La séance conjointe de la Chambre et du Sénat a élu mardi soir Srettha Thavisin, du parti Pheu Thai, 30e Premier ministre de Thaïlande.
Srettha a été élu avec 482 voix pour, 165 voix contre et 81 abstentions.
Le Sénat compte 500 représentants élus et 249 sénateurs nommés.
M. Srettha avait besoin d’une majorité simple de 375 voix.
Au Parlement, 728 personnes étaient présentes, ce qui correspond au quorum requis.
Sur les 482 votes en faveur de M. Srettha, 330 sont des représentants de la Chambre et 152 sont des sénateurs.
Sur les 164 voix contre lui, 152 sont des représentants et 12 des sénateurs.
Les 81 abstentions se répartissent entre 13 représentants et 68 sénateurs.
La session parlementaire pour le vote du Premier ministre a commencé mardi en fin de matinée.
Vers 11 heures, le leader du Pheu Thai, Cholnan Srikaew, a désigné M. Srettha, un magnat de l’immobilier, comme unique candidat au poste de Premier ministre.
Le débat entre les représentants élus et les sénateurs nommés sur les qualifications de M. Srettha pour le poste a suivi.
De nombreux parlementaires ont déclaré que M. Srettha aurait dû assister à la session pour se présenter et présenter ses politiques et clarifier les allégations faites à son encontre, car il a été nommé à un poste très important dans l’administration nationale.
Certains parlementaires ont exprimé leur inquiétude quant aux accusations d’évasion fiscale dans les achats de terrains par le promoteur immobilier Sansiri Plc lorsque M. Srettha était encore directeur général de l’entreprise.
Le sénateur Wiwat Saengsuriyachat a déclaré qu’il connaissait peu M. Srettha et que le parti Pheu Thai n’avait pas distribué de profil écrit de son candidat aux parlementaires avant la nomination du Premier ministre.
« Je n’ai vu que des articles de presse à son sujet et de nombreuses accusations ont été portées contre lui », a déclaré M. Wiwat.
Suratin Pijarn, chef du parti de la Nouvelle Démocratie, a déclaré qu’il ne connaissait pas les détails de M. Srettha et qu’il savait seulement que le candidat au poste de Premier ministre « construisait des maisons à vendre ».
« Devrons-nous voter pour un Premier ministre comme si nous achetions un produit en ligne ? »
Il a également demandé comment le parti Pheu Thai financerait sa politique de portefeuille numérique de 560 milliards de bahts.
Il doute que le pays puisse se le permettre, compte tenu de sa situation financière actuelle.
Le sénateur Lertrat Ratanawanit a déclaré qu’il reconnaissait les performances de M. Srettha à la tête de Sansiri Plc, mais que M. Srettha devrait clarifier les allégations à son encontre.
À 14 h 50, le leader du Pheu Thai, Cholnan, a déclaré que son parti était au courant des allégations contre M. Srettha, mais que son équipe juridique avait déjà enquêté et n’avait trouvé aucune preuve que M. Srettha avait violé la loi.
« Les allégations n’ont pas été prouvées, M. Srettha est donc considéré comme innocent et honnête », a déclaré M. Cholnan.
Le Président du Parlement, Wan Muhamad Noor Matha, a mis fin au débat sur les qualifications de M. Srettha à 15 h 11 et a commencé le vote en appelant les noms des députés et sénateurs élus.
Les résultats du vote ont été annoncés vers 17 h 40.
Le président du Parlement, M. Wan, va maintenant proposer le Premier ministre élu à l’approbation royale.
Source : Bangkok Post
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2 commentaires
Et voilà … ce mardi 22 août, soit après un peu plus de 14 semaines de « vacance » au poste de Premier Ministre, M. Srettha a donc été élu avec une majorité de 461 voix sur les 700 parlementaires votants…
Une large majorité donc, bien au-delà des 376 votes requis, qui comprend, outre les membres de son parti, le Pheu Thai, une grosse majorité des députés du MFP,, des députés des partis conservateurs qui ont rejoint la coalition, ainsi que plus d’une centaine de sénateurs pourtant réticents à l’idée de rétrocéder par personne interposée, le pouvoir à la famille Shinawatra, à la base du Parti Pheu Thai, digne successeur du parti fondateur « Thai Rak Thai » de Taksin.
Mr Srettha va donc pouvoir s’atteler maintenant à dévoiler sa liste de Ministres et collaborateurs proches du nouveau pouvoir et nous donner très vite la température de la vie politique pour ces prochaines années…
Ira-t-il au bout de ses 4 années de gouvernance ?
