Pourquoi les touristes chinois se ruent sur la Thaïlande
Un article intéressant qui rappel ce que beaucoup de gens ont oublié, que c'est un film chinois, une comédie qui a eu un succès fou en Chine, "Lost in Thailand" qui est à l'origine du boum des touristes chinois dans le pays.
D'ailleurs, si quelqu'un a un lien pour voir ce film en français ou en anglais, j'ai beau chercher, je ne trouve que des versions en chinois, c'est surprenant car je suis sur qu'il aurait aussi un grand succès dans le reste du monde.
L'article de asialyst.com :
"De 5 à 10 millions entre 2014 et 2018. En l’espace de quatre ans, la Thaïlande a vu doubler le nombre de touristes chinois.
Quelles sont les raisons de cette « ruée » ?
Quel est son poids dans l’économie de la Thaïlande ?
Jusqu’où peut aller la tendance ?
Fin septembre, à l’aéroport de Dong Muang un officier de police a giflé un touriste chinois qui n’avait pas les documents requis pour l’entrée en Thaïlande.
La vidéo de cette altercation a envahi la toile à la veille du long week-end du 1er octobre lors de la fête nationale.
Cinq mois après la disparition de plusieurs dizaines de touristes chinois dans un naufrage qui avait provoqué la chute de 12 % des entrées en août, le Premier ministre thaïlandais se devait de réagir !
Il a aussitôt adressé ses excuses à la Chine.
Vidéo de l'altercation :
https://www.youtube.com/watch?time_continue=86&v=KJwE4K9SDAs
Depuis l’arrivée au pouvoir en Thaïlande de la junte militaire, le tourisme est le moteur le plus dynamique de l’économie.
Après avoir longtemps caracolé en tête du palmarès de la croissance en Asie du Sud-Est, le pays est à la traîne.
Ce ralentissement a des causes structurelles : l’évolution de la démographie et la baisse des entrées sur le marché du travail.
Mais il s’explique également par l’endettement des ménages et plus encore, par l’incertitude politique qui érode la confiance des investisseurs.
Rapporté au PIB, l’investissement privé a fortement diminué depuis le coup d’État.
En outre, non seulement la Thaïlande attire moins les IDE mais au cours des trois dernières années, les entreprises thaïlandaises ont davantage investi à l’étranger que les étrangers n’ont investi en Thaïlande.
Durant cette période, la croissance annuelle s’est élévé à 3,5 % l’an. Sans le tourisme, elle n’aurait pas dépassé 2,5 % par an.
Première destination des touristes chinois après Hong Kong
La Chine est devenue le premier émetteur mondial de touristes, avec dix millions en 2000, 57 millions en 2010 et 158 millions en 2018.
Les marges de progression sont considérables car moins de 10 % la population possède un passeport.
Depuis deux ans, la Thaïlande est la première destination des touristes chinois après Hong Kong mais devant le Japon et la Corée.
Parmi les déclencheurs de cette fièvre chinoise, l’énorme succès du « road movie » sorti en 2012 : Lost in Thailand, ou les aventures de deux employés partis à la recherche de leur patron au « Pays du sourire ».
Bande annonce du film : Lost in Thailand
https://www.youtube.com/watch?v=TpWGqC2iubU
Autres raisons de la vague touristique chinoise en Thaïlande, un taux de change favorable – le bath s’est déprécié par rapport au dollar jusqu’en 2015 – et les propositions alléchantes des tours-opérateurs chinois basés en Asie du Sud-Est.
Ces derniers appâtent les clients avec des séjours à des prix défiants toute concurrence, les « Zero dollar tours », les amènent dans des magasins gérés par des Chinois et font pression pour qu’ils achètent, allant jusqu’à confisquer les clés des chambres des récalcitrants !
Depuis 2016, l’administration thaïlandaise a fermé plusieurs de ces officines.
La conséquence de ce boom du tourisme est la saturation des sites (fermeture de Phi Phi island et de plages à Phuket) et l’engorgement de tous les aéroports qui ont engagé des travaux d’extension.
Quel poids dans l’économie thaïlandaise ?
Les entrées en Thaïlande de touristes chinois ont doublé : de 5 à 10 millions entre 2014 et 2018. ce qui a propulsé le royaume parmi les premières destinations touristiques au monde.
