Le tournage de la série The White Lotus vient de se terminer en Thaïlande et le pays se prépare à l’arrivée des vrais touristes.
Les invités fictifs de la saison 3 de The White Lotus (Le Lotus Blanc), dont la célèbre chanteuse Lisa du groupe Blackpink, ont officiellement quitté leur hôtel thaïlandais.
Le tournage s’est achevé dans plusieurs lieux de villégiature et sites en Thaïlande et, bien que la série ne sera pas diffusée avant l’année prochaine, les hôtels et les voyagistes se préparent à leur propre boom du Lotus blanc.
Une série qui booste le tourisme
Affiche de la série The White Lotus.
Les deux premières saisons de la série, qui racontent la vie des clients fortunés et des employés d’un hôtel de luxe, ont été tournées dans des établissements Four Seasons à Maui (Hawaï) et dans la ville sicilienne de Taormina.
Les fans ont ensuite transformé ces lieux de villégiature et ces villes en destinations incontournables, provoquant une avalanche de visiteurs.
Certains touristes arrivent avant la diffusion de la prochaine saison.
« Vous ne pouvez toujours pas accéder au Four Seasons de Taormina, c’est complètement bloqué », a déclaré Misty Belles, porte-parole de Virtuoso, un consortium regroupant quelque 20 000 conseillers en luxe.
« Nous attendons que la Thaïlande devienne folle parce que tout le monde sait que dès que Le Lotus blanc sortira, vous ne pourrez plus y entrer », a déclaré une société de tourisme.
Une ruée des touristes fortunés en Thaïlande
L’hôtel Four Seasons Resort Koh Samui serait l’un des lieux de de la saison 3 de The White Lotus
Les clients demandent à réserver dans les établissements dont Bloomberg a d’abord annoncé qu’ils seraient présents dans la troisième saison : le Four Seasons de Koh Samui et l’Anantara Mai Khao à Phuket.
Bien que HBO, la chaîne à l’origine du Lotus blanc, ait gardé le secret sur les lieux exacts de tournage en Thaïlande, l’Autorité du tourisme de Thaïlande (TAT) a annoncé que les prises de vue avaient eu lieu à Bangkok et sur les îles de Phuket et Koh Samui.
Selon des sources à Samui, des scènes ont été tournées sur l’île à la plage de Taling Ngam, son sable blanc est situé à la lisière d’une jungle tropicale bordée de palmiers, offrant les meilleures vues de l’île au coucher du soleil.
Des scènes ont également été tournées au Fisherman’s Village (village de pêcheurs), un lieu touristique favori connu pour son marché nocturne animé.
La Thaïlande et Samui ont encore du pain sur la planche
Plage de Koh Samui
L’île a 150 000 tonnes de déchets qui s’accumulent parce que son incinérateur ne fonctionne pas correctement.
Et avant le retour de la saison des pluies, le 20 mai, elle a été confrontée à des pénuries d’eau, ce qui a obligé certains hôtels à acheter de l’eau à des sociétés privées alors que les résidents n’en avaient pas.
Voir : La fête de l’eau débute en Thaïlande, mais une île souffre de la sécheresse
Ratchaporn Poolsawadee, président de l’Association touristique de Koh Samui, a déclaré :
« Lors d’une visite en avril, le Premier ministre Srettha Thavisin s’est engagé à aider l’île à résoudre au moins certains de ces problèmes, alors qu’elle s’apprête à faire face à un essor du tourisme. »
Ratchaporn a expliqué que l’industrie du tourisme est très enthousiaste à l’idée que les attractions de l’île soient diffusées dans des millions de foyers.
Il exhorte les dirigeants à préparer Koh Samui à cet afflux.
« Nous devons développer les routes, améliorer nos réseaux d’eau et traiter les déchets », a-t-il expliqué.
« Nous voulons que les visiteurs aient une bonne expérience de la Thaïlande.
