La Thaïlande lutte contre les feux de forêt, mais une grande partie de la pollution de l’air actuelle vient des incendies dans les pays voisins.
Alors que les niveaux de pollution aux PM2,5 ont atteint des niveaux dangereux dans certaines parties du pays, mettant en danger la santé des habitants, le royaume tente de trouver des solutions pour obliger ses voisins à lutter contre les incendies.
Le samedi 16 mars, le Premier ministre Srettha Thavisin, a déclaré :
« La Thaïlande pourrait devoir prendre des mesures sévères et interdire l’importation de maïs en provenance des pays voisins l’année prochaine, s’ils refusent de contrôler le brûlage des déchets agricoles et des forêts, contribuant ainsi à la pollution atmosphérique transfrontalière. »
Il a indiqué qu’il avait déjà prévenu que la Thaïlande pourrait imposer des taxes sur les importations de maïs en provenance des pays voisins si ceux-ci ne contrôlaient pas la pollution atmosphérique.
Malheureusement, cet avertissement a été ignoré, ce qui l’a amené à envisager des mesures plus sévères, en interdisant purement et simplement les importations de maïs.
Citant des études sur les causes des PM2,5, Srettha a déclaré que le problème en Thaïlande est principalement causé par la fumée transfrontalière, suivie par les feux de forêt domestiques et la combustion des déchets agricoles.
Il a déclaré que les PM2,5 étaient un problème économique et qu’il fallait s’y attaquer avec de nouvelles innovations, ajoutant que la Thaïlande ne pouvait pas forcer ses voisins à mettre fin à la combustion des déchets agricoles, mais qu’elle pouvait faire pression sur eux pour qu’ils retiennent leurs agriculteurs.
Cependant, sans action décisive, il sera impossible d’atténuer ou d’arrêter le problème de la fumée transfrontalière.
En ce qui concerne la Thaïlande, il a déclaré que le gouvernement ne tolérait pas que des feux soient allumés dans les forêts et qu’une récompense de 10 000 bahts était offerte à quiconque parviendrait à capturer un allumeur de feu.
Voir : Prime de 258 euros pour la dénonciation des incendiaires dans le nord de la Thaïlande
Le Premier ministre a également déclaré que, bien que les incendies de forêt de cette année représentent environ un tiers de ceux de l’année dernière, il n’est toujours pas satisfait.
Voir aussi :
Les enfants de Bangkok victimes d’une pollution cauchemardesque
Des enfants saignent du nez à cause de la pollution de l’air dans le nord de la Thaïlande
La Thaïlande adopte 7 nouvelles lois pour lutter contre la pollution de l’air
Source : Thai PBS World
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7 commentaires
Il faudrait rapidement appliquer de fortes sanctions envers ces coupables et en tout genre !
Pour sauver la planète et ses habitants, solliciter les appuis d’écologistes de tout pays digne et responsable si l’on voulait mener à bien l’objectif plus que légitime, le salut de la terre dans le sens propre du terme.
Comme je l’avais souligné dans un commentaire précédent sur le même sujet, il était déjà clair depuis de nombreuses années que 70% de la pollution de l’air en Thaïlande et spécifiquement dans le nord du pays, étaient la conséquence des brûlis en Birmanie et au Cambodge et je soulignais le fait que le Myanmar ne se souciait que très peu de la santé de ses habitants et des conséquences sanitaires sur sa population.
Il n’est donc pas étonnant que la junte militaire au pouvoir dans ce pays fait peu de cas (pour rester poli) des menaces et des pressions exercées par la Thaïlande pour que les militaires au pouvoir agissent pour réduire et interdire les feux agricoles et forestiers, fréquents dans les provinces à vocation agricoles, et spécialement celles jouxtant la frontière ouest de la Thaïlande…
Je ne connais pas l’importance des exportations de maïs du Myanmar vers la Thaïlande, mais il faudrait que la baisse du PIB soit bien importante en cas d’interdiction totale d’exportation du maïs birman vers la Thaïlande pour que la junte au pouvoir se bouge le « Q »…
Les généraux au pouvoir ont d’autres chats à fouetter, d’autant plus que les provinces voisines de la Thaïlande sont aux mains des rebelles anti-gouvernementaux.
À mon humble avis, il ne faut pas s’attendre à une amélioration de cette situation chez ce voisin encombrant, fumant et polluant à tout-va, dans un avenir proche pour le malheur de la santé des provinces du nord de la Thaïlande.
Pour ce qui est de la pollution dans le centre de la Thaïlande et spécialement à Bangkok et les provinces environnantes de la capitale, d’autres facteurs interviennent notamment industriels et les transports de biens et de personnes et là, le gouvernement thaïlandais a les pleins pouvoirs pour financer des solutions à long terme…
Si la volonté existe, les moyens suivront-ils ???
Comme d’habitude, ce n’est pas moi, c’est l’autre.
Il n’y a personne en Thaïlande qui fait de brûlis, qui brûle les cannes à sucre, les montagnes aux alentours de Chiang Mai qui sont en flamme, c’est à cause du Laos, Myanmar et Birmanie…
Tout à fait d’accord avec vous… les responsables ce sont les autres !!!
Du coup en accusant les pays voisins, ils peuvent ne rien faire, pratique.
Déjà si les Thai arrêtaient de faire de brûler le plastique dans leur jardin !
Également d’accord avec vos propos…
Le célèbre « ce n’est pas moi, c’est lui » Thaïlandais…
Quand on voit tous ces feux à droite et à gauche en Thaïlande, cela n’améliore en rien la situation existante.
Pas plus tard qu’hier, en plein centre-ville de Korat, une personne brulait un mélange d’herbes et de plastiques.
C’est pratique, comme cela tout le monde peut en profiter.
Alors, c’est super de s’attaquer à ses voisins quand soi-même, on ne contrôle pas la situation.
On ne peut qu’espérer que la Thaïlande et les thaïs nettoient leur pays.
Seulement après, il sera magnifique, car c’est un beau pays qui peut devenir bien plus joli que maintenant si la pollution ET plastique ET atmosphérique ET sonore ET lumineuse disparait.