Accueillant beaucoup moins de voyageurs étrangers que la France (respectivement 37 et 87 millions), la Thaïlande la dépasse en termes de recettes.
Avec 60 milliards de dollars, elle se classe au troisième rang mondial derrière l’Espagne et les États-Unis.
Ces recettes en dollars ont augmenté plus vite que les entrées (50 % et 35 % entre 2014 et 2017).
En 2018, les Chinois dépenseraient en moyenne 1 200 dollars par séjour.
Par ailleurs, même si les voyages organisés sont le mode privilégié de voyage des Chinois, en Thaïlande ils sont proportionnellement plus nombreux à s’aventurer seuls (60 % des entrées sont individuelles).
Les revenus tirés du tourisme représentent un quart des exportations de biens.
Quel est le poids de cette activité dans l’économie ?
En Thaïlande comme partout ailleurs, il ne se réduit pas à la part de l’hôtellerie et de la restauration dans le PIB – 5,3 % en 2017.
Le rôle du tourisme ne s’apprécie pas en mesurant l’offre – car le « tourisme » est un composite qui rassemble non seulement des services (hébergement, restauration) mais aussi les biens achetés par les touristes et ceux que se procurent les sociétés de services auxquels on ajoute les effets induits par les salaires versés à ces entreprises.
La mesure des effets indirects et induits, selon les Comptes Satellites du Tourisme, montre qu’en Thaïlande le tourisme représente 14 % du PIB et emploie 6 millions de personnes.
Les Chinois ne font pas que visiter la Thaïlande.
En 2018, à Bangkok, un acheteur étranger sur deux d’appartement dans un condominium est de nationalité chinoise.
L’effondrement de l’investissement immobilier chinois aux États-Unis, les mesures prises en Malaisie (suspension du projet de Forest City à Johore) et la fermeture du marché immobilier aux non-résidents après l’afflux d’investisseurs chinois en Nouvelle-Zélande amènent plus d’acquéreurs chinois en Thaïlande.
L’IDE chinois dans le pays est modeste, dix fois moindre que le Japon depuis 2010, mais cela pourrait évoluer car la capitale thaïlandaise se classe à la dixième place parmi leurs destinations préférées.
Une manne pour Bangkok, une arme pour Pékin
Les touristes chinois ne montent pas plus au ciel que les arbres.
Aussi serait-il imprudent de prolonger la tendance des cinq dernières années pour conclure qu’ils seront vingt millions de Chinois à visiter la Thaïlande en 2025.
D’ores et déjà, la baisse de la parité du yuan qu’aggrave le conflit commercial sino-américain diminue les sorties.
En outre, on ne peut pas exclure pour les années à venir un coup de froid entre les deux pays, comme ce fut le cas en Corée en 2017 après la réaction chinoise à l’installation d’un système de défense antimissile THAAD qui a provoqué la baisse des ventes automobiles, le boycott des magasins Lotte et la chute brutale (de 8 à 4 millions) des entrées de touristes.
La manne touristique chinoise peut se transformer en arme car Pékin a les moyens de bloquer ou dissuader ses ressortissants de visiter pays donné.
Beaucoup moins présents que les Chinois en Thaïlande, les Indiens sont de plus en plus nombreux à visiter le royaume – Bangkok est à deux ou trois heures d’avion du sous-continent.
Leurs entrées ont dépassé le million en 2017 et les enquêtes montrent que la Thaïlande est leur destination préférée.
Les Indiens seront-ils saisis par la même fièvre que les Chinois ?
Source : asialyst.com
Des rappeurs anti-junte font face à des accusations en vertu de la loi sur les infractions informatiques
Le groupe Rap contre la dictature (RAD) fait l’objet de poursuites en vertu de la loi sur la criminalité informatique après que leur chanson «My Country’s Got…» est devenue virale.
Petite parenthèse : il faut se méfier des contenus soit disant "viral", j'ai eu l'occasion de voir personnellement comment Youtube, efface les j'aime sur les vidéos gênantes pour la politique US pour ne pas qu'elles soient mise en avant.
La Chine et la Russie ont créé leurs propres réseaux sociaux après avoir compris que ceux de l'occident servaient a manipuler les populations au profit de la politique américaine et toutes les dernières guerres de l'OTAN et révolutions colorées ont été mené par les USA avec l'aide de ces réseaux.
