Accueil De touriste à résident, la Thaïlande change tranquillement

De touriste à résident, la Thaïlande change tranquillement

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Couple au bord d'une piscine en Thaïlande

Au-delà des chiffres du tourisme, un autre phénomène transforme la Thaïlande : celui de visiteurs qui choisissent de rester.

Cet article propose une analyse de fond sur une évolution discrète mais durable : la Thaïlande n’attire plus seulement des touristes, elle devient un pays de résidence pour un nombre croissant d’étrangers.

La nationalité des visiteurs et des résidents évolue également, reflétant une diversification progressive des profils étrangers en Thaïlande.

Un article de Victor Wong (Peerasan Wongsri), expert en finance et fiscalité :

La Thaïlande a toujours su attirer les gens.

Depuis des décennies, les visiteurs viennent pour des raisons évidentes : le climat, les prix abordables, la nourriture et un mode de vie qui semble plus léger que celui qu’ils ont laissé derrière eux.

Ce qui a changé aujourd’hui, ce n’est pas l’attrait en soi, mais qui reste et pour combien de temps.

En 2025, la Thaïlande a enregistré un peu plus de 30 millions d’arrivées étrangères, générant environ 1 400 milliards de bahts de recettes touristiques.

Ces chiffres sont souvent cités, généralement pour démontrer la reprise ou la croissance.

Ils sont importants, mais ils ne racontent pas toute l’histoire.

Un changement plus discret se produit derrière ces chiffres spectaculaires.

De visiteurs à résidents

Station balnéaire de Pattaya

Station balnéaire de Pattaya.

Des villes comme Pattaya illustrent clairement cette évolution.

Au-delà des hôtels et des touristes de passage, Pattaya accueille désormais une population importante de résidents étrangers de longue durée, de retraités, de propriétaires immobiliers, de petits entrepreneurs et de familles qui ont choisi non seulement de visiter la Thaïlande, mais aussi d’y vivre.

Selon les estimations, la population étrangère à long terme à Pattaya se situe entre 40 000 et 70 000 personnes.

Il ne s’agit pas de visiteurs saisonniers, ils louent ou possèdent des maisons, utilisent les hôpitaux locaux, font leurs achats sur place et restent dans la ville année après année.

Leur empreinte économique est régulière plutôt que spectaculaire, mais elle est substantielle.

Le profil des visiteurs a changé

Devantures de boutiques affichant des langues étrangères et passants de plusieurs nationalités dans une rue de Pattaya

Devantures de boutiques affichant des langues étrangères et passants de plusieurs nationalités dans une rue de Pattaya. