Un projet de loi visant à légaliser l’industrie du divertissement pour adultes en Thaïlande, n’a pas réussi à franchir l’étape de la 1ʳᵉ lecture à la Chambre.
Voir : La Thaïlande pourrait légaliser l’industrie du divertissement pour adultes
Le projet, parrainé par le parti Move Forward, récemment dissous, est tombée à l’eau le mercredi 7 août.
Le député de Bangkok Taopiphop Limjittrakorn avait présenté cette mesure au début du mois dernier dans le but de modifier l’article 287 du code pénal, qui interdit toute forme de matériel pour adultes, comme les images pornographiques et les jouets sexuels.
L’amendement proposé n’interdirait que certains types de matériel pornographique, notamment les extraits et/ou les images représentant la violence sexuelle, le viol et la pédophilie.
Les restrictions liées à l’âge interdiraient aux personnes de moins de 20 ans de participer à la création de contenus explicites.
Les députés du parti Move Forward ont défendu l’amendement en soutenant que l’interdiction de l’industrie du divertissement pornographique revenait à limiter l’autonomie des individus dans le choix de leur profession.
Selon Sorapa Sriprat, député du parti à Saraburi :
« L’incapacité du pays à reconnaître la réalité et l’établissement d’une société d’hypocrisie sont révélateurs de l’adhésion continue du pays à la loi actuelle.
L’interdiction des appareils sexuels contraint certaines personnes à rechercher d’autres méthodes pour contrôler leurs pulsions sexuelles, ce qui peut parfois déboucher sur des violences sexuelles. »
Selon Phantin Nuamjerm, député de Bangkok :
« L’amendement interdirait aux mineurs de travailler dans l’industrie du divertissement pour adultes.
Le contenu explicite est déjà répandu et il devrait être légalisé pour faciliter une réglementation plus efficace. »
Selon Duangrit Benjathikulchairungruang, député de la liste du Parti de la nation thaïlandaise unie, membre de la coalition gouvernementale :
« L’amendement pourrait causer plus de dégâts que de bienfaits s’il n’offre pas une protection juridique suffisante aux personnes susceptibles d’être victimes d’abus sexuels. »
Cherdchai Tantisirin, député du parti Pheu Thai, a déclaré :
« Le pays ne dispose pas d’une loi pour réglementer les services sexuels, raison pour laquelle il ne plaide pas en faveur de la légalisation des contenus pornographiques. »
Il a toutefois insisté sur le fait que les jouets sexuels pouvaient avoir des vertus médicales et a suggéré qu’un projet de loi distinct soit introduit pour traiter cette question.
Voir aussi :
Les travailleurs du sexe en danger en Thaïlande
La prostitution en Thaïlande, ce qu’il faut savoir
Un Thaïlandais perd 3 millions de bahts sur des sites porno
Des moines thaïlandais voleurs et ivres et un abbé adepte de porno
Source : CNT News
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2 commentaires
Si c’est pour ramener tous les détraqués sexuels et autre proxénète et autre racl… du genre humain, c’est très bien qu’elle ne soit pas passée.
Sans entrer dans la polémique interminable des « pour et contre la légalisation de la prostitution » avec tous les degrés légaux applicables et restrictifs reconnaissant plus ou moins la pratique de cette profession, il me semble normal qu’au lendemain de la dissolution du Parti Move Forward par la Cour constitutionnelle de Thaïlande, la proposition de loi défendue par ses députés, dont certains ont été interdits de politique pour une durée de 10 ans, soit mise au placard.
Mais je ne doute pas qu’elle reviendra sur le tapis d’un gouvernement futur, tant la législation sur le plus vieux métier du monde est en contradiction totale avec la réalité sociale du pays.
Et cela se reflète dans tous les pays (majoritaires dans le monde) qui ne reconnaissent pas à des degrés divers la légalité de la prostitution comme un métier autorisé.
Le premier pays ayant autorisé la prostitution est la Belgique dès 1948 !
Depuis lors, cette première loi a été modifiée et adaptée à de nombreuses reprises (la dernière en date est de 2022) pour « coller » à la réalité de la vie sociale et aux limites pénales de cette légalisation de la prostitution, notamment en ce qui concerne, la traite des êtres humains, le proxénétisme et l’association de personnes exploitant les métiers sexuels…
Depuis les années 1990/2000, de nombreux pays européens ont rejoint la Belgique au rang des pays autorisant la prostitution, avec une législation propre et différente selon les États et la spécificité d’une prostitution jusque-là illégale, mais néanmoins bien présente..
