La taxe touristique dont on parle depuis des années et qui devait être mise en place au mois de juin, a une nouvelle fois été reportée au mois de septembre.
Le ministre du tourisme et des sports, Phiphat Ratchakitprakarn, a déclaré que la collecte de la taxe de 300 bahts (7,97 euros) serait reportée de juin à septembre en raison de problèmes liés à sa mise en œuvre.
Il a expliqué que la collecte de la taxe auprès des arrivées étrangères par avion devait être reportée parce que les compagnies aériennes ne pouvaient pas adopter une approche sélective entre les touristes étrangers, les Thaïlandais et les expatriés.
Les compagnies aériennes ont insisté sur le fait que tous les passagers devaient être traités de la même manière en ce qui concerne les réglementations.
Les opérateurs touristiques demandent des éclaircissements concernant la taxe
Bhummikitti Ruktaengam, président consultatif de l’association touristique de Phuket, a déclaré que si la collecte était reportée pour les voyageurs aériens, elle devrait également être repoussée pour les arrivées par voie terrestre et maritime, dans un souci de cohérence.
Au lieu de s’appuyer sur les compagnies aériennes, il devrait y avoir une organisation centrale uniquement responsable de la collecte et de la gestion des taxes pour les arrivées par voie aérienne, maritime et terrestre, a-t-il déclaré.
M. Bhummikitti a déclaré qu’il était d’accord avec une taxe touristique systématiquement collectée et gérée pour aider à développer les destinations touristiques et les communautés, ainsi que pour couvrir les frais médicaux des touristes dans les hôpitaux publics.
Les factures médicales impayées des touristes à Phuket s’élèvent à plus de 10 millions de bahts (265 646 euros) par an, a-t-il déclaré.
Mais sur ce montant, il faut prendre en compte le fait que les factures médicales pour les étrangers sont beaucoup plus élevés que pour les Thaïlandais, la plupart des hôpitaux pratiquant la double tarification.
En ce qui concerne la perception d’une taxe touristique de 150 bahts (environ 4 euros) pour l’entrée par voie terrestre, M. Bhummikitti a déclaré que la mesure pourrait affecter le volume des visiteurs transfrontaliers, tels que les touristes malaisiens à Songkhla, car il s’agit principalement de voyageurs fréquents qui se rendent en Thaïlande tous les mois pour des week-ends.
Il a déclaré que le gouvernement devrait prendre en compte les différents contextes et ajuster les mesures pour accommoder les voyages de courte durée au cours d’une certaine période.
Marisa Sukosol Nunbhakdi, présidente de l’association des hôtels thaïlandais, a déclaré que ce délai permettrait d’alléger quelque peu le fardeau des touristes en raison de l’augmentation des autres coûts de voyage.
En effet, si le prix des billets d’avion est plus cher pour tous les voyageurs, le prix des hôtels et des repas dans les zones très touristiques a aussi augmenté.
Voir : La Thaïlande veut augmenter le nombre d’avions pour faire baisser les tarifs aériens
Le secteur du tourisme du pays est toujours en phase de reprise, et reste à la traîne par rapport au niveau d’arrivées enregistré en 2019, a-t-elle déclaré.
Mme Marisa a déclaré que la transparence dans la collecte des frais et la gestion des fonds était primordiale pour ce programme.
Plus tôt, M. Phiphat a déclaré que 60 à 70 % de la taxe serait affectée à un fonds touristique, comme le prévoit la loi sur la politique nationale du tourisme de 2009, tandis que 17 % seraient utilisés pour l’assurance médicale des touristes.
Certaines suggestions préconisaient que les hôtels participent à la collecte de la taxe, mais Mme Marisa a déclaré que ce serait injuste pour les touristes, car la Thaïlande compte encore de nombreux hôtels non enregistrés et ces opérateurs pourraient ne pas appliquer les mêmes règles à leurs clients.
Il y a eu tellement d’annonces et tellement de reports que l’on peut se demander si cette taxe, qui serait pourtant utile en donnant une assurance aux voyageurs, sera un jour vraiment mise en place.
Source : Bangkok Post
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2 commentaires
Une occasion de plus de constater l’incompétence des autorités thaïlandaises sur certains sujets et mise en place de décrets internes, quand ceux-ci dépassent le cadre national pour se heurter de front à des règlementations internationales dont ils ne tiennent pas compte AVANT de promulguer des lois et règlements inapplicables sur le plan international.
Il est clair que cette taxation sélective visant uniquement les passagers étrangers non-thaïlandais (qu’en est-il du sort des citoyens à la double nationalité, des expatriés avec carte d’identité thaï de résident, des conjoints mariés à des thais, et autres cas de statuts spéciaux ?) est en contradiction avec une logique de traitement non-discriminatoire universelle, tout comme les double-tarifications des taxes ou droits d’entrée dans les parcs nationaux, les prix de certains services touristiques, de transports publics ou privés, dont les montants pour les thais (quand ils ne sont pas simplement gratuits) sont multipliés par 4, 6 ou 10 fois pour les touristes étrangers.
Pas étonnant donc que les compagnies aériennes rechignent à appliquer cette taxe dans le prix de leurs billets d’avion, en devenant, en quelque sorte « complice » d’une discrimination en contradiction avec des articles de la charte des droits de l’homme.
Si la Thaïlande veut appliquer une telle taxe qui ne vise que les touristes étrangers, que les responsables politiques compétents mettent en place des structures nationales propres à leurs frontières, pour récolter cette taxe quand un étranger arrive en Thaïlande, que ce soit par air, terre ou mer et assume cette initiative à 100% sont y faire participer de manière directe ou indirecte des organismes et sociétés étrangères, dont la participation plus ou moins « forcée » n’a rien à voir de près ou de loin avec ce genre de taxation.
Je me rappelle (il y a plus de 10 ans !) que les premières années de mes séjours thaïlandais, je devais m’acquitter, avant de quitter le territoire, du paiement d’une « taxe de séjour » de 500 baths avant mon enregistrement à l’aéroport international de Subvarnabhumi.
Déjà à cette époque, on a parlé de l’inclure dans le prix des billets d’avion…
Cette taxe a ensuite disparu, mais l’idée pas complètement, pour revenir sur le tapis depuis plus d’un an, avec des reports multiples de trimestre en trimestre…
Mais reconnaître l’incompatibilité de l’existence de cette taxe par rapport à la manière dont le gouvernement (futur) entend faire porter le chapeau et le travail de récolte de ces fonds par les compagnies aériennes et agences de voyage par terre ou mer, serait de nouveau, admettre une erreur commerciale et de logistique portant atteinte à l’égo de certains hommes politiques.
Donc, on continue à foncer droit dans le mur de façade pour forcer le passage, alors que la porte d’entrée n’est pas fermée à clé !
« qui serait pourtant utile en donnant une assurance aux voyageurs »
Pas un commentaire très pertinent, beaucoup de voyageurs ont déjà une assurance.
En gros, on veut racketter tout le monde pour payer pour les négligents et les hôpitaux qui se font des fortunes sur le dos des étrangers avec leur double tarification…