Ralentissement du marché chinois, instabilité géopolitique, concurrence régionale : le tourisme thaïlandais traverse une zone de turbulences.
Pour faire face à cette année « en montagnes russes », les autorités optent pour une stratégie plus sélective, axée sur la valeur et la diversification des marchés.
Des recettes en deçà des objectifs pour 2025

Des touristes attendent devant l’entrée du Grand Palais à Bangkok en juin 2025. Photo : Somchai Poomlard/Bangkok Post
L’autorité du tourisme de Thaïlande (TAT) prévoit des recettes de 2,87 billions de bahts, soit moins que l’objectif de 3 billions.
Ce déficit est principalement dû au ralentissement du marché chinois et aux incertitudes mondiales actuelles.
Voir : Thaïlande : le tourisme s’écroule face à la baisse du nombre de visiteurs chinois
La TAT reste toutefois optimiste et vise une croissance de 7 % pour atteindre 3 000 milliards de bahts d’ici 2026.
Le projet d’introduction d’une taxe touristique de 300 bahts a été reporté à l’année prochaine afin de ne pas dissuader les touristes.
Cette décision a été prise à l’issue d’une réunion du Plan d’action 2026 de la TAT qui s’est tenue le lundi 14 juillet et au cours de laquelle des stratégies ont été discutées pour orienter l’avenir du tourisme en Thaïlande.
Le gouverneur de la TAT, Thapanee Kiatphaibool, a comparé le paysage touristique de cette année à des « montagnes russes » en raison de sa volatilité.
La Thaïlande se tourne vers d’autres marchés

Un couple de touristes occidentaux sur une plage de Thaïlande. Photo : Anyaberkut
Compte tenu des préoccupations en matière de sécurité qui touchent les principaux marchés tels que la Chine, la TAT se tourne vers de nouvelles opportunités dans des régions telles que le Moyen-Orient.
Les marchés européens, notamment le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne, devraient apporter une contribution significative, chacun attirant environ 1 million de visiteurs.
L’objectif global pour les arrivées étrangères a été fixé à 35,5 millions, soit le niveau de 2024, et devrait générer 1,77 billion de bahts, tandis que le tourisme intérieur devrait ajouter au moins 1,1 billion de bahts.
Afin de raviver l’intérêt international, des mesures incitatives pour les vols charters et des partenariats avec des compagnies aériennes mondiales sont en cours d’élaboration.
Une stratégie axée sur la qualité et la durabilité à l’horizon 2026

Des touristes profitent de la piscine de l’hôtel Hilton à Hua Hin
À l’horizon 2026, la TAT prévoit de mettre l’accent non plus sur le volume, mais sur la valeur et les dépenses touristiques, dans le but de retrouver les niveaux de recettes de 2019.
Les efforts se concentreront davantage sur l’attraction des segments de voyageurs à fort potentiel, le renforcement de l’image de la Thaïlande en matière de sécurité et son positionnement comme destination fiable.
Les principaux domaines de développement comprennent le tourisme durable, l’amélioration de la chaîne d’approvisionnement et la promotion des atouts culturels de la Thaïlande.
Le vice-ministre du Tourisme, Jakkaphon Tangsutthitham, a souligné la nécessité pour la Thaïlande de s’adapter et de rester compétitive dans un contexte d’incertitudes géopolitiques et de concurrence régionale féroce.
Le projet de mise en place d’une taxe touristique devrait être réexaminé au cours du deuxième ou du troisième trimestre 2026.
Malgré la persistance des défis, le secteur touristique thaïlandais se positionne stratégiquement pour la reprise, avec l’espoir d’une trajectoire de croissance régulière et d’une augmentation des recettes d’ici 2026.
Voir aussi :
Thaïlande : la subvention pour relancer le tourisme intérieur fait un flop
Chute du tourisme, recul industriel : l’économie de la Thaïlande ralentit
La Thaïlande mise sur Jurassic World: Renaissance pour relancer son tourisme
Source : Bangkok Post
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6 commentaires
Une fois de plus, le gouvernement refuse d’admettre qu’un THB qui coûte +13% par rapport à juillet 2024 ne peut que faire réfléchir les touristes.
Mais quand le gouvernement va-t-il faire pression sur la banque de Thaïlande pour baisser son taux directeur !
En attendant, le Vietnam et l’Indonésie sont ravis de leur taux d’occupation.
Cette stratégie, c’est comme le serpent de mer, ça ressort à chaque baisse de fréquentation.
Et comme chez nous, ils font le contraire de ce qu’ils disent puisqu’ils ne cessent d’augmenter la capacité d’accueil de leurs aéroports, ce qui est en totale contradiction avec le souhait de n’attirer que de riches touristes.
Entre l’instabilité politique, un THB artificiellement haut pour sans doute le plus grand bénéfice de certains magouilleurs de la finance, des prix qui augmentent sans cesse, une insécurité croissante, un environnement qui se dégrade, etc… et les pays voisins qui deviennent plus attirants, l’avenir semble inquiétant pour le tourisme en Thaïlande.
@Dave « des prix qui augmentent sans cesse »… à se demander d’ailleurs s’ils se rendent compte de cette aberration.
Un exemple, celui de 2 tomates, je dis bien 2 tomates (300 g) vendues il y a encore quelques jours au prix de 65 bahts chez Lotus.
Aujourd’hui, ces mêmes tomates coûtent 89 bahts, soit plus de 35% d’augmentation.
Qui peut bien acheter des tomates à ce prix en Thaïlande ?
Et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres…
Comme disait un ancien Premier ministre récent (qui était militaire. Vous voyez de qui je parle) : « si tu n’as pas d’argent pour l’acheter, tu t’en passes ». Lol.
Les thaïs acceptent cela sans broncher.
@Jean-Pierre,
Et vous qui êtes sur place, comment ces augmentations ahurissantes sont-elles justifiées par les vendeurs ?
@Dave Vous avez raison, ce serait intéressant de le savoir.
Le problème, c’est qu’il faudrait poser la question à un responsable de magasin, car si je demande au mec ou à la nana qui s’occupe du rayon fruits et légumes, ils vont sûrement me répondre « chan mai ru ».