C’est ainsi que les prostitué(e)s sont reconnues et libres de travailler, à titre individuel et parfois, en faisant partie d’une association de prostituées (clubs de striptease, maisons closes, bars de rencontres, clubs échangistes, etc…) dans certains pays de l’espace Schengen (Allemagne, Autriche, France, Espagne, Pays-Bas, Grèce, Suisse, Danemark notamment…), alors que dans de nombreux autres pays européens la prostitution, sans reconnaissance légale est tolérée de manière discriminatoire et à divers niveaux par les autorités…
Et il en va de même dans d’autres pays comme le Brésil, l’Inde, le Canada, à titre d’exemple.
Mais cela reste une minorité dans le monde, avec des législations propres et spécifiques à chaque État, dans leur volonté de reconnaissance légale de la prostitution tout en luttant contre le proxénétisme, les réseaux mafieux d’exploitation des êtres humains et la prostitution forcée sous toutes ses formes.
Et puis, il y a des pays qui refusent cette reconnaissance du plus vieux métier du monde, allant jusqu’à nier de manière très hypocrite et irréaliste, l’existence de la prostitution dans leur pays, et parmi eux, non des moindres : les États-Unis (mis à part quelques États qui se comptent sur les doigts d’une main), la Chine, le Japon, les 2 Corées, la Birmanie, le Vietnam, les Philippines et l’ensemble des pays arabes et musulmans, sans oublier la Thaïlande, évidemment, alors que la réalité sociale et économique de cette « activité illégale » est bien réelle et rapporte des millions ou des milliards de dollars par an aux États qui l’autorisent légalement, tandis qu’elle entretient dans les pays où elle est poursuivie, une répression civile et pénale, une corruption généralisée et la main mise mafieuse sur l’exploitation de la prostitution et la traite des êtres humains, la condamnation à de lourdes peines de prison, allant parfois jusqu’à la peine de mort, comme en Iran.
Toute cette répression, parfois extrême, n’a jamais empêché l’existence d’une prostitution illégale, même en Iran ou dans les pays musulmans, là où les femmes s’adonnant à la prostitution le font sous le couvert de professions telles que danseuses, coiffeuses, masseuses, esthéticiennes, femmes de ménage.
Autre phénomène, en Irak, tout comme en Iran et dans certains autres pays arabes, la prostitution de mineures existe bel et bien sous une forme très particulière, mais légale de ce que l’on appelle là-bas, le contrat de « mariage temporaire », aussi appelé « mariage de plaisir » autorisé par Allah qui s’effectue devant une autorité religieuse de la communauté chiite assermentée (qui fait office de proxénète) pour une durée limitée avec une dot de quelques dizaines ou centaines de dollars, mariage dont la durée n’est parfois que de quelques heures ou quelques jours, tout au plus quelques semaines, le temps pour le mari de « consommer » à loisir sa nouvelle et parfois très jeune épouse, (12, 13 ans…) avant de la quitter définitivement, quand ses désirs et fantasmes sexuels sont assouvis.
Dans cette situation, la « mariée » délaissée n’a d’autre choix que de retourner chez son « tuteur » religieux pour un nouveau contrat assurant un revenu régulier pour sa famille.
Certaines adolescentes sont donc ainsi mariées des dizaines de fois de manière légale, pour une durée (très) limitée, dans ce qu’il est convenu d’appeler une prostitution « maritale » respectant la religion de l’islam chiite.
Le débat reste donc entier pour ou contre une légalisation, une reconnaissance, une tolérance ou une interdiction plus ou moins réprimée à des degrés divers allant d’une simple amende administrative à la peine de mort…
Mais une réalité partout dans le monde est, elle, incontestable : dans les pays où la prostitution est légalisée, autorisée ou tolérée, la lutte contre le proxénétisme et la traite des êtres humains est constante avec l’avantage pour les autorités qu’ils peuvent agir et lutter contre les extrêmes avec des outils juridiques adaptés, notamment au niveau des forces de police luttant contre les côtés morbides de la prostitution, alors que dans les pays où la prostitution est interdite, poursuivie pénalement et sanctionnée à des degrés divers (prostitué(e)s et/ou clients), ce métier est pourtant bien présent avec une réalité sociale et humaine qui dépasse une législation obsolète et complètement dépassée par la réalité sur le terrain, et laissant libre cours à toutes les dérives et extrêmes engendrées par cette situation anarchique de « non-droit ».