Nous devons nous préparer à leur venue. »
Voir aussi :
La Thaïlande attire les productions cinématographiques, Lisa dans The White Lotus
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Source : Bangkok Post
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2 commentaires
Monsieur Ratchaporn Poolsawadee, président de l’Association du tourisme de Koh Samui, sera donc le grand responsable de la gestion de ce « Tsunami touristique » attendu sur son île pour 2025, lors de la sortie de la 3ᵉ saison de cette série TV et les défis, effectivement, ne manquent pas !
Le plus important à mes yeux (en admettant que le seul incinérateur de l’île ne sera pas réparé avant la fin de cette année 2024) l’élimination par bateau des 150.000 tonnes de déchets qui sont actuellement déversés dans une décharge à ciel ouvert, bien camouflée au beau milieu de la jungle de l’île, loin des lieux de villégiatures, des regards et de l’odorat des touristes.
Second problème majeur, la pénurie d’eau en période de saison sèche et de haute saison touristique, de mi-novembre à mars. L’île de Koh Samui a besoin de 30 000 m³ d’eau par jour, essentiellement acheminés par un pipeline qui le relie à la côte depuis la province de Surat Thani, dont elle fait partie, tout comme Phi Phi fait partie de la province de Krabi.
Mais, avec la sécheresse particulièrement longue de cette année 2024, l’île a connu une pénurie d’eau importante qui a coûté cher aux responsables du tourisme qui ont dû acheminer des surplus d’eau par containers et bateaux réservoirs…
La seule solution durable et efficace (et aussi la moins coûteuse à long terme, sera d’installer un nouveau pipeline pour doubler la capacité d’envoi journalier et éviter ainsi toute pénurie ultérieure… à condition de se mettre à l’œuvre dès à présent avec une priorité absolue.
La capacité de transport par avion et par ferrys sera aussi très probablement sollicitée et Bangkok Airways, la seule compagnie aérienne thaïlandaise qui assure depuis toujours des vols intérieurs entre les aéroports de Bangkok et celui de Koh Samui, ainsi que les compagnies de Ferrys assurant la liaison avec l’île depuis Chumphon et Surat Thani vont probablement devoir augmenter leurs cadences de liaisons…
Ces transporteurs maritimes, pourront-ils assumer ces liaisons avec la sécurité maximale comme actuellement et même l’augmenter afin d’éviter des catastrophes comme par le passé avec des ferrys outrepassant les règles de sécurité (notamment avec un nombre insuffisant de gilets de sauvetage et un surnombre important de passagers autorisés) qui avaient chaviré et causés notamment la mort par noyade de dizaines de touristes chinois.
Si des dispositions AVANT de se retrouver face à ces problèmes doivent être élaborées et prêtes à entrer en action, elles doivent être envisagées MAINTENANT et non pas, comme c’est souvent le cas, en urgence devant le fait accompli avec des solutions temporaires, caduques et comportant un potentiel accru d’insécurité et un risque plus élevé d’accidents pourtant prévisibles.
Et enfin, en ce qui concerne l’accueil et la gestion sur place d’arrivée massive de touristes qui pourrait augmenter de manière conséquente (voir doubler ou tripler en quelques semaines ou quelques mois), les infrastructures hôtelières, de locations d’appartements ou de bungalows, pavillons et autres hébergements sont-ils suffisants pour contenir cette « ruée » prévue dès à présent ?
La seule alternative que les responsables peuvent prendre, en fonction de scenarii identiques qui se sont produits par le passé pour le même genre d’interconnexion entre films et séries TV à succès avec les conséquences touristiques des lieux de tournage, est d’en évaluer l’impact, de l’extrapoler au cas « Koh Samui » et d’envisager dès à présent de créer des solutions qui amortiront le choc et assureront des séjours idylliques pour toutes et tous…
Le chemin est loin de la coupe aux lèvres !
Et je n’aborderai pas l’aspect du coût communautaire qui va devoir être pris en charge par les divers secteurs concernés par le tourisme de l’île !!!
Pas sortis de l’auberge, les amis !
La gestion des déchets et des eaux usés est, en effet, un des gros points noirs de ce pays, et ça n’a pas l’air de s’améliorer malgré, comme toujours, tout un tas de déclarations.
Un peu comme chez nous, beaucoup de blabla et de poudre aux yeux, mais peu de résultats.