Donc quand on nous annonce qu'une chanson ou autres informations contre un gouvernement que les américains veulent changer est devenue "viral", il faut garder du recul, c'est peut-être vrai, mais cela peux faire aussi partie de leurs nouvelles guerres médiatiques pour décrédibiliser des dirigeants.
Le groupe Rap contre la dictature (RAD) fait l’objet de poursuites en vertu de la loi sur la criminalité informatique après que leur chanson «My Country’s Got…» est devenue virale.
Pol Colonel Siriwat Deepor, de la Division de la répression de la criminalité technologique (TCSD), a déclaré hier que la police avait reçu l'ordre d'identifier les rappeurs et d'explorer la possibilité de porter plainte.
La police pense que le son des rappeurs auraient pu violer la loi sur les crimes informatiques, pour : mensonge, atteinte à la sécurité nationale et provocation de la panique publique (sic), a-t-il déclaré.
Le contenu de la chanson diffame le pays, a déclaré le porte-parole, ajoutant que cela pourrait avoir des conséquences sur l’économie et entraîner une perte de confiance des investisseurs.
Les rappeurs seront convoqués, a déclaré Siriwat.
La police a déclaré qu'elle accélérerait le processus judiciaire car la chanson avait un impact négatif sur le pays.
Le clip vidéo de My Country’s Got… de RAD a été mis en ligne sur YouTube lundi.
La vidéo montre différents rappeurs parler des questions sociales et politiques, en particulier celles entourant les coups d'Etat militaires.
Le fond de la vidéo montre une scène historique du massacre du 6 octobre 1976.
La vidéo a recueilli près de 2 millions de vues à ce jour, avec plus de cent mille like (nous en sommes à 6 millions + 300 000 like).
Le hashtag #MyCountrysGot est également devenu viral, avec des discussions sur les problèmes auxquels le pays est confronté.
Un grand nombre d'internautes ont été profondément touchés par la chanson, mais le porte-parole du gouvernement, Puttipong Punnakanta, a exprimé hier sa déception face à la vidéo.
Il s'est demandé si des groupes avaient comploté pour produire cette chanson controversée.
Source : thaivisa
Vichai Srivaddhanaprabha, le thaïlandais président du club de foot Leicester est décédé dans le crash de son hélicoptère.
"C'est avec le plus profond regret et le coeur brisé que nous confirmons que notre président, Vichai Srivaddhanaprabha, faisait partie de ceux qui ont tragiquement perdu leurs vies samedi soir lorsqu'un hélicoptère le transportant lui et quatre autres personnes s'est écrasé à l'extérieur du King Power Stadium. Aucune des cinq personnes à bord n'a survécu"
a indiqué le club de cette ville du centre de l'Angleterre dans un communiqué publié sur son site internet.
Les identités des quatre autres victimes n'ont pas été précisées.
Qui était Vichai Srivaddhanaprabha ?
Je ne le connaissais pas mais j'ai fais une petite recherche car j'ai toujours un doute après un accident d'hélicoptère touchant une personnalité...
En 2007, un an après que l'ex-premier ministre Thaksin Shinawatra, l'ancien propriétaire de Manchester City, ait été destitué de ses fonctions par un coup d'Etat, Srivaddhanaprabha avait envisagé des démarches légales visant à briser son monopole en franchise de droits.
Dans un royaume où les relations comptent, Srivaddhanaprabha appartenait fermement à l’establishment royaliste qui a débouté Thaksin. Sa famille a reçu son nom de famille royal en 2013.
Sa "famille anglaise" lui rend hommage
Le club a salué "un grand homme", louant la "gentillesse" et sa "générosité" de Vichai Srivaddhanaprabha "dont la vie a été définie par l'amour qu'il a consacré à sa famille et à ceux qu'il a dirigés avec tant de succès".
"Leicester City était une famille sous sa direction.
C'est en tant que famille que nous effectuerons notre deuil et poursuivrons la poursuite d'une vision pour le club qui est maintenant son héritage".
De nombreux amateurs de football ont afflué dimanche toute la journée aux abords du stade, déposant des bouquets de fleurs et des écharpes aux couleurs du club et se recueillant silencieusement.
Vichai Srivaddhanaprabha était très populaire auprès des supporters du club qui ont souligné auprès de l'AFP sa réussite et sa générosité.
