La Thaïlande limite l’usage médical du cannabis à cinq pathologies : insomnie, douleur chronique, migraine, Parkinson et anorexie.
Et uniquement sur ordonnance délivrée par un praticien agréé.
Voir : Fin de la récréation : la Thaïlande interdit le cannabis récréatif
Un usage du cannabis désormais strictement encadré

Des policiers se préparent à des opérations contre les vendeurs de cannabis en Thaïlande. Photo : AP/Sakchai Lalit
Le gouvernement veut mettre fin à l’usage récréatif et limiter strictement la plante à un cadre médical précis.
Le lundi 1ᵉʳ septembre, le ministère thaïlandais de la Médecine traditionnelle et alternative a annoncé :
« Les bourgeons de cannabis ne peuvent être utilisés légalement que par les patients présentant cinq catégories de symptômes et doivent être obtenus sur ordonnance médicale. »
Les cinq pathologies autorisées pour consommer du cannabis en Thaïlande

Cannabis médical.
Photo : Ecs Botanics
Le directeur général, le Dr Somlerk Jeungsmarn, a déclaré que les conditions autorisées sont :
- L’insomnie
- La douleur chronique
- La migraine
- La maladie de Parkinson
- L’anorexie
Cannabis médical : prescription et durée du traitement

Magasin de cannabis situé dans le quartier touristique de Chiang Mai. Photo : Madelyn Swanson
La délivrance d’ordonnances et la distribution du cannabis médical sont désormais soumises à des règles strictes.
Les patients doivent présenter une ordonnance délivrée par un médecin ou un pharmacien agréé, et les bourgeons de cannabis ne peuvent être vendus que dans des magasins agréés.
Chaque ordonnance est valable pour un traitement d’une durée maximale de 30 jours.
Pourtant, sur le terrain, un consommateur à Bangkok affirme qu’il suffit d’acheter une carte de 300 bahts (8 €) pour consommer, sans rencontrer de médecin ni justifier d’une pathologie.
Une pratique qui semble contourner le cadre légal.
Les vendeurs sont aussi tenus de s’approvisionner en cannabis auprès de fermes certifiées et ne sont pas autorisés à vendre en ligne, dans des distributeurs automatiques ou à faire de la publicité, a déclaré le Dr Somlerk.
Afin d’assurer la surveillance, les autorités ont développé la plateforme Cannamed Connect, qui gère les demandes d’ordonnances, la distribution, les dossiers d’utilisation des patients et la liste des points de vente de cannabis agréés.
Une législation encore susceptible d’évoluer

Anutin Charnvirakul dans une ferme de cannabis à l’époque où il était ministre de la Santé.
Ce qu’il faut savoir, c’est que ces lois pourraient encore changer si Anutin Charnvirakul, chef du parti Bhumjaithai et principal artisan de la dépénalisation du cannabis en 2022, devient Premier ministre.
En tant que ministre de la Santé à l’époque, il avait porté la réforme qui avait fait de la Thaïlande le premier pays d’Asie à légaliser l’usage du cannabis, suscitant à la fois espoirs économiques et critiques sociales.
Il fait partie des deux candidats qui pourraient devenir Premier ministre d’ici peu.
Voir : Thaïlande : le Parti populaire détient la clé du choix du futur Premier ministre
Voir aussi :
Thaïlande : 1 000 magasins de cannabis fermés lors d’une vaste opération
Cannabis, motos, vols : Phuket sous pression pour sauver son tourisme
Thaïlande : les nouvelles règles plongent l’industrie du cannabis dans le chaos
Source : Bangkok Post
Préparez votre voyage en Thaïlande
Souscrire une assurance voyage
Réservez bus, train, bateau en Thaïlande
Gérer son argent en voyage avec Wise
Voyage sur mesure avec Evaneos
Si nos actualités, nos informations touristiques ou culturelles vous ont été utiles et que vous souhaitez nous remercier :
Vous pouvez nous suivre sur :
Twitter, LinkedIn, Facebook, Google Actualités
Ou installer notre application :
Installez l’application de Toute la Thaïlande sur votre smartphone
⚠️ Les cryptomonnaies comportent des risques : Investissez uniquement des sommes que vous êtes prêt à perdre.
2 commentaires
Il aura fallu 3 ans pour que la loi originelle d’Anutin, très laxiste, trouée de lacunes comme un gruyère suisse et permettant toutes les dérives, arrive à une mouture mieux encadrée et moins permissive, du moins en apparence et en théorie, car il apparaît selon l’article que la loi serait déjà contournée, ignorée…
Là-dessus, on peut faire confiance aux revendeurs thaïlandais et gérants de boutiques de cannabis pour trouver des solutions à la limite de la légalité ou même illégales pour continuer à honorer les demandes illicites, garder leur chiffre d’affaires et pérenniser leur commerce, malgré les contrôles aléatoires des agents gouvernementaux et de la police chargés de surveiller les acteurs commerciaux de ce secteur…
Et allez, hop là… un p’tit joint pour fêter ça !!!
Bonne nouvelle !
Ah, mais non… c’est encore un grand numéro de théâtre administratif.
Hier, c’était open bar pour tous, aujourd’hui, ils sortent une liste de 5 pathologies autorisées…
En réalité, pour quelques bahts, t’as ta carte, et personne ne te demandera si t’as mal à la tête…
Ils se sont plantés en beauté, mais le reconnaîtront jamais…
Bienvenue en Thaïlande !
Paradis de la schizophrénie réglementaire…