La guerre entre policiers « qui seraient corrompus » et policiers chasseurs de corrompus continue en Thaïlande, en faveur des corrompus.
Malgré des preuves de corruption qui mène à sa femme, le chef de la police, le général Torsak Sukvimol, a été réintégré et malgré le manque de preuve, le chef adjoint, le général Surachate Hakparn, est toujours suspendu.
Voir : Corruption en Thaïlande : des preuves mèneraient à la femme du chef de la police
D’après plusieurs médias, la femme de Torsak aurait même fait une demande pour obtenir la nationalité britannique afin d’échapper aux accusation de blanchiment d’argent. (source)
Pour rappel, le général Surachate est connu pour être un policier honnête qui n’hésite pas à s’attaquer aux policiers corrompus et il semble que tout soit fait pour l’empêcher de devenir le futur chef de la police thaïlandaise.
Voir : Guerre de la police en Thaïlande : un policier “incorruptible” suspendu
Il aurait dû être nommé chef de la police en septembre 2023, mais a fait face à des accusations de corruption à propos d’une affaire de réseau de jeu en ligne juste avant la nomination et le Premier ministre, Srettha Thavisin, a nommé Torsak à sa place.
Voir : Guerre entre policiers en Thaïlande : le Premier ministre impliqué ?
Torsak est, lui aussi, soupçonné d’être impliqué dans ce même réseau de jeu d’argent, et il y aurait des preuves plus conséquentes, mais il semble bénéficier de l’appui du gouvernement.
Torsak reprend ses fonctions de chef de la police

Le général Torsak, chef de la police thaïlandaise.
Torsak reprend ses fonctions de chef de la police alors que l’équipe mandatée par le Premier ministre a remis son rapport.
La déclaration a été faite par Wissanu Krea-ngam, le conseiller du Premier ministre, le jeudi 20 juin.
Srettha avait ordonné l’enquête après que les forces de police aient été déchirées par un conflit entre Torsak et son chef de police adjoint, Surachate.
Des sources au sein de la communauté policière et des experts ont déclaré qu’ils s’attendaient à ce que les résultats de l’enquête aboutissent à un « match nul » pour les deux plus hauts responsables de la police, avant même que Wissanu ne soit chargé d’en faire l’annonce.
Des rumeurs de négociations et d’échanges ont circulé, sans que l’on sache exactement comment ces négociations se sont déroulées ni qui y a participé.
Dans le cadre du nouveau règlement de la querelle qui avait jeté un discrédit de plus sur la police, Torsak retrouve son ancien poste de chef de la police, en toute tranquillité.
Surachate attend que l’ordre de sa suspension soit levé, car il a été suggéré que cet ordre aurait pu être illégal.
Les nuages sombres qui pesaient sur lui s’étant dissipés, Torsak pourra prendre sa retraite en tant que commissaire général de la police royale thaïlandaise.
Torsak ne sera pas en mesure de procéder aux nominations annuelles et à la liste des transferts d’officiers de police, ni de proposer le nom du nouveau commissaire général, car ces nominations prendront effet en octobre, alors qu’il aura déjà pris sa retraite.
Le retour de Torsak à la tête de la police libère le General Kittirat Panpetch de son rôle de commissaire général par intérim.
Si Torsak prend sa retraite et que Surachate ne fait l’objet d’aucune autre accusation, il pourrait devenir le commissaire général par intérim en tant qu’officier le plus haut gradé.
L’enquête, qui a duré quatre mois, a été menée par un comité spécial dirigé par Chatchai Promlert, ancien secrétaire permanent du ministère de l’Intérieur.
Le 20 mars, Srettha a transféré Torsak et Surachate à des postes inactifs après une guerre des mots entre le chef de la police et son numéro 2.
Voir : La Thaïlande mute le chef de la police et son adjoint à des postes inactifs
Le Premier ministre a mis en place un groupe d’experts pour enquêter sur ce conflit, dans lequel les deux chefs de police s’accusaient mutuellement et accusaient leurs subordonnés d’être impliqués dans des jeux d’argent en ligne et d’autres délits.
Ces conflits sont liés à une autre affaire, l’assassinat d’un policier incorruptible par un chef mafieux, devant plusieurs policiers, dont un grand nombre étaient corrompus, en septembre 2023.
Voir : Un chef mafieux fait tuer un agent incorruptible devant 28 policiers en Thaïlande
L’un des policiers corrompus était un proche de Torsak et alors que d’après l’équipe de Surachate, chargée de mener l’enquête, il était prêt à parler, il se serait suicidé.
Mais d’après des membres de l’équipe de Surachate, il aurait été suicidé pour l’empêcher de révéler les noms des hauts responsables impliqués.
Le chef mafieux, accusé d’avoir donné l’ordre à son bras droit de tuer le policier incorruptible, a été libéré sous caution le 1ᵉʳ décembre 2023 et sera jugé en avril 2024.
Voir : Le chef mafieux accusé d’avoir fait tuer un policier en Thaïlande, libéré sous caution
Surachate défie le Premier ministre à propos de l’ordre de licenciement

Le général Surachate Hakparn, chef adjoint de la police thaïlandaise.
Surachate a menacé le lundi 24 juin de déposer une plainte contre le Premier ministre Srettha Thavisin si ce dernier n’obtenait pas la révocation de l’ordre de licenciement temporaire.
Surachate a déclaré qu’il avait fait appel au Comité de protection de la vertu de la police contre l’ordre de licenciement et qu’il avait également demandé au Premier ministre, en sa qualité de président de la Commission de la police, de le réexaminer.
