La Thaïlande s’attaquera à la baisse du taux de natalité en inscrivant la question de la fécondité à l’ordre du jour national.
Le ministre de la Santé thaïlandais, M. Cholnan Srikaew, s’exprimant à l’issue d’une réunion des cadres du ministère le vendredi 15 septembre, a déclaré :
« La promotion des naissances est l’une des politiques « à effet rapide » qui devrait prendre effet dans les 100 jours. »
Le Dr Cholnan a ajouté que le taux de natalité approprié devrait être de 2,1 pour 100 000 habitants, mais que le taux actuel n’est que de 1,5 pour 100 000.
En d’autres termes, la Thaïlande devrait avoir environ 2 millions de nouveau-nés chaque année, mais le fait est que seulement 500 000 bébés naissent chaque année.
Une faible fécondité pourrait entraîner une diminution du nombre d’adultes en âge de travailler et faire passer 20 % de la population dans la catégorie des personnes âgées.
La Thaïlande deviendrait ainsi une société « super-âgée ».
Voir : La Thaïlande face à un effondrement de la natalité et au vieillissement de la société
« Le ministère proposera que le gouvernement prenne en charge les frais de scolarité des deuxième et troisième enfants jusqu’à ce qu’ils terminent l’université et qu’il augmente l’allocation mensuelle pour un nouveau-né de 600 bahts à 3 000 bahts (15,72 à 78,59 euros) jusqu’à ce qu’il atteigne l’âge de six ans. »
Le Dr Prateep Thanakijcharoen, secrétaire général de la Commission nationale de la santé (NHCO), a déclaré lors d’un séminaire sur la baisse de la fécondité organisé par l’Assemblée de la santé vendredi :
« La baisse de la fécondité est une question cruciale, car elle aura un impact considérable sur l’économie, la société et la santé en Thaïlande. »
Le nombre de décès a également dépassé le nombre de nouveau-nés.
Le nombre de décès a été de 560 000 en 2021 et est passé à 595 965 en 2022, tandis que le nombre de nouveau-nés a continué à diminuer, passant de 540 000 en 2021 à 502 107 l’année dernière.
« Si le problème n’est pas résolu, la société vieillissante qui en résultera nuira à la compétitivité du secteur industriel », a déclaré le Dr Prateep.
La Thaïlande a besoin de plus de jeunes pour soutenir sa population vieillissante.
Voir aussi :
La Thaïlande encourage les familles à avoir au moins deux enfants
Source : Bangkok Post
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2 commentaires
On constate que les mesures que compte prendre le gouvernement pour augmenter le rythme des naissances chez les jeunes femmes et jeunes couples thaïlandais, sont des mesures d’ordre financier, afin d’alléger la charge financière de l’éducation et de l’instruction d’un ou de plusieurs enfants pour les jeunes couples qui, bien souvent démarrent dans la vie avec un salaire juste suffisant pour se loger, se vêtir et se nourrir.
Pour tout ce qui excède ces priorités de vie, les couples ont recours, comme 90% de thaïlandais à des prêts auprès de banques ou d’entreprises, de biens de consommation, quand il s’agit d’acheter un moyen de locomotion (scooter, moto ou voiture) ou de construire une maison, ou encore se lancer dans un commerce rural ou urbain en fonction de leur situation géographique et des besoins locaux en termes de consommation et de services…
Et c’est là que tout se complique, car si les charges financières s’accumulent et que les revenus ne suivent pas, les ménages se retrouvent dans des situations de crédit qui perdurent parfois sur des périodes allant de 7 à 15, 20 ans et plus.
Certains n’en sortent jamais et plus question dans ces conditions de penser à mettre Madame enceinte, alors que le couple seul est déjà au bord du seuil de pauvreté…
Et ce n’est pas avec un relèvement d’une allocation de famille passant de 600 à 3.000 baths que les autorités gouvernementales vont arriver à inverser le cours des choses…
Quant à la gratuité des études universitaires pour le second et 3ᵉ enfant, si le concept est louable en soi, il faut d’abord assumer la charge complète d’un premier enfant !
