Un policier thaïlandais aurait fait pression sur un homme innocent pour lui faire avouer le meurtre de sa femme, car son fils était impliqué.
Lorsque l’on vit en Thaïlande on entend souvent des histoires de meurtres commis en toutes impunités par des policiers ou des proches de policiers.
Mais, les temps changent et avec l’arrivée des réseaux sociaux, les victimes d’injustices peuvent maintenant obtenir de l’aide pour faire éclater la vérité.
Le mardi 16 janvier, l’activiste des médias sociaux Guntouch Pongpaiboonwet, également connu sous le nom de Gun Jompalang, a conduit la sœur de la victime à la rencontre du général Surachate Hakparn, commissaire adjoint de la police royale thaïlandaise, pour demander justice.
Les preuves laissent à penser que Mme Buaphan, aurait été tuée par des adolescents dans la province de Sa Kaew, mais c’est son mari qui a été injustement accusé.
La sœur de la victime a donc demandé au général Surachate d’examiner l’affaire pour garantir l’équité, car l’un des suspects est le fils de l’inspecteur adjoint de la police locale.
Le général Surachate est réputé pour son intégrité et par le fait qu’il n’hésite pas à s’attaquer aux policiers qui ont commis des actes répréhensibles, contrairement à beaucoup d’autres policiers qui préfèrent se mettre du côté de leurs collègues.
Voir : Attaque contre le « monsieur propre » de la police en Thaïlande
Le corps de Mme Buaphan, 47 ans, a été retrouvé le 12 janvier dans un étang près de l’école Sriarunyothai dans la municipalité d’Aranyaprathep, avec des blessures à la tête et au visage.
Peu après la découverte du corps, son mari, M. Panya, 54 ans, a avoué le crime, déclarant qu’il avait battu sa femme à mort avec une chaise et jeté son corps dans l’étang parce qu’elle refusait de lui donner de l’argent.
Après la reconstitution du crime, il a été arrêté le 13 janvier.
Cependant, des images des caméras de surveillance en circuit fermé de la région n’ont pas montré M. Panya avec Mme Buaphan au moment de la découverte du corps.
Au contraire, les images ont révélé un groupe de cinq adolescents, âgés de 13 à 16 ans, conduisant deux motos et harcelant Mme Buaphan près d’une supérette.
Les autorités les ont tous interrogés avec une équipe pluridisciplinaire.
Ils ont avoué l’avoir attaquée après une querelle le 10 janvier et l’avoir emmenée sur une moto, en direction de l’étang où son corps a été retrouvé.
La vidéosurveillance a également montré qu’aux alentours de 2 h 40 du matin, les adolescents sont arrivés dans une station de lavage à environ 2 kilomètres de la scène de crime pour laver la moto utilisée lors de l’enlèvement.
Entre-temps, le major général Omsin Bunyanuson, commandant de la police provinciale de Sa Kaeo, a ordonné le transfert de l’inspecteur adjoint du poste de police d’Aranyaprathep, le père d’un des adolescents suspectés, à un poste inactif au centre d’opérations de la police provinciale de Sa Kaeo jusqu’à la fin de l’enquête.
L’inquiétude vient du fait que l’auteur du crime est le fils d’un officier de police.
On pense que la police pourrait être impliquée dans l’orchestration de l’incident contre le mari de Buaphan.
Le public est curieux de savoir pourquoi M. Panya a avoué un crime qu’il n’a pas commis.
Ce soupçon découle du fait qu’il a fourni des détails précis sur l’incident, comme l’utilisation d’une chaise, alors qu’il n’était pas présent lors des faits.
Des questions ont été soulevées quant à la raison pour laquelle la police n’a pas trouvé les images de vidéosurveillance dans un premier temps, alors qu’elles ont été trouvées par un journaliste.
Entre-temps, la police a arrêté les cinq adolescents et les a inculpés.
Surachate s’est rendu à Sa Kaeo mardi après-midi pour examiner lui-même l’affaire.
Il n’y aura aucune protection pour les officiers de police impliqués dans des actes répréhensibles, a-t-il déclaré.
Voir aussi :
Le chef mafieux accusé d’avoir fait tuer un policier en Thaïlande, libéré sous caution
Le problème des policiers gangsters en Thaïlande
Un Thaïlandais piégé entre un cartel de la drogue et un gang de policiers corrompus
Source : The Pattaya Mail
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3 commentaires
Espérons que les conclusions de cette enquête pourront inculper et condamner les vrais coupables et mettre à jour la tentative de corruption de la part du père, officier de police, du meurtrier présumé,
Ce serait un avertissement de plus à toute personne ayant autorité légale, politique, administrative, militaire ou policière et se servant de cette autorité pour corrompre ou faire pression sur des personnes victimes et innocentes…
Espérons que la rédaction pourra suivre cette affaire jusqu’à son épilogue…
Les images de vidéosurveillance passées à la télé, où l’on voit ces cinq adolescents malmener cette pauvre femme soulèvent le cœur.
Combien d’affaires de ce genre faudra-t-il avant que les dirigeants thaïlandais décident de donner un grand coup dans cet essaim de frelon qu’est la mafia policière ?
Malheureusement, comme c’est l’un des plus grands mafieux et ancien policier qui dirige ce pays, Thaksin Shinawatra, par l’intermédiaire d’un de ses hommes de main, le Premier ministre actuel, Srettha Thavisin, on risque de continuer à découvrir de choquantes affaires de ce genre pendant encore de nombreuses années.
Car les policiers corrompus lui sont toujours fidèles et sont ses yeux et ses oreilles, alors il ne fera jamais rien contre.
C’est très triste pour le peuple thaïlandais.