Des touristes chinois qui avaient prévu d’aller à Pattaya ont failli être emmenés en Birmanie où ils auraient fini prisonniers d’un centre d’appel.
S’ils n’avaient pas été sauvés par la police des frontières thaïlandaise, leurs vacances se seraient transformées en cauchemar en sachant que les personnes envoyées dans les centres d’appel en Birmanie sont forcés de travailler et subissent des tortures.
Voir : Une Thaïlandaise sauvée après avoir été torturée dans un centre d’appel
D’après un rapport des Nations-Unies d’aout 2023, près de 220 000 personnes seraient entre les mains de gangs criminels et forcées de travailler dans des centres d’appels rien qu’au Cambodge et en Birmanie.
Voir : Plus de 220 000 personnes auraient été kidnappées par des gangs en Asie du Sud-Est
Des touristes sauvés de justesse
Centre d’appel situé de l’autre côté de la rivière Moei, au Myanmar, au sud de Myawaddy et de Mae Sot, en 2022.
La police thaïlandaise a réussi à sauver cinq touristes chinois qui ont failli être victimes d’un trafic transfrontalier le mardi 12 novembre.
Les touristes, qui avaient pris des dispositions pour se rendre à Pattaya, une station balnéaire populaire, ont été conduits à Mae Sot, à la frontière thaïlandaise avec le Myanmar.
Le groupe a été intercepté au poste de contrôle de sécurité de Huai Hin Fon, sur la route Mae Sot-Tak.
Les fonctionnaires ont découvert les touristes lors d’un contrôle de routine du véhicule, au cours duquel il a été constaté que les cinq personnes possédaient des passeports en cours de validité.
Par l’intermédiaire d’un interprète chinois, les touristes ont révélé qu’ils n’avaient pas l’intention de se rendre dans la zone frontalière et qu’ils étaient choqués d’apprendre que leur itinéraire avait été détourné.
La police pense que le groupe était probablement victime d’un trafic à destination de Myawaddy, au Myanmar, où ils auraient été forcés de travailler dans des centres d’appel illégaux.
Des cas de traite similaires ont déjà été documentés dans la région.
Après leur sauvetage, les autorités ont escorté les touristes en toute sécurité jusqu’à leur destination prévue à Pattaya.
Le lieutenant général de police Prajuab Wongsuk, chef adjoint de la police nationale, a été informé de cette affaire lors de sa visite dans la région pour superviser les opérations de lutte contre la traite des êtres humains.
Il a déclaré :
« Nous mettons en œuvre des mesures de contrôle frontalier plus strictes, notamment des systèmes de surveillance assistés par ordinateur, afin de prévenir la traite des êtres humains et la criminalité transnationale ».
Il a souligné l’engagement du gouvernement à lutter contre les réseaux de trafiquants, en particulier ceux qui opèrent le long de la frontière entre la Thaïlande et le Myanmar.
L’opération a nécessité une coordination entre plusieurs agences, notamment la 3ᵉ région de l’armée, le bureau de l’immigration de Tak, les autorités locales et les ONG internationales.
Les autorités poursuivent leur enquête sur le réseau de trafiquants responsable de cette tentative de crime.
Cette histoire, si elle fait son chemin en Chine, pourrait donner un sacré coup au tourisme thaïlandais.
De nombreux Chinois refusent déjà de voyager en Asie du Sud-Est, dans les pays comme la Thaïlande, par peur de se faire kidnapper par des centres d’appels.
Un film chinois sorti en 2023 et qui a connu un grand succès a accentué cette peur.
Voir : Comment un film chinois instille la peur de voyager en Thaïlande
À tel point que des responsables du gouvernement thaïlandais de l’époque avaient fait part de leurs inquiétude à propos de ce film aux responsables chinois lors d’une rencontre en novembre 2023.
Voir : Rencontre Thaïlande – Chine à propos du film qui affecte le tourisme chinois
Lors de cette rencontre, Puangpet Chunlaiad, alors ministre attachée au cabinet du Premier ministre, avait déclaré que de tels crimes ne se produisaient pas en Thaïlande et que le gouvernement thaïlandais avait mis en place des mesures efficaces pour protéger les touristes.
Mais, cela a failli se produire et s’est déjà peut-être produit.
On ne sait pas encore si ces trafiquants d’êtres humains en étaient à leur premier essai ou non.
Voir aussi :
Pourquoi la peur de se faire kidnapper grandit parmi les touristes en Thaïlande ?
La Thaïlande sauve des marocains prisonniers d’un centre d’appels au Myanmar
L’industrie de la cyber-escroquerie se développe au vu et au su de tous au Cambodge
Comment des centres d’appels ruines les personnes vulnérables en Thaïlande ?
Rencontre France – Thaïlande alors que le régime birman s’écroule
Source : Khaosod English
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2 commentaires
Il faudrait mener une politique rigoureuse comme celle du président Trump contre l’illégalité sous toutes ses formes.
220 000 personnes, 220 000 victimes !!!
Pour le moment, malgré ce chiffre terrifiant, trop peu de personnes sont sensibles à cette traite humaine car c’est bien connu, cela n’arrive qu’aux autres !
Si les autorités compétentes (j’ai bien dit, COMPÉTENTES) ne se bougent pas le Q sans délai pour lutter efficacement contre ce trafic de la honte, le vent pourrait très vite tourner et affecter sérieusement et pérennement le tourisme.
Et pas seulement celui venant de Chine !