La Thaïlande s’attaque aux profits de la drogue cachés dans les cryptomonnaies

Les policiers en Thaïlande ciblent les profits illicites des narcotrafiquants qui sont cachés dans les cryptomonnaies, l’acier et l’or.

Les sommes d’argent réalisées grâce au trafic de drogue en Asie sont vraiment stupéfiantes.

L’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) estime que les seigneurs de la méthamphétamine de la région amassent entre 26 et 53 milliards d’euros par an.

Suivre l’argent

Les barons de la drogue en Thaïlande blanchissent leurs gains mal acquis grâce à une série de stratagèmes complexes.

L’argent provenant de la vente de drogue est acheminé par l’intermédiaire de banques, d’entreprises de construction et de comptes en monnaie cryptée.

La police a fait état d’une opération particulière menée par une femme, Daoreung Somseang, qui est déjà en détention pour trafic de drogue.

Elle aurait utilisé des boutiques d’or et des entreprises de construction pour blanchir un minimum de 89 millions d’euros par le biais de 113 comptes.

D’autres réseaux criminels ont utilisé l’argent provenant de la vente de cristal meth et d’autres stupéfiants pour acheter des matériaux de construction (machines, tuyaux en acier et toitures) qui ont ensuite été vendus.

Le pétrole est une autre marchandise que les seigneurs de la méthamphétamine utilisent pour blanchir leur argent.

La cryptomonnaies contribue également à faciliter ces efforts de blanchiment d’argent.

La Thaïlande durcit le ton

Les autorités thaïlandaises travaillent avec l’Agence américaine de lutte contre les stupéfiants pour aider à combattre les différents réseaux de drogue présents dans la région.

C’est une colline escarpée à gravir car la Thaïlande est connue comme l' »autoroute » de la méthamphétamine en Asie du Sud-Est.

Cependant, la police ne se contente plus de saisir les narcotiques et de les brûler, elle suit désormais la piste alambiquée de l’argent pour traquer les profits réalisés grâce au trafic de drogue.

Le ministre de la Justice, Somsak Thepsuthin, a décrit à quel point la piste de l’argent peut être tortueuse, en déclarant :

« Nous avons trouvé un flux irrégulier dans les banques de 170 milliards de bahts (4,8 milliards d’euros) – ce n’est peut-être pas que de la drogue.

Mais nous sommes convaincus qu’il y a au moins 12 milliards de bahts (345 millions d’euros) d’actifs liés à la drogue – l’argent de la drogue est transformé en or, zinc (panneaux), tiges d’acier et pétrole ».

Il convient de noter que la cryptoconnaie n’est qu’un élément des systèmes de blanchiment d’argent des barons de la drogue.

L’ampleur du blanchiment des profits de la drogue est stupéfiante : argent, pétrole, acier, or, cryptomonnaies, voitures, etc.

Une autre facette intéressante de cette situation est que les réseaux criminels se rendent probablement compte aujourd’hui que les transactions en cryptomonnaies ne sont pas aussi anonymes qu’on le prétend et qu’elles peuvent être suivies.

Voir aussi :

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Source : micky.com.au