Deux juges ont démissionné du concours Miss Univers en Thaïlande quelques jours avant la finale, l’un d’eux affirme que le concours est truqué.
Il s’agit de la dernière controverse en date à agiter le concours après que son principal organisateur thaïlandais ait provoqué un tollé en lançant une tirade contre Miss Mexique, poussant plusieurs candidates à quitter brièvement la salle en signe de protestation.
Voir : Chaos à Miss Univers Thaïlande : insultes, départs et sponsors qui se retirent
Un concours truqué ?
Les candidates et organisateurs de Miss Univers à Pattaya le 13 novembre. Photo : Organisation Miss Univers
Mardi, Omar Harfouch, compositeur franco-libanais, a déclaré sur Instagram qu’il avait démissionné du jury composé de huit membres, accusant le concours d’être une « mascarade » manquant de transparence.
Son affirmation la plus frappante était que le concours dispose d’un deuxième groupe de juges qui décident en secret qui accède à la finale.
L’organisation Miss Univers a démenti ces accusations.
Dans ses messages, M. Harfouch a écrit qu’il avait découvert l’existence d’un « jury improvisé », formé pour sélectionner 30 finalistes parmi les 136 participantes à l’insu des huit juges.
Selon lui, certains membres du groupe, qu’il n’a pas nommés, entretenaient des relations personnelles avec les candidates.
M. Harfouch a affirmé qu’après avoir confronté les organisateurs à ce sujet, ceux-ci ont publié une liste des noms des personnes impliquées dans le processus de sélection.
Il a déclaré avoir démissionné après une conversation avec Raul Rocha Cantu, président et copropriétaire de l’organisation Miss Univers, au sujet de ce qu’il a qualifié de « manque de transparence dans le processus de vote de Miss Univers ».
L’organisation Miss Univers, dans un communiqué, a nié l’existence d’un deuxième groupe de juges.
« Toutes les évaluations du concours continuent de suivre les protocoles établis, transparents et supervisés de la MUO », a-t-elle déclaré, utilisant l’acronyme de l’organisation.
Elle a accusé M. Harfouch d’avoir « présenté publiquement une image erronée du programme » et a déclaré que la liste de noms qu’elle avait publiée était celle du comité de sélection d’une initiative à impact social sans rapport avec le concours.
Les deux juges qui ont annoncé leur démission du concours Miss Univers : Omar Harfouch (à gauche) et Claude Makélélé (à droite). Photos : Neil Hall/EPA, via Shutterstock ; Pascal Le Segretain/Getty Images
Quelques heures plus tard, un deuxième juge, l’ancienne star du football français Claude Makélélé, a déclaré sur Instagram qu’il ne participerait pas au concours, invoquant « des raisons personnelles imprévues ».
« Ce fut une décision difficile à prendre, car j’ai la plus haute estime pour Miss Univers », a-t-il ajouté.
L’organisation n’a pas réagi à l’annonce de M. Makélélé.
D’autres polémiques avaient déjà secoué Miss Univers
Photo tirée d’une vidéo montrant les candidates de Miss Univers quitter la salle en solidarité avec Miss Univers Mexique.
Le départ des juges est intervenu quelques semaines après que plusieurs candidates aient quitté le concours, suite à la réprimande de Nawat Itsaragrisil, un homme d’affaires thaïlandais copropriétaire de l’organisation Miss Univers.
Il avait critiqué Fátima Bosch, Miss Mexique, pour ne pas avoir participé à certaines activités promotionnelles et avait choqué les miss en demandant aux personnels de sécurité de la mettre à l’écart puis de bloquer les portes quand certaines ont tenté de quitter la pièce.
Le lendemain, Nawat a présenté ses excuses en larmes.
Cantu a réprimandé Nawat, déclarant qu’il ne permettrait pas que les candidates soient « attaquées et humiliées ».
Avant cette affaire, la police thaïlandaise avait enquêté sur la promotion controversée du concours Miss Univers 2025.
Des candidates ont été filmées en train de faire la promotion de casinos en ligne dans leur logement, une pratique jugée illégale par la loi thaïlandaise.
En réponse, Nawat a été convoqué le lundi 3 novembre par la police et a dû confirmer que Miss Grand International n’était pas impliquée dans la promotion des casinos.
Un concours emblématique en perte de vitesse
Les candidates du concours Miss Univers 2025 à Bangkok en novembre. Photo : Anusak Laowilas/NurPhoto, via Reuters
Miss Univers, créé par une entreprise californienne de maillots de bain en 1952, est l’un des concours de beauté internationaux les plus connus.
L’organisation Miss Univers est propriétaire de la marque et tire ses revenus de l’octroi de licences à des organisations nationales et de la vente de droits de diffusion.
La demande des diffuseurs et des sponsors a diminué au cours des dernières décennies, le public s’étant désintéressé des concours de beauté.
Le concours de cette année doit s’achever ce vendredi 21 novembre à l’Impact Muang Thong Thani de Nonthaburi.
- Deux juges français ont quitté Miss Univers en Thaïlande, dont l’un accusant le concours d’être truqué.
- L’organisation Miss Univers dément l’existence d’un second jury et affirme respecter des protocoles transparents.
- Ces démissions surviennent après plusieurs polémiques ayant déjà secoué l’édition 2025.
Voir aussi :
Miss Univers 2025 : la Thaïlande accueille les candidates, y compris du Cambodge
Une Thaïlandaise remporte Miss Globe 2025, une première depuis un siècle
Une victoire historique : Opal devient la première Miss Monde thaïlandaise
Source : Bangkok Post
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