Une commission présidée par le Premier ministre a voté à l’unanimité le licenciement d’un policier connu pour s’attaquer à la corruption.
Mise à jour d’août 2024
La Gazette Royale a annoncé le renvoi officiel des forces de l’ordre du général Surachate Hakparn.
Voir : Bonne nouvelle pour tous les policiers corrompus en Thaïlande
Le mercredi 26 juin, les membres de la commission de police ont voté à l’unanimité pour soutenir l’ordre du chef intérimaire de la police nationale de renvoyer le général Surachate Hakparn de la police en raison de ses liens présumés avec un réseau de jeux d’argent en ligne.
Mais d’après les avocats de Surachate, le dossier de la police ne contient aucune preuve le liant à ce réseau et les accusations auraient été faites pour l’empêcher d’être nommé chef de la police thaïlandaise.
Le chef de la police, le général Torsak Sukvimol, a lui été réintégré, malgré des preuves plus solide qui l’impliquerait lui et sa femme, dans le même réseau de jeux d’argent.
Voir : Corruption en Thaïlande : des preuves mèneraient à la femme du chef de la police
D’après plusieurs médias, la femme de Torsak aurait même fait une demande pour obtenir la nationalité britannique afin d’échapper aux accusation de blanchiment d’argent. (source).
Selon certaines spéculations, le général Torsak est accusé de s’en prendre au général Surachate et à son équipe parce qu’ils poursuivaient des policiers corrompus dans l’affaire du chef mafieux surnommé Kamnan Nok.
Voir : Un chef mafieux fait tuer un agent incorruptible devant 28 policiers en Thaïlande
Lors de cette affaire, deux policiers, un incorruptible et un corrompu, ont perdu la vie alors qu’ils travaillaient sous la direction du général Torsak.
D’après les hommes de Surachate, le policier corrompu aurait été « suicidé » parce qu’il était prêt à parler, et c’était un proche de Torsak.
Voir : Guerre entre policiers corrompus et honnêtes en Thaïlande ?
Limoger un policier trop gênant

Le général Surachate Hakparn lors de sa lutte contre les gangs de motards étrangers en juillet 2023, avec un t-shirt des Outlaws
La commission de 12 membres présidé par le Premier ministre Srettha Thavisin a passé trois heures à discuter de la question avant de parvenir à sa conclusion.
Surachate, une personnalité très en vue, s’est attiré une publicité indésirable ces derniers mois en raison d’allégations selon lesquelles lui et quatre de ses subordonnés étaient impliqués dans le blanchiment d’argent pour le compte du réseau de jeux BNK Master.
Ces accusations sont arrivées quelques jours avant la nomination du nouveau chef de la police qui aurait dû conduire à sa nomination, et une perquisition très médiatisée avait été organisée pour salir son image.
Voir : Attaque contre le « monsieur propre » de la police en Thaïlande
Le chef adjoint a nié ces allégations, affirmant qu’elles avaient été concoctées par des rivaux au sein de la police pour lui barrer la route vers le poste de chef de la police.
L’ordre de licenciement a été émis en avril et signé par le chef adjoint de la police nationale, Kitrat Phanphet, qui a été nommé chef par intérim par Srettha Thavisin après que Surachate et le chef de la police, Torsak, ont été transférés au bureau du Premier ministre.
Voir : La Thaïlande mute le chef de la police et son adjoint à des postes inactifs
Ces licenciements avaient pour but « officiel » de remédier aux dissensions croissantes au sein des forces de police.
Le général Winai Thongsong, ancien chef adjoint et membre de la commission, a déclaré mercredi à ses collègues qu’il estimait que la décision prise par Kitrat était légale.
Elle a également été soutenue par le comité disciplinaire de la police.
Lundi, le général de police Surachate a menacé de déposer une plainte contre le Premier ministre s’il ne parvenait pas à faire révoquer l’ordre de licenciement.
Voir : La guerre des polices continue en Thaïlande
Mardi, l’officier en difficulté a déposé une plainte pour diffamation auprès du tribunal pénal de Bangkok Sud contre un général de police membre de la commission de police.
Le général l’aurait impliqué dans des jeux d’argent en ligne juste après que le tribunal ait émis un mandat d’arrêt à son encontre.
Winai a réagi mercredi en déclarant :
« Je ne suis pas inquiet car je peux présenter des preuves dans le cadre de la procédure judiciaire.
Je pense qu’il s’agit d’une tentative de réduire au silence et de disqualifier des personnes pour qu’elles puissent voter lors de la réunion visant à déterminer si la révocation du général Surachate doit être révoquée », a-t-il ajouté.
