Un Britannique a raconté son épreuve de cinq mois dans une prison en Thaïlande, qualifiant les conditions d’inhumaines et d’horribles.
Si tout est fait pour assurer le confort des touristes en Thaïlande, ce n’est pas le cas dans les prisons, et ceux qui en ont fait la terrible expérience, qu’ils soient coupables ou innocents, en ressortent avec un profond traumatisme.
Jamie Morton, 30 ans, originaire de Birmingham, enseignait l’anglais en Thaïlande lorsqu’il s’est retrouvé mêlé à la scène locale de la drogue et de l’alcool.
En janvier 2019, il a été abordé par huit personnes au coin d’une rue, qui l’ont ensuite emmené au centre de détention de l’immigration (Immigration Detention Centre – IDC).
Jamie travaillait illégalement et était en dépassement de visa, à priori, il a été condamné pour cela et non pour sa consommation de drogue qui aurait pu lui coûter beaucoup plus cher.
« J’étais jeune, je vivais en Thaïlande et je travaillais illégalement comme enseignant. »
Après l’expiration de son visa de touriste, Morton est tombé dans un milieu dangereux, qui l’a conduit sur la scène de la drogue et de l’alcool.
« Je me suis retrouvé dans le mauvais groupe de personnes.
J’ai fini par me faire embarquer par des policiers en civil.
Je me tenais au coin de la rue, et soudain huit personnes m’ont entouré et m’ont emmené en prison ».
L’une des pires expériences de sa vie

Jamie Morton vivait en Thaïlande où il enseignait l’anglais et s’adonnait à la drogue et à l’alcool les week-ends avant d’être envoyé en prison.
Décrivant son séjour comme un cauchemar, le Britannique se souvient que les détenus n’étaient autorisés à sortir qu’une ou deux heures par jour, que l’eau courante n’était disponible que pendant quelques heures et qu’il n’y avait pas de climatisation.
« C’est l’une des choses les plus abominables qui me soient arrivées dans ma vie. »
Il a déclaré que les problèmes étaient « inhumains » et qu’il devrait choisir entre boire de l’eau ou prendre une douche.
« Au début, c’est très intimidant, mais au fil du temps, vous vivez dans cette communauté de personnes.
Vous ne saviez jamais quand vous seriez libéré, c’était très frustrant.
Dans ma petite cellule, il y avait probablement 180 personnes. »
« Quelqu’un qui aurait volé cinq téléphones portables se retrouverait dans la même cellule que quelqu’un qui aurait tué cinq personnes. »
En mai de la même année, il a été libéré et ramené par avion à Londres, où il a exprimé son immense joie de revenir en Angleterre.
M. Morton s’est vu imposer une interdiction de se rendre en Thaïlande pendant cinq ans, qui prend fin cette année.
« C’était un sentiment extraordinaire de quitter cette prison, mais je n’étais pas convaincu jusqu’à ce que l’avion décolle.
Une fois arrivé au Royaume-Uni, j’étais ravi d’être de retour sur le sol anglais et de revoir ma famille. »
Depuis, Morton a radicalement changé de vie, renonçant à l’alcool et épousant sa compagne, Faaizah.
Aujourd’hui, il est coach en ligne à Birmingham, dans les West Midlands, en Angleterre.
Un changement de vie

Après cette terrible épreuve, il a retrouvé ses vieilles habitudes, se rendant fréquemment dans des pubs.
« J’ai remarqué que tout le monde autour de moi pouvait volontiers aller au pub prendre un ou deux verres et rentrer chez lui.
Moi, je restais là jusqu’à deux heures du matin et continuais la fête, je pourrais sortir trois jours d’affilée. »
Cependant, en septembre 2022, l’alcool le met de nouveau dans une situation périlleuse et il décide d’arrêter de boire pour de bon.
« À mon retour, j’ai commencé à avoir quelques petits démêlés avec la justice et j’ai compris que c’en était assez ».
Après avoir arrêté l’alcool, Morton a trouvé l’amour avec sa femme Faaizah en octobre 2022, et ils se sont mariés le 15 août de l’année dernière.
Aujourd’hui, il consacre sa vie à aider les autres à éviter ses erreurs passées.
« Le fait d’être marié m’a complètement changé, mais je suis toujours tenté chaque jour de me remettre à boire. »
Grâce à son entreprise de coaching en ligne, M. Morton vise à guider les jeunes hommes dans leur remise en forme et à les éloigner de l’alcool.
« J’ai une vie totalement différente aujourd’hui, mais j’ai toujours des moments où j’envisage d’aller au pub.
Je veux enseigner aux jeunes hommes comment éviter de boire un verre ».
Il n’a rien dit sur la possibilité de revenir ou non en voyage en Thaïlande quand son interdiction prendra fin.
Des innocents peuvent aussi se retrouver en prison en Thaïlande.
En février 2019, une français a passé quatre jours dans une cellule thaïlandaise juste parce qu’elle ne savait pas que les cigarettes électroniques étaient interdites et qu’elle a refusé de donner un important pot-de-vin à des policiers corrompus.
Voir : Cigarette électronique interdite en Thaïlande : une française finit en prison
Voir aussi :
7 ans dans l’enfer de la prison « Bangkok Hilton » en Thaïlande
Un Néo-zélandais raconte son voyage dans l’enfer des prisons thaïlandaises
Comment David McMillan s’est évadé de la terrible prison surnommée le Bangkok Hilton en Thaïlande
Source : The Thaiger
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2 commentaires
Peut-être que si l’on ferait pareil en Europe, on aurait beaucoup moins de problèmes avec les délinquants.
C’est vrai que la Thaïlande a du retard dans ce domaine.
Elle devrait s’inspirer du modèle français qui sait choyer ses détenus avec des courses de karting ou des sorties au Château de Versailles.