La Thaïlande cherche une alternative à la taxe touristique de 300 bahts (7,83 euros) et veut créer une assurance pour tous les touristes étrangers.
La fameuse taxe touristique qui est évoquée depuis des années, mais qui n’a jamais pu être mise en place, devrait donc disparaitre.
Mise à jour : dans une autre déclaration, le 21 décembre, la ministre du Tourisme et des Sports, Sudawan Wangsuphakijkosol, a précisé que la taxe de séjour ne serait pas supprimée, mais reportée.
Voir : La Thaïlande reporte la taxe touristique jusqu’à ce que le tourisme se rétablisse
Dans un contexte de détérioration de la confiance dans la sécurité en Thaïlande, le ministère du Tourisme et des Sports étudie plusieurs options pour offrir une couverture d’assurance de 500 000 bahts (13 050 euros) par personne en cas de blessure et d’un million de bahts (26 100 euros) en cas de décès à la suite d’un accident.
Lors de la réunion du gouvernement le mardi 19 décembre, le Premier ministre Srettha Thavisin a chargé le ministère de travailler sur un plan d’assurance pour tous les touristes, déclarant que le gouvernement veut assurer aux touristes la sécurité pendant leur voyage.
La ministre du tourisme et des sports, Sudawan Wangsuphakijkosol, a déclaré que le gouvernement mettait de côté le système de taxe de 300 bahts qu’il avait mis en place sous son administration pour stabiliser le tourisme, et que le ministère devait trouver un nouveau plan pour protéger les voyageurs étrangers.
Initialement, le ministère avait proposé d’utiliser un budget de 50 millions de bahts pour indemniser les touristes au cas par cas, comme lors de la fusillade de masse au Siam Paragon ou du décès d’un touriste taïwanais qui s’est vu refuser des soins d’urgence dans un hôpital privé la semaine dernière.
Toutefois, le Premier ministre souhaite étendre la couverture à tous les touristes.
Le ministère consultera les autorités concernées et le bureau de la commission des assurances au sujet d’un plan et d’un budget pour ce programme, qui sera bien plus élevé que 50 millions de bahts, a-t-elle déclaré.
Le ministère utilisait auparavant le Fonds d’assistance aux touristes étrangers pour indemniser les touristes en cas d’accident, mais ce fonds a été dissous il y a deux ans et il n’existe toujours pas de mécanisme permanent ni de budget pour aider les touristes.
M. Srettha a déclaré que le ministère du Tourisme et des Sports devrait discuter avec le ministère de la Santé publique de la mise en place de mesures de santé publique.
« S’il est nécessaire d’utiliser le budget central, le ministère devrait proposer d’urgence le plan au gouvernement », a-t-il déclaré.
M. Srettha a également demandé au ministère de collaborer avec la police royale thaïlandaise pour superviser la police de l’immigration et la police touristique, afin d’assurer la sécurité des touristes.
Ces mesures font suite à un incident survenu la semaine dernière, au cours duquel un hôpital privé a refusé d’accueillir un touriste taïwanais, ce qui a entraîné son décès.
Voir : Un touriste gravement blessé en Thaïlande meurt après avoir été refusé par un hôpital
Cet événement, qui a été reporté dans les médias étrangers, a choqué de nombreux voyageurs et n’a fait qu’amplifier l’idée que la Thaïlande était un pays dangereux qui se soucie plus de l’argent à gagner que de la vie des touristes étrangers.
Voir : La Thaïlande considérée comme un pays dangereux par les touristes chinois
Marisa Sukosol Nunbhakdi, présidente de l’Association des hôtels thaïlandais, a déclaré que la fourniture d’une assurance voyage à tous les touristes étrangers devrait renforcer leur confiance dans le pays.
Elle a ajouté que le gouvernement devrait définir clairement le montant de l’indemnisation en fonction des différents types de maladies et de blessures.
Un autre point qui n’a pas été évoqué par le gouvernement est le fait que les hôpitaux privés surfacture le prix des fournitures médicales et qu’ils pratiquent aussi, pour la plupart, une double tarification pour les étrangers.
Lutter contre ces pratiques pourrait diminuer grandement le budget à allouer pour assurer les touristes étrangers.
Voir :
Suite aux scandales, la Thaïlande demande aux hôpitaux privés de revoir leurs prix
La facture exorbitante d’un hôpital privé en Thaïlande suscite l’indignation
Les vacances d’un touriste en Thaïlande se transforment en cauchemar dans un hôpital
Un touriste tombé d’un balcon en Thaïlande lutte pour sa vie, sa famille lutte pour payer l’hôpital
Source : Bangkok Post
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4 commentaires
Il suffit que le gouvernement mette ses économistes spécialisés en couvertures d’assurances santé autour d’une table et qu’ils « pondent » tout simplement un contrat d’assurance hospitalisation « d’État », disponible en ligne, payable à la souscription et dont les touristes devront en posséder une preuve (papier ou électronique) à présenter lors du contrôle des passeports dans les aéroports internationaux et aux postes frontières terrestres du Royaume.
C’est la démarche administrative avant leur départ que font la plupart des touristes qui souscrivent une assurance hospitalisation auprès d’une compagnie privée.
La différence essentielle dans ce cas-ci serait qu’elle serait obligatoire (au même titre qu’une assurance-mutuelle chez nous) et probablement beaucoup moins chère que les primes de sociétés privées, étant donné que d’une part, elle serait répartie sur plusieurs dizaines de millions de touristes annuels et que d’autre part, l’État thaïlandais n’a pas pour but de faire des bénéfices sur cette opération…
Si cette assurance de type « mutuelliste » particulière voit le jour et sera mise en application, elle fera sans aucun doute, une concurrence terrible aux compagnies d’assurances voyages, qui vont certainement réagir pour protester ou devront revoir leurs primes à la baisse pour une couverture équivalente…
Encore faut-il que cette couverture « touristique » nationale se concrétise et ne tombe pas à l’eau, comme toutes les autres tentatives avortées précédemment…
À mon sens, il s’agit quand même de la solution la plus sensée et la plus simple à mettre en application pour éviter des drames humains avec mort d’homme comme celle de ce Taïwanais refusé dans un hôpital privé il y a de cela une semaine à peine, alors que déjà à l’heure actuelle, la loi interdit à un hôpital, qu’il soit privé ou non, de refuser un patient qui se présente aux urgences !
Bref, pour résumer, ils n’ont pas évoqué Le point essentiel : « Un autre point qui n’a pas été évoqué par le gouvernement est le fait que les hôpitaux privés surfacture le prix des fournitures médicales et qu’ils pratiquent aussi, pour la plupart, une double tarification pour les étrangers. »
Ah voilà une idée qui est bonne et logique… maintenant reste à savoir quand elle sera mise en place, car hélas le gouvernement Thai a toujours beaucoup de très bonnes idées, qui malheureusement n’arrivent pas à termes ……on croise les doigts.
Tout à fait d’accord…