La Thaïlande a lancé une vaste opération contre les étrangers qui travaillent sans permis et est surprise par le nombre d’individus arrêtés.
Après l’agression d’une thaïlandaise par un Suisse à Phuket le 24 février, la Thaïlande a lancé une grande opération pour arrêter les étrangers qui ont des activités illégales dans le pays.
Voir : L’effet Suisse : la Thaïlande intensifie la chasse aux mauvais étrangers
L’affaire a fait la une des médias pendant plusieurs semaines, a choqué l’opinion publique et a été suivie par d’autres incidents impliquant des étrangers, ce qui fait que le gouvernement a décidé d’agir en renforçant les contrôles.
Voir : La Thaïlande va contrôler plus strictement les voyageurs étrangers
Depuis, chaque semaine, des étrangers sont arrêtés pour avoir travaillé sans papiers et les ministères de l’Économie et de l’Emploi semblent choqués par l’ampleur du travail clandestin.
Ils ont découvert que des milliers d’étrangers travaillaient illégalement dans les stations balnéaires thaïlandaises telles que Phuket, Chiang Mai et Pattaya.
Nombre d’entre eux sont des sans-papiers originaires des pays voisins, en particulier du Myanmar en proie à des troubles, qui effectuent des travaux manuels ou des emplois ne nécessitant que peu de formation.
Cependant, des étrangers venus de plus loin, y compris du Royaume-Uni, d’Europe continentale, de Russie et de Chine, ont été découverts en train de travailler illégalement dans une variété de professions, y compris les chauffeurs de taxi, les voyagistes et les agents immobiliers.
Voir : Arrestation de deux étrangères qui conduisaient des taxis en Thaïlande
Des étrangers prennent les emplois des thaïlandais

Une femme kazakhe a été arrêtée alors qu’elle conduisait un taxi dans le district de Thalang à Phuket, le 6 mars 2024.
Le député Sittipol Viboonthanakul, membre du parti Move Forward, a déclaré que de nombreux Thaïlandais se plaignaient que les étrangers prenaient des emplois qui leur étaient réservés ou achetaient des terrains à des prix exorbitants, ce qui entraînait une augmentation du coût de la vie pour tout le monde.
Sittipol a expliqué que les abus les plus graves concernent les étrangers qui embauchent des prête-noms thaïlandais dans des sociétés de commerce international.
Les prête-noms sont des Thaïlandais qui n’ont aucune participation ou intérêt dans l’entreprise, mais qui sont payés pour se taire.
Ils doivent généralement signer des lettres de démission non datées au cas où ils deviendraient trop gourmands ou qu’on n’aurait plus besoin d’eux.
Plusieurs étrangers ont été arrêtés par la police de l’immigration, interdits de séjour à vie et expulsés.
Cependant, la corruption est omniprésente dans l’application des lois relatives à l’emploi et il existe même des cas où des cartes d’identité thaïlandaises ont été délivrées à tort à des personnes en situation irrégulière.
Par conséquent, le ministère du Commerce, l’association du tourisme et le ministère de l’Intérieur ont uni leurs efforts pour tenter de « garder un œil » sur les entreprises étrangères dans les zones touristiques populaires.
Une nouvelle loi sur l’emploi des étrangers

Bureau de l’immigration en Thaïlande. Photo : Bangkok Post
Certains parlementaires demandent que des changements juridiques soient apportés pour étayer les dernières mesures de répression.
Ainsi, la loi de 1999 sur les entreprises étrangères interdit les prête-noms thaïlandais, mais ne les identifie pas de manière exhaustive.
Le code foncier doit être révisé pour insister sur le fait que l’achat d’un terrain est soumis à un examen plus approfondi, au cas où des mandataires seraient présents dans l’entreprise.
Une suggestion plus controversée consiste à ajouter la mention « travail interdit » sur les tampons d’entrée à l’aéroport ou à la frontière pour les touristes et les autres personnes ne possédant pas de permis de travail autorisé.
La confusion est également apparue en raison des changements apportés en 2018 à la législation sur l’emploi des étrangers, autrefois stricte.
Le travail a désormais été redéfini et exempte les étrangers qui organisent des salons professionnels, assistent à des conférences, expriment une opinion, participent à des événements sportifs ou culturels ou siègent à des comités de copropriété.
Pour être passible de poursuites, une activité liée au travail doit désormais durer plus de quinze jours, qu’elle soit officiellement rémunérée ou non.
Étant donné que la Thaïlande accueille désormais des millions de visiteurs supplémentaires sans autorisation préalable, la nécessité d’une nouvelle loi plus complète sur l’emploi devient une priorité.
Voir aussi :
Un gourou qui enseignait le yoga sexuel en Thaïlande a été arrêté
La Thaïlande face à une hausse de travailleurs étrangers illégaux dans le tourisme
La Thaïlande en passe d’accueillir 36 millions de touristes étrangers cette année
Source : The Pattaya Mail
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1 commentaire
Bravo ! Bon courage à vous pour rendre au pays du sourire la sérénité, pour réveiller le respect dû de par le monde !