Le Thaïlandais, qui avait fait fortune grâce aux magasins de duty free, avait acheté Leicester City pour environ 40 millions de livres en 2010 et était parvenu à faire du club de seconde division le champion de la Première League en 2016.
Les supporters qui le souhaitent pourront laisser un message dans un livre de condoléances qui sera mis à disposition au Stade King Power à partir de mardi matin, ou dans un livre de condoléances en ligne, via le site internet du club, a indiqué Leicester City.
Le club a aussi annoncé le report du match prévu mardi contre Southampton en Coupe de la Ligue.
"Tous les membres du club ont été profondément touchés par la réponse remarquable de la famille du football, dont les messages de soutien et de solidarité ont été particulièrement appréciés en cette période difficile", indique le communiqué de Leicester City.
Source : Yahoo.fr et nationmultimedia.com
La Thaïlande sous le choc après l’annonce du décès de Vichai
Les Thaïlandais ont été abasourdis lundi par la nouvelle du décès du milliardaire Vichai Srivaddhanaprabha, dont l’impressionnant succès comme propriétaire de Leicester City a fait rejaillir un prestige international sur le royaume, suscitant la fierté dans un pays fana de foot anglais.
Vichai Srivaddhanaprabha, 60 ans, est décédé lorsque son hélicoptère s'est écrasé sur un parking à l'extérieur du stade King Power, peu après le match nul 1-1 de son équipe contre West Ham samedi.
Pendant presque toute sa vie, ce magnat discret, cinquième homme le plus riche de Thaïlande, qui a engrangé des milliards de dollars de son monopole King Power, n'était pas un nom très connu dans son pays natal.
Mais cela a changé avec le titre de champion de Premier League anglaise décroché contre toute attente par Leicester City en 2016, la plus improbable des victoires du championnat national le plus regardé au monde.
Même s'il continuait d’esquiver les interviews, Vichai était un habitué des matchs de Leicester. Et son visage, ainsi que la marque King Power, étaient devenus synonymes du succès à l'étranger des entreprises thaïlandaises.
Les Thaïlandais se sont réveillés lundi avec la confirmation de sa mort - une fin brutale à une réussite internationale dans un pays parfois tourné vers l’intérieur.
"Il était une source d'inspiration pour les Thaïlandais car il était bien connu et avait beaucoup de succès sur la scène internationale", a déclaré Chamat Uchukanokkul, 39 ans, à l'AFP lors de son voyage au travail.
"Il a montré que nous pouvions tout faire si nous nous mettons dans le bon état d’esprit pour le faire."
Cet homme d'affaires bien connecté était réputé pour son agilité dans le jeu politique complexe de la Thaïlande - complots en coulisses, coups d'État, gouvernements civils éphémères et complications juridiques.
Le vétéran politique influent Anutin Charnvirakul décrit son ami de longue date comme un "Grand Frère" et "une idole".
"Il n'était pas un enfant issu d'une famille riche, mais un vrai combattant (...) il a connu un succès énorme en peu de temps", a-t-il déclaré à l'AFP. "
Il était définitivement un modèle pour la nouvelle génération, généreux et aimé de ses pairs.
"Il a acheté ce petit club de football et l'a aidé à remporter le championnat.
Il s’en souciait."
Leicester City était peu connu en Thaïlande avant son incroyable saison 2016.
Mais à l'approche du titre, le royaume s'est rassemblé autour d'une success story thaïlandaise: des centaines de fan zones avec projections de matchs avaient alors été mises en place par le groupe, avec bière et nourriture gratuites.
Au centre commercial King Power, dans le centre-ville de Bangkok, la plupart des employés se montraient très discrets lundi, signe d’une entreprise fortement hiérarchisée qui détient les concessions duty-free dans les aéroports et les principaux sites touristiques de l'un des pays les plus visités au monde.
Mais une vendeuse, qui a refusé de donner son nom, a tout de même déclaré avoir pleuré lorsque la nouvelle de la mort de Vichai a été annoncée lundi matin. "Je travaille ici depuis un an seulement, mais j’ai pu ressentir qu’il était gentil", a-t-elle expliqué, expliquant que Vichai se promenait souvent dans les magasins pour saluer les employés lorsqu’il faisait sa tournée. "
C'était un homme que nous devons admirer ... bien que son dernier souffle soit passé, on se souviendra de sa réputation pour toujours", a déclaré Chutitorn Apichainan sur la page Facebook officielle de Leicester City pour la Thaïlande.
