 968 mètres carrés ont été déminés, ce qui porte le total cumulé pour la zone C à 2 453 mètres carrés, avec sept mines antipersonnel déjà découvertes.
Parallèlement, le 2ᵉ régiment du génie a construit trois abris civils et dix doubles trous de renard défensifs dans la zone de Nong Ya Kaew, les travaux étant désormais achevés à 44 %.
Niveau 2 : Mission d’intervention immédiate — l’armée en état d’alerte avec des cibles verrouillées
Alors que les tensions s’intensifient le long de la frontière de Sa Kaeo, des rapports confirment que le commandant de la première armée, le lieutenant-général Worayos Luangsuwan, a ordonné une préparation totale — personnel, équipement et cibles préidentifiées.
Les services de renseignement thaïlandais ont géolocalisé 13 bâtiments et refuges utilisés par des syndicats d’escrocs basés au Cambodge, juste en face de la province de Sa Kaeo.
Les 13 cibles ont été « verrouillées », et les unités sont prêtes à agir immédiatement si elles reçoivent le feu vert du haut commandement et du gouvernement thaïlandais.
Les armes préparées sont capables de causer des destructions à grande échelle, garantissant que toutes les cibles puissent être neutralisées rapidement si les opérations sont autorisées.
Les agences de sécurité thaïlandaises appellent à une action décisive contre les infrastructures des escrocs

Militaires thaïlandais de la deuxième armée, situés près de la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge. Photo : The Nation Thailand
Les responsables de la sécurité thaïlandais ont officiellement proposé aux autorités supérieures que la destruction des bastions des escrocs était le seul moyen efficace de lutter contre l’argent gris et les réseaux financiers qui soutiennent ces groupes criminels.
Ils affirment que tant que les activités des escrocs continueront à financer les réseaux influents du Cambodge, ces groupes conserveront les ressources nécessaires pour perpétuer leurs activités qui menacent la sécurité des frontières thaïlandaises.
- Des analystes thaïlandais estiment que les incidents frontaliers seraient orchestrés pour détourner l’attention des centres d’appel frauduleux cambodgiens.
- L’armée thaïlandaise a identifié 13 sites liés à des réseaux d’escroqueries et se dit prête à intervenir.
- Bangkok accuse Phnom Penh de vouloir échapper à la pression internationale visant les centres d’appel et les réseaux criminels qui y sont associés.
Voir aussi :
Mines : la Thaïlande accuse, le Cambodge dénie, les preuves accablent
Coup dur pour les cybercriminels au Cambodge et en Birmanie
Enfer des centres d’appel au Cambodge : un Sud-Coréen torturé à mort
Centres d’appel frauduleux : la Thaïlande met en cause l’élite cambodgienne
Horreur des centres d’appels au Cambodge : kidnapping, torture, viol
Source : The Nation Thailand
Préparez votre voyage en Thaïlande
Souscrire une assurance voyage
Réservez bus, train, bateau en Thaïlande
Gérer son argent en voyage avec Wise
Voyage sur mesure avec Evaneos
Si nos actualités, nos informations touristiques ou culturelles vous ont été utiles et que vous souhaitez nous remercier :
Vous pouvez nous suivre sur :
Twitter, LinkedIn, Facebook, Google Actualités
Ou installer notre application :
Installez l’application de Toute la Thaïlande sur votre smartphone
⚠️ Les cryptomonnaies comportent des risques : Investissez uniquement des sommes que vous êtes prêt à perdre.
2 commentaires
Ça commence à sentir la poudre et ça risque de finir en véritable conflit armé entre les 2 pays, conflit localisé en premier lieu dans la région frontalière de Sa Kaeo et Prachin Buri pour détruire les centres d’appels frauduleux qui ont été repérés en territoire cambodgien, mais qui pourrait s’étendre par la suite en cas de riposte cambodgienne à ces frappes thaïlandaises.
Et qu’adviendra-t-il des personnes forcées d’y travailler sous la contrainte et la torture ?
Seront-ils sacrifiés ?
Les réseaux mafieux qui dirigent ces centres vont-ils les évacuer préventivement ?
L’armée thaïlandaise va-t-elle dès lors, dans ce cas de figure, détruire des bâtiments abandonnés et vidés de tout le matériel logistique et informatique, déplacés pour y être installés ailleurs dans le pays et remis en fonctionnement comme si rien ne s’était passé ???
La Thaïlande, dans ce genre d’opérations « commando », serait bien avisée de ne divulguer aucune de leurs intentions et ne donner aucune information médiatique au sujet de ces interventions armées afin que celles-ci bénéficient de l’effet de surprise et puissent, entre autres conséquences, libérer les travailleurs forcés et réduits en esclavage et non pas les condamner à rester prisonniers des réseaux mafieux cambodgiens, ou à périr dans la destruction des bâtiments qui les abritent !
Demandez à Donald comment faire une « guerre préventive ».