La cérémonie de crémation des 20 jeunes enfants et 3 enseignants décédés dans l’incendie du bus scolaire a eu lieu le mardi 8 octobre.
Voir : Thaïlande : 20 enfants tués dans l’incendie d’un bus GNC scolaire
7 jours se sont écoulés depuis le drame qui a eu lieu le mardi 1ᵉʳ octobre et qui a révélé que les causes de l’incendie sont liées à des « magouilles » qui ont entrainé des manquements graves à la sécurité.
Voir : Thaïlande : terrible révélation dans l’incendie du bus qui a tué 20 enfants
Célébration des derniers rites funéraires pour les victimes

Les familles des victimes et moines lors de la crémation des corps dans la ville de Lan Sak de la province d’Uthai Thani, le 8 octobre 2024. Photo : AP.
Des milliers de personnes se sont rassemblées dans le centre de la Thaïlande pour célébrer les derniers rites pour les écoliers et enseignants tués dans l’incendie.
Un grand site de crémation a été installé près du temple de la ville de Lan Sak dans la province d’Uthai Thani, dont l’enceinte abrite l’école des victimes.
Plusieurs fours avec de hautes cheminées ont été érigés, et des ornements floraux ont été placés devant eux.
La crémation s’est déroulée sous le parrainage du roi Maha Vajiralongkorn, qui a envoyé le chef de son Conseil privé, l’ancien chef de l’armée et Premier ministre Surayud Chulanont, pour le représenter.
Des parents vêtus de noir escortaient les cercueils transportant leurs enfants, plaçant à côté d’eux des portraits et des jouets.
« Quand j’ai appris la nouvelle, j’ai espéré que ce n’était pas mon fils », a déclaré Wichan Suebsaichan, le père de Reutthawat, neuf ans.
« C’était un très bon garçon, joyeux et sportif.
Il voulait devenir footballeur. »
Bantima Tuadchampa a perdu son petit-fils de six ans dans l’incendie.
« Maintenant, la maison semble trop calme », dit-elle.
« Je ne peux pas le supporter.
Qu’il repose en paix. »
Les moines ont chanté pendant que les 23 cercueils étaient placés dans des fours de crémation individuels, mettant fin à une semaine de cérémonies funéraires traditionnelles.
Environ 5 000 personnes ont assisté à la crémation de masse, dont des membres de la communauté et de hauts responsables gouvernementaux.
Un terrible drame qui a suscité l’indignation nationale

Les pompiers combattent les flammes qui ont englouti le bus scolaire avec des élèves et des enseignants à bord, sur Phahon Yothin Road, à Pathum Thani le mardi 1er octobre 2024. Photo : Fire & Rescue Thailand.
Six enseignants et 39 élèves de l’école primaire et du collège se trouvaient dans le bus lorsqu’il a pris feu le 1ᵉʳ octobre sur une autoroute à Pathum Thani, dans la banlieue nord de Bangkok.
L’incendie s’est propagé si rapidement que seules 22 personnes ont pu s’échapper.
Cette tragédie a suscité l’indignation nationale face à l’insuffisance des procédures de sécurité.
Elle a poussé les autorités à prendre des mesures juridiques immédiates, en arrêtant le chauffeur du bus pour conduite imprudente présumée et le directeur de la société propriétaire du véhicule pour négligence présumée ayant entraîné la mort.
Les responsables des transports ont été passés au crible après l’apparition d’informations selon lesquelles le bus avait passé une inspection environ quatre mois avant l’incendie.
À la suite de l’accident, les enquêteurs ont découvert que le bus était équipé de 11 bonbonnes de gaz naturel, alors qu’il ne disposait d’un permis que pour six bonbonnes.
Les autorités ont déclaré que l’autobus, qui avait plus de 50 ans, avait été modifié pour fonctionner au GNC (gaz naturel comprimé), qui est souvent utilisé, en particulier par les véhicules commerciaux, pour réaliser des économies.
La police pense qu’un tube de gaz de l’un des réservoirs s’est détaché et que des étincelles ont mis le feu à la fuite de gaz.
Les plus de 13 000 bus fonctionnant au GNC ont reçu l’ordre d’être inspectés dans les 60 jours, tandis que le ministère de l’Éducation a suspendu les voyages d’étude dans l’intervalle.
Les familles des victimes vont intenter un recours collectif contre la compagnie de bus

Des familles endeuillées pratiquent un rituel d’invocation des esprits sur le site de l’incendie du bus ; des moines chantent au milieu des cris de douleur.
Les membres des familles endeuillées présents aux funérailles ont dénoncé la compagnie de bus pour ne pas avoir respecté les réglementations en matière de transports publics et ont exigé l’interdiction des bus au gaz.
« Le chauffeur du bus doit également tout savoir sur le bus afin que, lorsque des accidents comme celui-ci se produisent, il sache comment sauver les passagers », a déclaré Bantima.
Wichan a imputé la mort de son fils à l’incapacité de l’entreprise à effectuer des contrôles appropriés sur leur véhicule.
Il a déclaré à l’AFP que lui et d’autres familles allaient intenter un recours collectif contre la compagnie de bus pour négligence.
Toutefois, il a déclaré que les compensations ne seraient jamais suffisantes.
« Aucune punition ou somme d’argent n’est plus importante que la vie de mon fils. »
Source : The Nation Thailand, Barrons
Préparez votre voyage en Thaïlande
Souscrire une assurance voyage
Réservez bus, train, bateau en Thaïlande
Gérer son argent en voyage avec Wise
Voyage sur mesure avec Evaneos
Si nos actualités, nos informations touristiques ou culturelles vous ont été utiles et que vous souhaitez nous remercier :
Vous pouvez nous suivre sur :
Twitter, LinkedIn, Facebook, Google Actualités
Ou installer notre application :
Installez l’application de Toute la Thaïlande sur votre smartphone
⚠️ Les cryptomonnaies comportent des risques : Investissez uniquement des sommes que vous êtes prêt à perdre.
2 commentaires
Je compatis avec les familles dans leur douleur.
Tellement triste de perdre des enfants ????
Amen.
Si la Thaïlande ne met pas immédiatement la corruption en première priorité dans l’assainissement du Royaume, le karma du pays continuera par l’apparition de toute sorte de catastrophes et de drames douloureux…