Après avoir réussi à écarter définitivement un policier incorruptible trop gênant, la Thaïlande a nommé son nouveau chef de la police.
Le 7 octobre 2024, la commission de police a approuvé à l’unanimité la nomination du général Kitrat Phanphet en tant que nouveau chef de la police nationale.
Il aura fallu de nombreuses péripéties avant que « des personnages » accusés de « tirer les ficelles du pouvoir », arrivent à écarter définitivement du poste un officier connu pour s’attaquer à la corruption et fassent nommer un policier, qui très certainement, sera moins « dérangeant » sur certaines affaires.
Le nouveau chef succède au général Torsak Sukvimol qui a pris sa retraite à la fin du mois de septembre.
C’est le général Surachate Hakparn qui aurait dû être nommé chef de la police en septembre 2023, mais, cet agent, qui sur de nombreuses affaires n’a pas hésité à s’attaquer à des policiers hauts gradés ou des personnages haut placés accusés de corruption, a été écarté du poste.

Le général Surachate Hakparn avant son limogeage de la police le . Photo : AFP
Surachate a d’abord été accusé d’être lié à un réseau de jeux d’argent en ligne illégal juste avant la nomination du nouveau chef en 2023, et, peut-être parce qu’il représentait toujours un danger, a été limogé en juin 2024.
Voir : Bonne nouvelle pour tous les policiers corrompus en Thaïlande
D’après ses avocats, le dossier ne contient aucune preuve mêlant Surachate au réseau de jeux d’argent et les accusations, juste avant la nomination du nouveau chef de la police, auraient été proférées pour l’écarter du poste.
Voir : Guerre entre policiers corrompus et honnêtes en Thaïlande ?
Et ces mêmes avocats ont accusé le général Torsak et sa femme d’être liés, avec des preuves plus solides, à ce même réseau de jeux d’argent.
Voir : Corruption en Thaïlande : des preuves mèneraient à la femme du chef de la police
Le nouveau chef, le général Kitrat, qui occupait le poste de chef de la police par intérim depuis le 1ᵉʳ octobre, était l’un des trois candidats examinés par la commission de la police, présidée par la première ministre Paetongtarn Shinawatra.
Paetongtarn est la fille de Thaksin Shinawatra, ancien policier qui a encore beaucoup de liens et de pouvoir sur l’institution, et ancien Premier ministre qui avait été demi de ces fonctions pour des affaires de corruption.
Les deux autres candidats étaient le général Kraiboon Suadsong, inspecteur général, et le général Thana Chuwong, chef adjoint de la police nationale.
Selon une source policière bien informée, la commission de police compte 12 membres, mais seuls neuf d’entre eux ont été autorisés à voter parce que les trois autres étaient candidats.
Seuls 8 ont voté en faveur de Kitrat, tandis que la Première ministre s’est abstenue.
Âgé de 58 ans, Kitrat exercera ses fonctions jusqu’à la fin du mois de septembre 2026.
Il est membre de la classe 41 de l’Académie de police, membre de la classe 61 du Collège de défense nationale et titulaire d’une maîtrise en administration publique de l’Institut national d’administration du développement.
Il a rejoint les services de police en février 1988 en tant qu’inspecteur adjoint dans la ville de Rayong.
Source : Thai PBS World
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1 commentaire
Rien de bien neuf sous le ciel noir de la corruption en Thaïlande…
Les dealers, oups, pardon ! les leaders et membres haut placés des groupes de pression et des niveaux de pouvoirs qui exercent cette corruption généralisée au sein des plus hautes sphères de la nation, qu’ils soient politiques, économiques ou financiers ont encore de beaux jours devant eux pour orienter à leur profit les rênes de la politique menée au sein du gouvernement, lui-même à la botte de quelques « familles » d’entreprises nationales et multinationales ayant à leur tête quelques milliardaires thaïlandais qui sont cul et chemise avec le pouvoir politique mis en place par eux-mêmes.
Il est connu que les chacals chassent en meute et se partage les proies…
Et il en sera ainsi tant que les partis politiques d’opposition, sans cesse harcelés, interdits et dissous, mais renaissant de leurs cendres ne pourront, même quand ils sont gagnants du vote populaire lors des élections législatives, exercer leur droit d’accession au pouvoir et ainsi, pourraient (peut-être…) changer le paysage politique de la Thaïlande, sans savoir évidemment dans cette hypothèse si le résultat sera meilleur ou pire que la solution actuelle, et cela, sans compter encore et toujours sur le poids de l’Armée, éternellement à l’affût et prêt à renverser un gouvernement que les généraux jugeraient trop progressiste et remettant en question la place de la Monarchie au sein de l’État…
Pour les 68,7 millions de Thaïlandais, cette nomination, effectuée dans la continuité du pouvoir et la plus grande indifférence populaire, ne changera absolument rien à leur quotidien et à leurs relations aléatoires et sans aucune confiance envers les forces de police.
Leurs préoccupations prioritaires sont ailleurs, en cette période de catastrophes naturelles qui font basculer plusieurs centaines de milliers, voir quelques millions de sinistrés dans une précarité de longue durée…