Quel couple, entamant leur vie commune (surtout s’il n’y a qu’un seul revenu) va se poser la question de (très rapidement) faire 2 ou 3 enfants en l’espace de 4 ou 5 ans, les élever et leur faire suivre des études secondaires jusqu’à 18 ans, tous âges confondus et en disposant de revenus nécessaires à ce long projet, afin d’amener les deux derniers à l’université, après 22 ou 23 ans d’une vie familiale, certainement parsemée de sacrifices, et qui devra se dérouler sans écueils majeurs ???
Le problème est plus global et est aussi une question tant individuelle que collective : les jeunes gens et jeunes filles d’aujourd’hui ne sont plus ceux et celles du siècle passé….
Internet a envahi leur monde et ils pensent plus à profiter d’une jeunesse festive et ludique, sexuellement approchée différemment qu’il y a seulement 30 ou 40 ans…
De plus en plus de jeunes se mettent en couple sans se marier, surtout dans les milieux urbains, et ceux qui se marient attendent bien plus longtemps qu’auparavant pour penser à procréer une progéniture, au-delà de la trentaine, afin de profiter là encore d’une vie de couple plus épanouissante, avec d’autres buts et motivations. Un élément qui fait réfléchir aussi, est le fait que le salaire moyen et le niveau des revenus de certains métiers et emplois, surtout dans les régions rurales, augmentent moins vite que l’inflation et l’augmentation du coût général de la consommation et des services, mettant la charge financière d’un ou de plusieurs enfants en balance face à une envie de profiter d’une jeunesse qui voit s’offrir à elle, via les réseaux sociaux et internet, des possibilités d’activités de divertissements quasi illimitées dans tous les domaines, très attirantes mais qui sont loin d’être gratuites !
Ajoutez à cela la propension qu’ont les jeunes (et les moins jeunes aussi) à vouloir « exposer » via leurs vêtements, voiture(s), sorties en groupe, un mode et un niveau de vie au-dessus de leurs moyens (ce qui conduit à un endettement général de la population dépassant les 90 % du PIB national !!!) pour ressembler à leurs idoles, vedettes de la TV et cinéma, et, dernier cri en matière de vie sociale, à leurs influenceuses qui gagnent leur vie en « suçant » littéralement une partie du salaire mensuel durement gagné et aussi vite dépensé « online » !
Et on pourrait évoquer bien d’autres aspects qui ont conduit et conduisent les jeunes femmes entre 18 et 30-35 ans, à délaisser la maternité au profit de loisirs plus récréatifs, centrés sur des satisfactions personnelles.
La baisse du nombre des mariages est un autre marqueur significatif dans ce domaine.
Et voilà la Thaïlande à l’aube de se trouver au pied du même mur pour lequel nos sociétés occidentales ont tiré la sonnette d’alarme il y a plus de 30 ans et dont nos gouvernements tentent bien difficilement de trouver des solutions à long terme : le vieillissement d’une population dont le nombre des membres vieillissants et retraités augmente sans discontinuité et dépasse le nombre de personnes professionnellement actives, ce qui engendre les problèmes que nous connaissons dans nos profils socio-politiques occidentaux depuis plus de 10 ans, et plus particulièrement, dans le domaine des allocations et de la solidarité sociale et économique….
La Thailande se demande quel sera son avenir social et économique à travers toutes les tranches d’âge de sa population ?
Il suffit à ses dirigeants de regarder ce qui se passe chez nous, en France, en Belgique et dans l’ensemble des pays européens pour constater que dans 20 à 30 ans, une à deux générations plus loin, ils se retrouveront dans le même pétrin que nous, avec les mêmes problèmes et avec des solutions qui font mal !!!
Baisse de la natalité, augmentation de la mortalité, comme dans tous les pays vaccinés, mais d’où cela peut-il venir ?