Trois soldats thaïlandais ont été blessés, après qu’un d’entre eux a marché sur une mine terrestre à la frontière avec le Cambodge, le mercredi 16 juillet.
Les tensions entre la Thaïlande et le Cambodge, déclenchées le 28 mai par un affrontement frontalier au col de Chong Bok ayant coûté la vie à un soldat cambodgien, viennent de s’intensifier.
Voir : Tensions à la frontière Thaïlande-Cambodge : un militaire tué
Mercredi, un groupe de soldats patrouillait dans la zone lorsqu’un d’entre eux a marché sur une mine, provoquant une explosion qui a blessé trois soldats.
L’un d’entre eux a dû être amputé d’une jambe.
La Thaïlande va protester contre le Cambodge auprès de l’ONU

Mine PMN-2 russe avec sa goupille d’armement en place. Photo : Andrew Butko
Suite à cet incident, une enquête a été lancée pour savoir si c’était une mine ancienne ou une récemment posée.
Par la suite, l’armée thaïlandaise a signalé que les mines terrestres antipersonnel découvertes sont de nouvelles mines PMN-2 de fabrication russe.
Elle a également indiqué que la zone où les trois soldats thaïlandais ont été blessés était exempte de mines terrestres depuis longtemps avant le récent incident.
Le commandant de l’armée thaïlandaise, le général Pana Klaewplodthuk, a ensuite confirmé que les forces cambodgiennes avaient posé de nouvelles mines terrestres, peut-être plus d’une centaine, sur le territoire thaïlandais.
Deux actions officielles sont actuellement en cours, a déclaré le lieutenant-général Boonsin Padklang, commandant de la deuxième région militaire.
Le général Pana a déclaré samedi :
« La Thaïlande envisage désormais des mesures de représailles contre le Cambodge après qu’une enquête a révélé que les mines terrestres responsables de l’explosion survenue mercredi dans la zone frontalière de Chok Bok, dans la province d’Ubon Ratchathani, avaient été récemment posées. »
Un rapport sera soumis au Centre des opérations de l’armée.
Ensuite, l’armée recommandera au gouvernement de demander au ministère des Affaires étrangères de déposer une plainte auprès des Nations unies.
« Cette plainte s’appuiera sur la Convention d’Ottawa de 1997, en invoquant une violation par le Cambodge de l’interdiction des mines », a-t-il déclaré.
Huit mines récemment posées ont été découvertes en deux groupes :
Trois à la surface en un seul endroit, dissimulées sous des feuilles et espacées d’environ 40 cm, et cinq autres à un autre endroit, espacées de 90 cm, a-t-il précisé.
Les huit engins étaient de fabrication récente, a-t-il ajouté, d’après les marques distinctives et l’absence de végétation envahissante.
La découverte a été faite à environ 100 à 150 mètres à l’intérieur du territoire thaïlandais, ce qui a déclenché une opération immédiate de déminage par le bataillon du génie thaïlandais, a déclaré le lieutenant-général Boonsin
Il a averti que des centaines d’autres mines pourraient encore être enfouies dans la zone.
Alors que des plaintes diplomatiques sont en cours de préparation, le lieutenant-général Boonsin a déclaré que la deuxième région militaire pouvait réagir militairement sans attendre les ordres du gouvernement.
Le Cambodge accuse la Thaïlande d’avoir posé les mines