Outre la question de Surachate, les membres de la commission ont examiné une plainte déposée contre le Premier ministre au sujet de la nomination, l’année dernière, du général Torsak en tant que chef national alors qu’il ne répondait prétendument pas aux critères.
Niwatchai Kasemmongkol, secrétaire général de la Commission nationale anti-corruption (NACC), a déclaré que la NACC avait précédemment invité le secrétaire de la Commission de la police à fournir des détails.
Mais que l’explication fournie était générale et n’abordait pas ce que le général Torsak avait fait ou n’avait pas fait pour répondre aux critères.
M. Niwatchai a déclaré qu’étant donné l’imprécision des informations, la réunion de mercredi a convenu de poursuivre l’enquête sur les faits afin de déterminer si des détails suffisants sur les performances ont été présentés au cours du processus de sélection.
La corruption dans la police thaïlandaise a malheureusement, encore de beaux jours devant elle…
Voir aussi :
Guerre entre policiers en Thaïlande : le Premier ministre impliqué ?
Corruption en Thaïlande : de nombreux policiers sont très endettés
Nouveau terrible scandale impliquant des policiers en Thaïlande
Le problème des policiers gangsters en Thaïlande
Le comportement honteux de policiers après une tentative de viol en Thaïlande
Les conseils d’un avocat face à la police thaïlandaise
Source : Bangkok Post
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6 commentaires
Quelle honte !
Le corrompu est réconforté dans ses fraudes et le juste limogé pour son intégrité !
C’est le monde à l’envers !
Et le représentant du Royaume, de l’équité, de la gloire du pays, que faites-vous donc ?
Quel est votre jugement ?
Vous découvrez la Thaïlande ou quoi ?
Si un policier vous réclame de l’argent et que vous le dénoncez, vous irez en prison pour tentative de corruption de fonctionnaires.
Il dira simplement que c’est vous qui vouliez l’acheter avec de l’argent.
Idem pour les viols… il faut regarder la télé.
Votre naïveté est touchante, tout le pays est corrompu, du Premier ministre à la police en passant par les fonctionnaires.
Ce pays magnifique est en perdition, la faute à des politiques incompétents.
On est dans l’irrationnel ubuesque à 300 % !!!
On ne sait plus s’il faut rire, ricaner ou pleurer, mais comme l’article du Bangkok Post le suggère, ainsi que beaucoup d’autres dans d’autres médias papier et online, plus personne n’est dupe, et la version officielle de toute cette rocambolesque affaire ne convainc plus personne..
Tout cela est cousu de fil blanc et ne prouve qu’une seule chose : que la corruption est bien installée solidement jusqu’au sommet de l’État thaïlandais et que la comparaison avec le gouvernement cambodgien (qui est lié étroitement et ouvertement à plusieurs branches de la mafia asiatique) qui, il y a quelques années, semblait exagérée et peu crédible, peut, maintenant que toutes ces magouilles sortent au grand jour, véritablement soutenir le parallélisme du niveau de corruption politique avec son voisin cambodgien.
Comme je l’avais prédit, il y a à peine une semaine, le Général Surachate, leader incontesté de la lutte anti-corruption auprès de la population thaïlandaise et son équipe d’une dizaine de policiers incorruptibles (sur qui on exerce des pressions depuis plusieurs mois), craint par tous les niveaux de pouvoir, vont probablement être mis sur la touche de manière définitive par le « côté obscur de l’Empire » et que le Dark Vador thaïlandais et toute son armée de corrompus vont malheureusement arriver à leurs fins pour éviter l’éclatement du pays…
Lukethai Skywalker ne dispose pas malheureusement de son épée laser pour hacher menu cette pieuvre qui étend ses tentacules sur tous les rouages politiques, économiques et financiers de l’État, en broyant ceux qui leur résistent…
L’ombre d’un ancien premier ministre revenu au pays serait-elle derrière tout ça…
Tout à fait Luc,
Il est évident que Srettha ne connait pas le monde policier, tandis que son maître, le Premier ministre officieux de la Thaïlande, Thaksin Shinawatra, ancien Premier ministre jugé pour corruption et ancien policier corrompu, tire les ficelles dans ce dossier.
Il a surement sa part dans les magouilles policières pour protéger son business de Surachate, et possiblement la plus grosse !
Tant que sa famille maléfique jouera un rôle important sur le pays, la corruption, les meurtres, les tortures, continueront au dépend des thaïlandais, des expatriés et des touristes, et laisseront l’image de pays voyou à la Thaïlande.