Jusqu’à 80 % des hommes enrôlés chaque année dans le service militaire obligatoire en Thaïlande sont aux prises avec une addiction à la drogue.
C’est ce qu’a annoncé le ministre de la Justice, Tawee Sodsong, qui a appelé à des discussions urgentes pour traiter cette question pressante et formuler des stratégies de réhabilitation efficaces.
Cette révélation a été faite à la télévision nationale sur la chaîne Channel 7.
La conscription militaire en Thaïlande, dictée par la loi sur le service militaire de 1954, repose sur un système de tirage au sort annuel où les hommes âgés de 21 ans et plus tirent des cartes.
Les cartes noires signifient l’exemption, tandis que les cartes rouges obligent à effectuer deux ans de service.
Le service militaire pour libérer des dépendances à la drogue
Base militaire en Thaïlande. Photo : Bangkok Post
Cette année, on estime que sur les quelque 80 000 personnes enrôlées, la grande majorité sont des consommateurs de drogue et 10 % d’entre elles sont gravement dépendantes, ce qui est préoccupant.
Les familles de ces jeunes hommes considèrent souvent l’armée comme un refuge, un endroit où leurs proches peuvent trouver une structure et potentiellement se libérer de leur dépendance.
En réponse à cela, le général Pana Klaewplodthuk a indiqué que les toxicomanes sévères recevront un traitement médical.
Par ailleurs, ceux qui ont des habitudes moins graves bénéficieront d’un soutien pour surmonter complètement leur dépendance sous la garde de l’armée.
Cette situation représente un défi de taille pour le général Pana Klaewplodthuk, commandant de l’armée, qui s’est engagé à remplir ses fonctions malgré cette crise.
L’armée thaïlandaise a non seulement pour mission de servir la nation, mais aussi de jouer un rôle inattendu dans ce qui s’apparente essentiellement à un effort de réhabilitation à grande échelle pour des milliers de jeunes hommes.
Cette tendance alarmante met en évidence un problème sociétal plus large qui dépasse le cadre militaire et souligne la nécessité urgente de mettre en place des programmes complets de réhabilitation des toxicomanes dans tout le pays.
Voir aussi :
La Thaïlande veut utiliser ses bases militaires pour traiter les toxicomanes
Une nouvelle drogue tue 2 personnes en Thaïlande lors du festival de Songkran
Le côté obscure de la crise de la drogue en Thaïlande
Source : ASEAN Now
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4 commentaires
Pour contrebalancer cet article glorifiant l’armée, il faut savoir :
– Que les recrues servent d’esclaves pendant deux ans aux haut-gradés (pelouse, ménage, chauffeur, garde d’enfants…)
– Que s’ils veulent ne pas faire 2 ans, ils doivent donner, tous les mois, leur solde à leur supérieur (miam miam).
– Qu’il est facile d’échapper au sort si vous avez un peu d’argent à dépenser (sic).
Même un haut gradé s’en est glorifié à la télévision, sans que cela n’interpelle personne.
Exact, du côté de Sattahip l’on voit des troufions qui font le jardin dans des pavillons…
Question : existe-t-il un rapport entre le fait que la culture Thai pousse les jeunes femmes à accumuler les partenaires et le fait que les jeunes hommes se droguent ?
Ce n’est pas étonnant avec les « dispensaires » qui livrent à domicile du cannabis et peut-être d’autres substances.
L’armée va servir de centre de désintoxication dans le meilleur des cas.