La police britannique a donné les noms des quatre autres victimes de l'accident: Nursara Suknamai - actrice et finaliste de Miss Thailand Universe en 2005 - et Kaveporn Punpare, membres du personnel de Vichai, le pilote Eric Swaffer et la passagère Izabela Roza Lechowicz.
Source : lepetitjournal.com
Les voyageurs dépensent plus d’argent en Thaïlande que partout ailleurs en Asie
C’est la quatrième destination touristique la plus rentable au monde.
Il y a un peu plus d’un an, j’ai mangé au Nahm, à Bangkok, et j’en suis sorti après avoir payé à peine 60 $ pour un menu dégustation qui se classe actuellement 49e sur la liste des 50 meilleurs restaurants du monde.
Mon grand hôtel cinq étoiles, l’Anantara Siam, avec ses peintures murales dorées et ses cours paysagées, m’a coûté 150 $ la nuit, y compris un buffet de petit-déjeuner qui était vraiment digne d’un roi.
Même le souvenir le plus cher que j’ai acheté en ville, une figurine d’éléphant avec nacre incrustée, coûtait moins cher qu’une sortie typique chez McDonald’s à New York.
Pourtant, selon une visualisation des données récentes de l’Organisation Mondiale du Tourisme de l’ONU recueillies par HowMuch, une agence financière de formation et d’infographie, la Thaïlande dépasse tous les autres pays d’Asie en ce qui concerne les dépenses touristiques.
L’an dernier, elle a perçu 57 milliards de dollars en recettes du tourisme international, doublant presque Macao (36 milliards), le Japon (34 milliards), Hong Kong (33 milliards) et la Chine (33 milliards).
Globalement, les seuls pays qui gagnent plus que la Thaïlande en termes de dollars touristiques sont la France (61 milliards de dollars), l’Espagne (68 milliards de dollars) et les États-Unis, qui remportent la médaille d’or, avec 211 milliards de dollars.
Tout se résume à une question de volume.
Les arrivées d’étrangers pourraient atteindre 40 millions l’an prochain, ce qui représente plus de la moitié de la population du pays.
Rebecca Mazzaro, spécialiste chez ATJ, une agence de voyages explique :
" En Thaïlande, il y en a pour tous les goûts, de l’île privée avec sa villa privée aux repas de rue incroyables qui ne coûtent que quelques dollars, il y a une diversité et une variété qui existent dans peu d’autres marchés.
Il n’est pas surprenant que beaucoup de gens s’y rendent – et dépensent".
Un boom du luxe à venir
Bien que des failles dans les données de l’OMT rendent difficile la détermination des dépenses par visiteur dans chacun de ces pays, compte tenu des développements récents et à venir, ce nombre est susceptible d’augmenter.
John Blanco, directeur général de la future Capella Bangkok cinq étoiles, qui ouvrira au printemps prochain avec 101 suites face au fleuve Chao Phraya a déclaré :
« Il ne fait aucun doute que Bangkok – et la Thaïlande en général – n’a pas toujours été perçue comme une destination de valeur, mais il y a eu un réel effort pour changer cette perception« .
Le Global Destination Cities Index annuel de Mastercard a récemment classé Bangkok comme la ville la plus visitée en 2017 pour la troisième année consécutive.
L’étude, fondée sur des sources de données publiques non divulguées, plutôt que sur les transactions des titulaires de carte, indique que les voyageurs déboursent 173 $ par jour dans la capitale thaïlandaise, comparativement à 537 $ à Dubaï ou 286 $ à Singapour.
Cette année, il prévoit que les voyageurs dépenseront 14 % de plus.
D’ici l’an prochain, la ville aura encore plus d’occasions d’investir, dans de nouveaux centres de villégiature exceptionnels comme Four Seasons, Rosewood Mandarin Oriental et Waldorf Astoria, ainsi que dans un complexe commercial mixte à Bal Harbour, Icon Siam, qui représente 1,6 milliard de dollars.
Lors de son ouverture en novembre, ce dernier accueillera des restaurants de grands chefs, dont Alain Ducasse et un avant-poste du grand magasin Takashimaya à Tokyo.