Photo de mines trouvées sur le territoire thaïlandais à la frontière avec le Cambodge.
L’Autorité cambodgienne de lutte antimines et d’assistance aux victimes (CMAA) a rejeté les allégations des médias thaïlandais selon lesquelles les forces cambodgiennes seraient responsables de la pose des mines terrestres.
La CMAA a exprimé son profond regret face à cet incident, mais a rejeté ce qu’elle a qualifié d’accusations « sans fondement ».
Boonsin a rejeté les allégations cambodgiennes selon lesquelles les forces thaïlandaises auraient posé les mines, il a déclaré :
« Personne ne poserait de mines près de ses propres troupes.
Cette zone est clairement territoire thaïlandais, et le dirigeant cambodgien lui-même a reconnu que les mines avaient été posées à l’intérieur de la Thaïlande.
Il est évident que les explosifs ont été posés pendant la période où nous avions temporairement retiré nos forces de patrouille.
Nous nous réservons le droit de réagir de manière décisive et appropriée dans les limites de notre souveraineté.
Le Cambodge doit assumer ses responsabilités, les troupes thaïlandaises continueront à déminer la zone frontalière et à renforcer l’accès routier.
La Thaïlande et le Cambodge sont tous deux signataires de la Convention d’Ottawa, qui interdit l’utilisation de mines terrestres antipersonnel.
Il s’agit d’un développement nouveau et grave que nous devons suivre de près, et nous devons également prendre des précautions supplémentaires pour protéger nos troupes.
Nous agirons avec fermeté pour protéger notre territoire souverain et la dignité de notre personnel. »
Une escalade inquiétante du conflit

La 1ère division des forces spéciales mène un entraînement le 5 juin 2025 afin de se préparer à soutenir la mission de l’armée thaïlandaise dans l’est du pays, où un conflit frontalier avec le Cambodge est en cours.
Après l’affrontement frontalier du 28 mai dernier, la bataille entre les deux pays a continué avec des fermetures de postes frontière qui ont eu un impact sur les casinos cambodgiens, déclenchant la colère de ses dirigeants.
L’homme fort du pays, Hun Sen, ancien Premier ministre et père de l’actuel Premier ministre, Hun Manet, s’est attaqué au gouvernement thaïlandais en dévoilant l’enregistrement d’une conversation privée avec la Première ministre thaïlandaise.
Voir : Une trahison de Hun Sen sème la zizanie en Thaïlande : la coalition éclate
Suite à cela, la Thaïlande a intensifié sa lutte contre les centres d’appel cambodgiens, accusant la famille de Hun Sen d’être impliquée.
Voir : Centres d’appel au Cambodge : l’étau se resserre sur la famille de Hun Sen
La Première ministre a ensuite été suspendue le 1er juillet à cause des enregistrements privés dévoilé par Hun Sen.
Voir : Coup de tonnerre en Thaïlande : la Première ministre suspendue
Les postes frontières terrestres entre la Thaïlande et le Cambodge ont aussi été fermés le 23 juin.
Voir : La Thaïlande ferme sa frontière avec le Cambodge
Voir aussi :
Conflit Thaïlande-Cambodge : la Chine propose son aide
Tensions Thaïlande-Cambodge : la France entre en scène
Conflit Thaïlande – Cambodge : Hun Sen fait des révélations choquantes
Hun Sen aurait ordonné l’assassinat d’un franco-cambodgien en Thaïlande
La Thaïlande accuse Hun Sen d’avoir menacé sa sécurité nationale
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Conflit Thaïlande – Cambodge : une diversion pour les centres d’appels ?
Horreur des centres d’appels au Cambodge : kidnapping, torture, viol
Un Thaïlandais kidnappé et torturé dans un centre d’appel au Cambodge est mort dans une prison
Le Cambodge aidera-t-il la Thaïlande dans la lutte contre les gangs de centres d’appels ?
Source : Bangkok Post
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2 commentaires
Très malsain, cette « ambiance » à la frontière avec le Cambodge !!!
Et les dirigeants cambodgiens qui atteignent un sommet de mauvaise foi en affirmant que l’Armée thaïlandaise pose elle-même des mines en territoire thaïlandais pour blesser ou tuer ses propres soldats !!!
Dans ce domaine, Trump, expert en la matière, est battu à plate couture…
Et tonton Macron là-dedans ?
Lui qui assurait de tout son soutien les autorités thaïlandaises et voulait être le médiateur international de la paix entre les 2 pays ???
Silence… de mort, cette fois !
SVP, ne parlez pas du makron, on le subit assez !!!
Silence est 1 mot de trop dans la dernière ligne pour ce fouille mer…