Des combats en Birmanie ont atteint la Thaïlande, endommageant des maisons et entraînant la fermeture d’une école à Mae Sot.
Les autorités thaïlandaises ont renforcé la sécurité à la frontière.
Quelques jours avant ces combats, l’armée birmane s’était regroupée dans la région pour s’attaquer aux centres d’appel frauduleux tenus par des mafias chinoises qui étaient auparavant sous la protection de ses alliés, la brigade des gardes-frontières karen (BGF).
Voir : La Birmanie frappe les centres d’escrocs et cause des dégâts en Thaïlande
Ils s’attaquent désormais aux résistants karens qui combattent le régime.
Affrontement entre l’armée birmane et l’Union nationale Karen
Les affrontements entre la brigade 6 de l’Union nationale Karen (KNU) et la brigade 22 de l’armée birmane dans la commune de Myawaddy, dans l’État de Karen, ont continué à s’intensifier dimanche 30 novembre et tout au long de la nuit.
Des tirs nourris, des flammes, une épaisse fumée rouge et des explosions retentissantes étaient visibles et audibles jusque dans la ville de Mae Sot, témoignant de la violence exceptionnelle des combats qui se déroulent juste de l’autre côté de la frontière.
Les deux camps ont échangé des salves soutenues de tirs de mortier de 60 mm et 120 mm, ainsi que des attaques répétées à l’aide de véhicules aériens sans pilote (drones) pour larguer des explosifs sur des positions stratégiques.
Les troupes birmanes ont ensuite tenté d’avancer sur les positions de la KNU, ce qui a déclenché de nouveaux combats intenses.
Avancée des troupes birmanes vers Pasak

Militaires birmans. Photo : Pantip.
Entre dimanche soir et lundi matin, les agences de sécurité thaïlandaises ont reçu des informations indiquant qu’un grand nombre de soldats de la junte birmane, équipés d’armes lourdes, avaient progressé vers les positions anti-régime près de la base de Pasak, dans la ville de Myawaddy.
Cette zone se trouve directement en face du village thaïlandais de Mae Kon Ken, dans le district de Mae Sot.
L’intensification de ces mouvements militaires a accru les risques de tirs perdus sur le territoire thaïlandais.
Des frappes de drones et des tirs d’armes lourdes ont continué d’être signalés de manière intermittente, mais aucune victime supplémentaire n’a été confirmée côté thaïlandais depuis dimanche.
Fermeture d’une école et dégâts matériels à Mae Kon Ken

Le propriétaire d’une maison du village de Mae Kon Ken, dans le district de Mae Sot en Thaïlande, montre les dégâts causés par des tirs de mortier perdus lors des violents combats qui ont eu lieu de l’autre côté de la frontière, en Birmanie, le 1er décembre 2025.
Le 30 novembre, cinq obus de mortier provenant des combats en Birmanie ont atterri en Thaïlande, blessant deux ressortissants birmans vivant avec des résidents thaïlandais.
Plusieurs munitions non explosées et des éclats d’obus ont également touché le village de Mae Kon Ken, où au moins six maisons ont été endommagées.
Face à la découverte de balles perdues tombées dans la cour, l’école Ban Mae Kon Ken, située à seulement quelques centaines de mètres de la frontière, a suspendu ses cours pour une durée indéterminée.
Le directeur, le lieutenant Thawatchai Saengplaeng, a ordonné la fermeture immédiate de l’établissement par mesure de sécurité.
Tirs d’obus éclairants thaïlandais en réponse aux munitions perdues

Militaires thaïlandais positionnés près de la frontière avec la Birmanie.
Pour signaler la gravité de la situation et avertir les forces birmanes que des munitions lourdes avaient touché le sol thaïlandais, la force opérationnelle Naresuan a tiré quatre obus éclairants de 120 mm en direction de la zone frontalière.
L’objectif était de rappeler aux troupes birmanes que toute nouvelle violation du territoire thaïlandais entraînerait une réaction immédiate.
Passages frontaliers informels suspendus et mesures renforcées

Un militaire thaïlandais surveille la frontière birmane.
En réponse à l’escalade, la force opérationnelle Naresuan a ordonné la fermeture de tous les passages frontaliers informels dans la province de Tak, ainsi que la suspension de l’usage des jetées locales.
Seul le pont de l’amitié thaïlando-birman n° 1 à Mae Sot reste ouvert à la circulation normale.
Le général de division Maitree Chupreecha, commandant de cette force opérationnelle, et Sanya Phetset, chef du district de Mae Sot, ont été déployés dans la région avec des responsables locaux pour superviser la situation.
Renforcement massif du dispositif de sécurité le long de la frontière

La ville de Myawaddy, dans l’État de Kayin en Birmanie, de l’autre côté de la frontière avec la ville de Mae Sot dans la province de Tak. Photo : Naphat Kongchan/Natty Loves Myanmar
Des troupes de l’unité spéciale Ratchamanu, de la force opérationnelle Naresuan, de la 35ᵉ force opérationnelle des Rangers, de la compagnie 346 de la police des frontières et de la police de Mae Sot ont été déployées pour sécuriser la frontière.
Toutes ces unités maintiennent désormais des patrouilles 24 heures sur 24 afin de réagir immédiatement en cas de tirs transfrontaliers.
Les autorités thaïlandaises ont averti que tout nouveau tir égaré ou impact sur le territoire national serait immédiatement suivi de mesures de représailles pour protéger la souveraineté du pays.
- Des combats en Birmanie ont franchi la frontière, provoquant des dégâts à Mae Sot.
- Six maisons ont été touchées et une école thaïlandaise a été fermée par précaution.
- La Thaïlande a suspendu les passages frontaliers informels et renforcé la sécurité.
Voir aussi :
Coup dur pour les cybercriminels au Cambodge et en Birmanie
La Thaïlande va accorder des permis de travail à 40 000 réfugiés birmans
Nord Thaïlande : les enfants empoisonnés à l’arsenic par les mines birmanes
Thaïlande : nouveau kidnapping de Chinois par les centres d’appel birmans
Source : The Nation Thailand, Khaosod English
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1 commentaire
En dehors de la problématique chronique des centres d’appels frauduleux, des milices armées anti-gouvernementales et des cartels mafieux chinois, tous problèmes pour lesquels les autorités officielles du Cambodge semblent incapables de réagir à bon escient et de la bonne manière pour mettre fin à ces situations dans un pays à la dérive, les hauts gradés, commandants, colonels et généraux de l’Armée birmane ne sont même pas capables de gérer un conflit national armé de manière « professionnelle » en intervenant militairement à proximité de la frontière avec la Thaïlande et en mettant en danger la vie des habitants de la province limitrophe..
L’armée birmane est incapable de régler ses tirs de mortiers pour les limiter au territoire national et ses commandants à tous les niveaux de commandement, de définir une stratégie opérationnelle pour éviter que leurs troupes combattantes ne tirent en direction des villages et zones habitées thaïlandaises !!!
Cela donne une idée du degré de (non) instruction militaire, du niveau de formation des soldats de l’Armée cambodgienne et du niveau de l’intelligence stratégique de ses officiers supérieurs…
Lamentable !!!