L’hôtel Capella abritera le restaurant de Mauro Colagreco, chef du Mirazur à Menton, en France, qui possède deux étoiles Michelin.
« Il y a beaucoup plus de viande sur l’os maintenant« , a dit John Blanco au sujet des offres de luxe dans la capitale.
Dino Michael, directeur mondial de Waldorf Astoria Hotels and Resorts, est d’accord.
Il a déclaré à Bloomberg : « Cela fait quelques années que nous constatons la montée en puissance de Bangkok, le consommateur est devenu plus sophistiqué, la scène gastronomique est donc devenue plus sophistiquée« .
Et pourtant, c’est cet attrait intemporel qui l’a amené à ouvrir la première propriété de la marque en Asie du Sud-Est à Bangkok en août, une tour vitrée avec une vue panoramique spectaculaire sous presque tous les angles.
Parmi les arguments de vente de Bangkok, dit-il, figurent une infrastructure et un transport aérien solides, une « profondeur et une diversité de touristes » et une culture de l’hospitalité bien ancrée.
Pour les touristes et les marques qui songent à cartographier la région, Michael ajoute : « Bangkok jouit d’une renommée mondiale et c’est un point de départ évident« .
Les pièges de la popularité
Il peut y avoir un prix à payer pour la popularité, en particulier sur les plages et les îles de Thaïlande.
Déjà, des foules de fêtards à bord de yachts commerciaux ont causé tant de dommages à l’écosystème marin vierge de la baie de Maya – la magnifique toile de fond du film The Beach avec Leonardo DiCaprio en 2000 – que la zone a fermé quatre mois plus tôt cette année pour se rétablir.
Incapable de rebondir assez vite, elle est maintenant fermée indéfiniment.
Cela fait suite à des mesures similaires dans les îles voisines de Koh Khai et de Koh Tachai, où le corail a été détruit à un rythme dévastateur.
A Phuket, la 12ème destination la plus visitée au monde pour Mastercard, la population locale de tortues a fortement diminué, en corrélation avec l’augmentation de la pollution sur les plages.
Elle a conduit 70 hôteliers à se regrouper pour promouvoir la durabilité et encourager une meilleure éthique chez les voyageurs.
Et dans le nord de la Thaïlande, la croissance spectaculaire du tourisme a conduit à un essor inquiétant du tourisme non éthique de la faune, souvent axé sur les éléphants et les tigres.
La capitale, quant à elle, est restée largement à l’écart de ces problèmes liés aux visiteurs – peut-être parce qu’il est difficile de justifier un mauvais comportement dans une ville avec 40 000 temples bouddhistes.
Catherine Heald, fondatrice et chef de la direction de l’Asia outfitter Remote Lands a affirmé :
« Bien sûr, le tourisme sexuel est bien vivant, qu’on le veuille ou non, mais en fin de compte, le tourisme a vraiment stimulé l’économie locale« .
Avec 57 milliards de dollars par an, c’est indéniable.
Source : bloomberg.com traduit par : reseauinternational.net
Le baht s'affaiblit face au dollar
Un organisme de recherche associé aux banques du pays prévoit que le baht restera sous pression et s’affaiblira face au dollar américain cette semaine.
Le Centre de recherche Kasikorn prévoit que la monnaie thaïlandaise se négociera entre 32,30 et 33,20 Baht par dollar américain cette semaine.
La raison en est le rapport économique de septembre de la Banque de Thaïlande et le rapport sur l’inflation du mois d’octobre du Ministère du Commerce. KResearch a noté que le baht s'était affaibli la semaine dernière à 33,09 bahts / dollar américain, après que les exportations du pays se soient contractées plus que prévu.
Le marché était sous la pression de la vente d'actions thaïlandaises par des investisseurs étrangers tout au long de la semaine.
L’agence a ajouté que l'attrait pour le dollar américain s’intensifiait en raison de l’aversion des investisseurs pour le risque suscité par le conflit budgétaire entre l’Italie et l’Union européenne ainsi que par le ralentissement économique en Chine.
La faiblesse du baht par rapport au dollar ne présage pas du rapport entre le baht et l'euro.
Le dollar est également soutenu par les données économiques américaines meilleures que prévu publiées la fin de la semaine dernière.
Source : Thaivisa.com


