Le délai de négociation de 90 jours sur les droits de douane réciproques entre les États-Unis et plusieurs pays, dont la Thaïlande, expire le 7 juillet.
Un risque tarifaire majeur pour la Thaïlande
Si aucun accord n’est conclu ou si le délai n’est pas prolongé, les États-Unis imposeront les droits de douane aux taux qu’ils ont fixés.
Pour la Thaïlande, cela signifie que les droits de douane pourraient atteindre 36 %.
Le ministre des Finances, Pichai Chunhavajira, a déclaré que les États-Unis avaient accepté de tenir des pourparlers avec la Thaïlande cette semaine.
Il prévoit de se rendre aux États-Unis à la tête de la délégation thaïlandaise.
Le ministre des Finances a souligné que le paysage des négociations n’avait cessé d’évoluer au cours des derniers mois.
Les États-Unis ont désigné des négociateurs à différents niveaux, notamment au sein du département du Commerce, du représentant américain au Commerce (USTR) et même du secrétaire au Trésor.
Pichai a déclaré :
« Le gouvernement thaïlandais est prêt à faire face à toutes les approches que pourraient adopter les États-Unis.
C’est pourquoi il est essentiel que le Bureau de la politique fiscale (FPO) et le Département des négociations commerciales (DTN) collaborent en parallèle afin de garantir que les négociations couvrent tous les niveaux et ne placent pas la Thaïlande dans une position désavantageuse ».
Le rôle clé des cabinets de lobbying américains
En ce qui concerne le recours à un cabinet de conseil ou de lobbying pour aider aux négociations sur les droits de douane réciproques avec les États-Unis, M. Pichai a apporté des précisions.
Il a reconnu que les honoraires habituels pour l’engagement d’un tel cabinet aux États-Unis se situaient entre 20 000 et 300 000 dollars par mois.
Il a toutefois précisé que dans des situations particulières, telles que les négociations sur les « droits de douane réciproques », les exigences peuvent différer.
Les cabinets disposant d’une expertise spécialisée et de solides relations politiques avec les responsables gouvernementaux américains peuvent alors exiger des honoraires plus élevés.
Cela est particulièrement vrai lorsque le travail est urgent, implique une concurrence avec d’autres pays et est lié à la valeur des échanges commerciaux et des exportations de la Thaïlande, qui s’élève à plusieurs milliards de bahts par an.
Il a déclaré qu’un tel investissement était jugé utile compte tenu des dommages potentiels qui pourraient en résulter.
« Je tiens à confirmer que ce processus est transparent et vérifiable, car les États-Unis ont des réglementations strictes en matière de recrutement de cabinets de conseil.
La loi sur l’enregistrement des agents étrangers (FARA) impose la divulgation de tous les contrats liés à l’étranger sur le site web du ministère américain de la Justice », a déclaré M. Pichai.
Ce recours à des experts américains s’inscrit dans une stratégie d’urgence, alors que le compte à rebours vers le 7 juillet s’accélère.
Derniers jours pour éviter la tempête douanière
« Si nous ne disposons pas du soutien adéquat, d’une équipe compétente qui comprend les États-Unis et des outils appropriés, la Thaïlande risque de perdre son accès au marché, de subir des revers à l’exportation et nos agriculteurs et entreprises pourraient en pâtir considérablement. »
En cas d’échec des négociations, la Thaïlande s’expose à un choc tarifaire aux lourdes conséquences économiques.
Au-delà des chiffres, c’est tout l’équilibre des exportations thaïlandaises et la survie de nombreux secteurs économiques qui sont en jeu.
Voir aussi :
Thaïlande : les exportations bondissent avant la guerre des droits de douane
Droits de douane : les États-Unis acceptent de négocier avec la Thaïlande
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Droits de douane US : la Thaïlande forcée de négocier pour éviter une crise
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Source : The Nation Thailand
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1 commentaire
Quoique propose le ministre des Finances, Pichai Chunhavajira lors de ces « négociations » avec les États-Unis, Trump dictera sa loi et aura le dernier mot en termes de décision concernant le montant des droits de douane qu’il imposera à la Thaïlande.
Les propositions américaines ne pourront aller que dans le sens du profit pour les États-Unis.
La Thaïlande est perdante d’avance, tant la Thaïlande ne dispose d’aucun levier de pression via-à-vis de son interlocuteur américain !
Tout au plus, pourront-ils s’agenouiller et implorer une clémence taxatoire en proposant des alternatives qui viendront tout au plus diminuer la facture finale.
En conclusion, le résultat est déjà acquis : ou le Ministre thaïlandais se plie aux exigences que ne manqueront pas d’imposer les négociateurs américains ou ils se verront imposer ces droits de douane pouvant aller jusqu’à 36 % pour tous les produits exportés vers les États-Unis.
Quelle que soit l’issue de ces négociations, qui portent bien mal leur nom, la Thaïlande sera perdante, ce qui ne va pas améliorer ou même juste stabiliser une économie qui n’arrête pas d’accumuler les problèmes structurels.
La Thaïlande, incapable de se remettre en question et de revoir les bases et les pans de son économie qui pourraient encore être sauvés par une restructuration en profondeur de ses outils économiques et financiers encore viables va devoir affronter dans les mois qui viennent, une crise qui se précise de plus en plus, au fur et à mesure que les divers secteurs de l’économie thaïlandaise s’effondrent et se retrouvent les uns après les autres en mode « survie » dans la section contamination de l’infirmerie gouvernementale, avec une infirmière en chef lâchée par son personnel…