En 2027, vous pourrez prendre l’autoroute pour aller en Inde jusqu’à Calcutta ou dans une grande ville du Myanmar en partant de Bangkok.
Telle est en tout cas la promesse faite lors d’un récent conclave commercial organisé par la Chambre de commerce indienne (ICC) et le ministère des affaires extérieures thaïlandais (MEA).
Réunis autour de la table, les ministres du commerce des trois pays concernés (Thaïlande, Myanmar et Inde) se sont mis d’accord pour que le projet d’une autoroute trilatérale reliant les deux mégalopoles soit achevé dans un délai de trois ans.
Cette infrastructure fait partie à la base d’une initiative de la baie du Bengale pour la coopération technique et économique multisectorielle (BIMSTEC), initiative qui devrait voir son accomplissement d’ici quatre ans.
Selon le plan proposé, l’autoroute trilatérale commencera son parcours au départ de Bangkok en direction de Sukhothai et passera par Mae Sot en Thaïlande avant d’entrer au Myanmar.
Elle traversera l’ancienne Birmanie en suivant un tronçon toujours en construction qui passera par les villes de Yangon, Mandalay, Kalewa et Tamu, avant d’atteindre l’Inde.
Le tracé devrait enfin atteindre Kolkata (Calcutta) en passant par Moreh, Kohima, Guwahati, Srirampur et Siliguri.
Carte du projet d’autoroute de Bangkok à Calcutta.
L’autoroute parcourra au final une distance de plus de 2 800 kilomètres.
D’après les informations de Times Now, le plus long tronçon de l’autoroute concerne celui qui traverse le Myanmar, tandis que le plus court sera celui qui parcourt la Thaïlande.
Le vice-ministre thaïlandais des affaires étrangères, Vijavat Isarabhakdi, a déclaré que le tronçon thaïlandais de l’autoroute était pratiquement en voie d’achèvement.
Le ministre du commerce du Myanmar, Aung Naing Oo, considère pour sa part que la parcelle traversant son pays devrait être achevée d’ici trois ans.
L’autoroute trilatérale reliant Kolkata à Bangkok devrait donc être achevée d’ici 2027, à condition que les travaux entrepris en Inde et au Myanmar respectent les délais.
L’autoroute devrait accroître à terme la connectivité entre les deux villes par voie terrestre en plus de la voie aérienne, déjà existante ce qui devrait également bénéficier au transport de fret.
Les promoteurs du projet vantent également la dimension touristique et culturelle de cette nouvelle voie terrestre.
Des paysages variés « à couper le souffle », des cités antiques riches de culture et d’histoire comme Guwahati et Yangon rendues faciles d’accès et des infrastructures modernes permettant un voyage confortable devraient constituer un « road trip » international des plus attrayants qui donnera sûrement envie à beaucoup de tenter l’expérience.
Source : Travel and Leisure Asia
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2 commentaires
Espérons que cette voie rapide « Highway » à 6 bandes si on se réfère à la photo qui accompagne l’article, sera équipée en concertation avec les 3 pays, des éléments préventifs et répressifs communs, nécessaires à la sécurité des utilisateurs : panneaux indicateurs dans les 3 langues des pays traversés, caméras de surveillance du trafic, radars de contrôle de vitesse et d’identification des véhicules, postes de police et de secours d’intervention rapide, réseau de communications inter-polices, etc…
Car quand on constate la capacité peu flatteuse de certains conducteurs indiens, birmans et thailandais à adopter une conduite préventive et responsable, et au vu des statistiques annuelles d’accidents routiers, de blessés et de morts sur les routes de ces 3 pays, on peut redouter que cette autoroute internationale ne devienne un axe routier particulièrement meurtrier et générateur d’accidents graves, surtout si l’on tient compte du fait que ce futur axe sera fréquenté par un nombre très probablement important de transporteurs de fret routier, gros camions, semi-remorques, et transports de personnes, bus internationaux et cars touristiques.
Espérons que mes craintes resteront en l’état, sans se concrétiser quand cette voie terrestre de circulation sera ouverte au trafic !
Projet stupide dans le contexte actuel de diminution de la consommation d’énergie et du réchauffement des températures de la planète, mieux vaut plutôt penser d’abord à produire des énergies non-polluantes.