Bien malin qui pourrait le prédire, le seul qui a réussi cet « exploit » a été, entre 2018 et 2022, le Général en chef, Prayut Chan-O-Cha, que l’on voyait mal être mis sur la touche par un coup d’État de sa propre armée, après 4 années de dictature militaire, entre 2014 et 2018 !
Il ne reste plus qu’à attendre les premiers décrets et votes qui ne tarderont pas tant la population est en attente de mesures promises de longue date et de changements politiques et sociaux après plus de 8 ans de domination et de gouvernance totalitaire de l’Armée !!!
Les points sensibles ne manquent pas, à commencer par le sort qui sera réservé à Thaksin Shinawatra, de retour après 15 ans d’exil, l’avenir du Sénat, dont les membres sont nommés par l’Armée et remis en cause par le MFP et le Pheu Thai, la révision de certains articles de la Constitution, dont la fameuse loi de lèse-majesté, mais aussi le rôle du Roi et ses prérogatives dans la vie politique du pays…. et puis, il y a les promesses électorales sur le plan social pour améliorer les revenus, la sécurité sociale et le niveau de vie des classes ouvrières et des salariés dans les secteurs agricoles, des métiers de la construction, ainsi que des petits indépendants de tous les secteurs aux revenus modestes, la lutte contre la corruption qui n’a pas diminué et a même augmenté sous le régime précédent, ainsi qu’une pension pour tous à partir de 65 ans de…. 5.000 baths garanti d’ici 4 ans !!! (environ 600 baths actuellement).
Curieux de voir si cette promesse en particulier sera tenue, car elle constitue une fameuse révolution et un défi financier gigantesque pour le budget de l’État !
Les thaïlandaise eux-mêmes y croient-ils ???
À l’heure où j’ai rédigé mon commentaire ci-dessus, le vote n’était pas terminé et c’est donc avec 482 voix en sa faveur sur 728 parlementaires présents que M. Srettha a donc été élu, ce qui en termes de statistiques représente une adhésion favorable de plus de 66 %.
Ce qui est étonnant de constater, c’est qu’une toute petite partie seulement des sénateurs non élus par le peuple, mais désignés par le Haut commandement de l’Armée et en principe peu habitué à soutenir aussi massivement un leader d’un parti progressiste orienté à gauche (c’est la première fois que cela se produit) a voté contre son élection (12 sénateurs sur 250), soit 0,53%, tandis que près de 61% ont voté en sa faveur, les 38,47% restants s’étant abstenus.
Mais ce que je trouve encore plus remarquable, c’est que la plus importante part des votes contre l’élection de M. Srettha vient des députés représentant les partis pro-armée et royalistes, soit 30 % d’entre eux, alors que l’on pouvait s’attendre plus traditionnellement à une opposition plus radicale, voir totale de la part des 250 sénateurs, à la botte de la nomenklatura de l’Armée, des royalistes et de la haute bourgeoisie thaïlandaise.
Si les 152 sénateurs qui ont voté en faveur de M. Srettha s’étaient abstenus ou auraient émis un vote contre son élection (comme ce fut le cas pour Pita lors du premier tour) M. Srettha aurait connu le même sort que le candidat du MFP…
C’est donc une fois de plus le Sénat qui a décidé de l’élection du Premier Ministre pour les 4 prochaines années… un PM à l’opposé de leurs convictions politiques, ami et complice politique de leur ennemi de toujours, Thaksin Shinawatra, de retour au pays en même temps qu’un retour au pouvoir de son parti !
Reste à savoir quel prix et quelle sera l’importance des concessions politiques que Srettha a dû probablement négocier pour obtenir cet appui et si le MFP de Pita sera derrière le Pheu Thai pour renforcer sa majorité lors de certains votes de lois peu favorables aux statuts politiques actuels de l’Armée et de la Maison Royale.
Cela promet de belles bagarres verbales et joutes politiques au sein de l’hémicycle du Parlement thaïlandais pour les prochains mois et les 4 prochaines années… si ce gouvernement civil progressiste va au bout de sa législature, ce qui constituerait un tour de force dans l’état actuel des forces politiques en présence et de l’ambiance électrique entre les différents partis de la coalition et de l’opposition, face aux défis socio-économiques qui attend ce gouvernement, et dont le Premier Ministre n’attend plus que la signature royale pour former son cabinet ministériel et se mettre au travail !