Si M. Srettha ignore la question, Surachate a déclaré qu’il déposerait une plainte contre lui pour négligence dans l’exercice de ses fonctions.
Surachate a ajouté que l’ordre de licenciement avait également été jugé illégitime par le Conseil d’État, le conseiller juridique du gouvernement.
Auparavant, une source policière avait déclaré que la commission de police se réunirait mercredi pour examiner si l’ordre de licenciement de Surachate était contraire à la loi.
M. Srettha devrait présider la réunion.
L’ordre de licenciement a été émis en avril et signé par le chef adjoint de la police nationale, Kitrat Phanphet, qui a été nommé chef de la police par intérim après que le général Surachate et le général Torsak ont été transférés le 20 mars au bureau du Premier ministre, dans le but de remédier aux dissensions croissantes au sein des forces de police.
Surachate a déclaré que sa réintégration dans les forces de police dépendrait du Comité de protection de la vertu de la police, considéré comme le « tribunal administratif » des forces de police.
Il a également critiqué M. Srettha pour un manque apparent de leadership pour résoudre le conflit au sein des forces de police, affirmant que le Premier ministre devrait exercer son autorité en tant que responsable et résoudre les problèmes.
Il répondait aux rapports des médias selon lesquels M. Srettha espérait que lui et Torsak se réconcilieraient et travailleraient ensemble dans l’intérêt du public et empêcheraient le conflit d’éroder la confiance du public.
Malheureusement, la confiance du public dans la police thaïlandaise est déjà bien érodée suite aux nombreuses affaires de meurtres, tortures, corruptions…
Surachate a déclaré qu’il déposerait également une plainte pour malversation la semaine prochaine contre le général de police Torsak, qui a été rétabli dans ses fonctions de chef de la police nationale, s’il ne révoquait pas l’ordre.
Il a déclaré qu’il avait l’intention de déposer une plainte contre Kitrat auprès de la Commission nationale anti-corruption (NACC) lundi, étant donné que l’ordre de licenciement n’avait pas été examiné par la commission d’enquête mise en place alors que Kitrat était chef de la police par intérim.
Par ailleurs, Kitrat a déclaré lundi que l’appel de Surachate contre l’ordre de licenciement était en cours d’examen par le Comité de protection de la vertu de la police.
Il a insisté sur le fait que l’ordre avait été examiné en profondeur, mais a refusé de commenter l’avis du Conseil d’État sur l’ordre de licenciement.
Il a déclaré que Surachate avait le droit de se plaindre s’il estimait avoir été traité injustement.
Il a également rejeté les spéculations selon lesquelles il pourrait être le premier à remplacer Torsak, qui prendra sa retraite obligatoire à la fin du mois de septembre.
Voir aussi :
Corruption en Thaïlande : de nombreux policiers sont très endettés
Thaïlande : 5 policiers de l’immigration condamnés pour avoir enlevé des étrangers
Enquête sur les tortures commises par des policiers en Thaïlande
Nouveau terrible scandale impliquant des policiers en Thaïlande
Restaurer la confiance dans la police en Thaïlande
Source : Bangkok Post, The Nation Thailand
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2 commentaires
Le soutien du gouvernement actuel des policiers corrompus va ‘détruire’ l’image du Royaume !
Le mal se répand en plein jour aux yeux de tous et la Justice Divine aura son dernier mot !
Le scandale des hauts fonctionnaires sensés d’être incorruptibles va plonger le pays du sourire dans les heures les plus sombres…
Triste royaume de spiritualité à renommée mondiale !
Au fur et à mesure que cette « guerre des polices » au plus haut niveau, impliquant les plus hautes sphères politiques du pays ainsi que le pouvoir judiciaire, les imbroglios et conflits d’intérêts multiples des membres des commissions d’enquêtes et offices de contrôles censés lutter contre les affaires de corruption, se développe et s’intensifie au niveau des pressions exercées pour mettre le Général adjoint de la police Surachate sur la touche et l’empêcher d’accéder au poste suprême de chef de la police, en remplacement de l’actuel « big boss » qui partira à la retraite en septembre.
Surachate fait peur à toutes les hiérarchies et niveaux de pouvoir corrompus, lui qui a fait sa réputation de policier luttant contre la corruption bien ancrée dans les hautes sphères de la police (une véritable pyramide de corruption) et jusqu’à certains membres du Parlement et du gouvernement, quel que soit le parti auquel ils appartiennent…
Devant tous les efforts déployés par ce gouvernement, le PM Srettha en tête (qui par ailleurs, est Président de la commission qui doit juger Surachate sur les accusations dont il fait actuellement l’objet !!!) pour écarter définitivement Surachate de la nomination au poste de chef suprême de la police avant début septembre, on ne peut que se poser la question et imaginer le degré de corruption, l’importance des affaires et la divulgation des noms des personnalités politiques, financières et judiciaires que Surachate pourrait mettre à jour et porter à la connaissance de toute la population thaïlandaise et de la plus haute cour de justice du pays, à condition que celle-ci ne soit pas elle-même sous la pression de la gangrène corrompue du pays…
Tout sera donc fait dans les 8 à 10 prochaines semaines pour que Surachate et son image de « Monsieur Propre » thaïlandais n’accède jamais au poste suprême de général en chef de la police thaïlandaise et que la grande lessive de la corruption, des corrupteurs et corrompus ne puissent pas avoir lieu…
Cela donnerait lieu à un véritable cataclysme et tsunami avec des réactions en chaîne à tous les niveaux de pouvoir au sein de toutes les instances dirigeantes et décisionnelles de l’État.
Cet « État dans l’État » ne peut être inquiété par un seul homme…