La cyberpolice a arrêté deux Thaïlandais pour avoir créé des images nues de célébrités thaïlandaises générées par l’IA et les avoir vendues.
La révolution des images générée par l’intelligence artificielle ne cesse de trouver de nouveaux débouchés.
Deux actrices thaïlandaises, Panadda Wongphudee, surnommée Bum, et Sakuntala Tianpairoj, surnommée Tonhom, ont porté plainte auprès du Bureau d’enquête sur la cybercriminalité (CCIB) après avoir découvert que des photos d’elles nues très réalistes étaient partagées en ligne.
Elles n’ont jamais pris ces photos qui ressemblent à des vraies et cela a porté atteinte à leur image et leur réputation.
Bum a déclaré aux médias qu’un ami avait partagé avec elle l’image retouchée et l’avait convaincue de porter plainte auprès de la police.
Elle a ajouté que plus de 30 autres acteurs et actrices thaïlandais avaient été victimes de ces criminels et qu’elle souhaitait qu’ils signalent l’affaire à la police afin que les éditeurs des photos soient punis comme il se doit.
Bum a ajouté qu’elle était désolée que les criminels aient utilisé leurs compétences en matière de retouche photo de la mauvaise manière.
Mme Tonhom a déclaré qu’elle était l’une des victimes dont les images explicites éditées ont été partagées sur le réseau social russe Vkontakte aussi connu sous les initiales VK.
Mme Tonhom s’était déjà manifestée pour déposer une plainte contre un opérateur de site de jeux d’argent en ligne qui avait utilisé sa photo et sa vidéo pour promouvoir les jeux d’argent en ligne.
La cyberpolice a mené une enquête complémentaire sur le compte VK, Please Cut It Off (รบกวนตัดออกให้ที), qui a partagé toutes les images de nudité retouchées.
Ce compte comptait plus de 120 000 abonnés et disposait d’un groupe privé dont les membres devaient payer pour voir des contenus explicites.
Outre l’édition et la vente d’images illégales, le compte proposait également la location d’un programme d’édition de photos par IA et l’accès à des cours d’édition de photos dispensés par les administrateurs du compte.
Il s’est avéré que le compte était géré par deux Thaïlandais, Thanaphat Sornsichai, 24 ans, et Pasit Warasisub, 39 ans.
Les chefs d’accusation
Les deux hommes ont été arrêtés le 16 décembre et le matériel utilisé pour commettre le délit a été saisi.
Ils doivent répondre de quatre chefs d’accusation, à savoir :
1. Section 14(1) de la loi sur l’informatique : importation de fausses informations dans le système informatique d’une manière susceptible de causer des dommages au public.
La peine encourue est une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à cinq ans et une amende pouvant aller jusqu’à 100 000 bahts (2 617 euros).
2. Article 14, paragraphe 4, de la loi sur l’informatique : importation d’informations indécentes dans le système informatique auquel le public est susceptible d’accéder.
La sanction est une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à cinq ans et une amende pouvant aller jusqu’à 100 000 bahts.
3. Article 14, paragraphe 5, de la loi sur l’informatique : diffusion d’informations en sachant qu’elles enfreignent l’article 14, paragraphes 1 et 4.
La sanction est une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à cinq ans et une amende pouvant aller jusqu’à 100 000 bahts.
4. Section 287(1) du droit pénal : production, possession, importation, exportation ou distribution de documents, peintures, publications, images, publicités, photos, films, enregistrements vocaux ou autres indécents.
La peine encourue est une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à trois ans, une amende pouvant aller jusqu’à 60 000 bahts (1 570 euros), ou les deux.
Une nouvelle technologie qui dérange

Photo d’un concert de moines générée par l’IA.
Dernièrement, des photos de moines thaïlandais générés par un programme d’intelligence artificiel avaient choqué de nombreux Thaïlandais.
En effet, ces photos montraient des moines pratiquant des activités interdites aux religieux.
Suite à la diffusion de ces photos sur les réseaux sociaux le Bureau national du bouddhisme (NOB) a demandé à la cyberpolice thaïlandaise de s’attaquer aux auteurs.
Voir : Des photos de moines créées par l’IA choquent la Thaïlande
Par la suite, la ministre du Cabinet du Premier ministre, Puangpetch Chun-la-iad, a fait preuve de plus de tact lorsqu’elle a exhorté le public à ne pas partager ces images.
Mais d’autres voix se sont élevés pour dire qu’il était inutile de s’attaquer à ce genre de contenu et que le bouddhisme thaïlandais devrait s’attaquer à des choses plus importantes, comme de traduire les prières bouddhistes du Pâli en thaïlandais, pour permettre aux nombreux fidèles de comprendre ce que ces textes veulent dire.
Ils ont insisté sur le fait que ce genre de contenu généré par l’IA peut aussi être créé depuis un pays étranger et est donc impossible à contrôler.
Source : The Thaiger
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