Avec le retour d’Anutin Charnvirakul au pouvoir, l’artisan de la première légalisation du cannabis, la Thaïlande s’apprête à revoir la loi.
L’ancien gouvernement Pheu Thai avait profité du départ d’Anutin pour renforcer les lois sur le cannabis, causant de lourds dégâts à l’industrie.
Voir : Thaïlande : les nouvelles règles plongent l’industrie du cannabis dans le chaos
Mais le retour d’Anutin au pouvoir en tant que Premier ministre change la donne.
Le ministère de la Santé s’engage à revoir la législation sur les stupéfiants

Anutin Charnvirakul dans une ferme de cannabis à l’époque où il était ministre de la Santé, il est aujourd’hui Premier ministre.
Le ministère de la Santé publique (MOPH) s’est engagé à revoir la réglementation restrictive sur le cannabis.
Cela fait suite à la pression croissante exercée par le groupe « Writing Thailand’s Cannabis Future » (Écrire l’avenir du cannabis en Thaïlande), qui a exhorté le gouvernement à prendre des mesures rapides pour relancer cette industrie en difficulté.
Dirigé par le secrétaire général Prasitchai Nunuan et la présidente Chokwan Chopaka, le groupe a rencontré des hauts responsables de la santé le mercredi 8 octobre, dont le secrétaire permanent adjoint, le Dr Sakda Alapach, au ministère de la Santé publique.
Ils ont également adressé des lettres au Premier ministre et au ministre de la Santé publique Pattana Promphat, demandant l’annulation des mesures imposées par l’ancien ministre Somsak Thepsutin, du parti Pheu Thai, qui, selon eux, ont détruit le secteur du cannabis.
Le réseau réclame un retour à la loi “Anutin” de 2022

Des touristes achètent de la marijuana dans un dispensaire de cannabis à Pattaya. Photo : Joshua Resnick
Le réseau a exigé l’abrogation de l’annonce ministérielle de 2025 classant le cannabis comme une herbe contrôlée et le rétablissement de la version de 2022 promulguée sous le mandat de M. Anutin.
Cette réglementation autorisait la vente de cannabis sans ordonnance médicale et dans des magasins enregistrés, au lieu de limiter les transactions aux cliniques agréées, a déclaré M. Prasitchai.
Les cultivateurs dénoncent des règles coûteuses et redondantes

Un ouvrier inspecte les feuilles de cannabis à la ferme Rak Jang, l’une des premières fermes autorisées par le gouvernement thaïlandais à cultiver du cannabis et à vendre des produits à des établissements médicaux, à Nakhon Ratchasima. Photo : Reuters.
Le groupe a également exhorté le ministère à modifier les règles de culture, arguant que les tests obligatoires en laboratoire sur les bourgeons de cannabis étaient inutiles pour les cultivateurs déjà certifiés selon les normes de bonnes pratiques agricoles (BPA).
Selon M. Prasitchai, ces exigences redondantes ont imposé de lourdes charges aux petits agriculteurs et leur ont causé de graves pertes financières.
L’industrie du cannabis menacée par un quasi-monopole médical

Cannabis médical.
Photo : Ecs Botanics
Le groupe a également fait pression pour le retrait d’un projet de règlement qui autoriserait uniquement les cliniques médicales à vendre du cannabis.
Une mesure qui, selon lui, réduirait le nombre de magasins agréés dans tout le pays de 10 000 à seulement 100, créant ainsi un monopole injuste.
Vers une révision participative de la loi sur le cannabis

Parlement thaïlandais. Photo : Thai PBS World
Le réseau a en outre appelé le gouvernement à accélérer la soumission au Parlement du projet de loi sur le cannabis, longtemps retardé, soulignant que le projet était déjà prêt à être examiné.
« Le ministère devrait abolir la réglementation actuelle dans un délai de deux semaines », a déclaré M. Prasitchai.
« Sinon, nous porterons l’affaire directement devant le Premier ministre qui a initié cette politique. »
Répondant aux préoccupations du public concernant les abus, M. Prasitchai a déclaré que les craintes étaient exagérées et que le groupe soutenait les réglementations visant à prévenir les abus tout en garantissant des opportunités commerciales équitables.
Le Dr Sakda a déclaré que le ministère avait pris acte de toutes les préoccupations et qu’il chargerait le Département de médecine traditionnelle et alternative thaïlandaise de mener un examen participatif dans un délai de deux semaines avant de soumettre ses recommandations au ministre.
- Le gouvernement Anutin prépare une révision de la loi sur le cannabis, jugée trop restrictive.
- Les acteurs du secteur réclament le retour à la réglementation de 2022, plus libérale.
- Un examen participatif doit être mené dans les deux semaines par le ministère de la Santé.
Voir aussi :
Danger pour le tourisme en Thaïlande : cannabis, étrangers et hôtels visés
Thaïlande : l’industrie du cannabis retrouve espoir avec Anutin au pouvoir
Thaïlande : 1 000 magasins de cannabis fermés lors d’une vaste opération
Le cannabis en Thaïlande est désormais réservé à 5 usages médicaux
Source : Bangkok Post
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1 commentaire
C’est comme pour la taxe de 300 baths : on joue au yoyo depuis 3 ans avec une libéralisation anarchique quasi à 100% en 2022, puis ramenée à 80% quelques mois plus tard, puis à 40% en 2024, pour maintenant la remonter à une nouvelle période de libéralisation à 70 % ???
Tout cela démontre l’incompétence et l’amateurisme de certains politiciens et conseillers politiques et techniques des ministères à élaborer des lois stables et bien statufiées, en prévoyant des sections et cadres législatifs, logistiques, exécutifs et judiciaires bien étudiés qui prendraient en compte, toutes les situations et conséquences AVANT de la soumettre à la Signature Royale et à sa mise en application…
Au lieu de cette feuille de route, on pond une loi, un texte approximatif, incomplet à tous les niveaux, troué comme un gruyère et permettant toutes les interprétations et les contournements possibles et imaginables pour tirer profit en toute légalité de lois permissives et obsolètes à peine quelques semaines ou mois après leur mise en application !!!
Vous avez dit « bizarre, bizarre » !!!
Moi, j’ai dit « bizarre, bizarre » ?? Tiens, tiens… comme c’est bizarre !!!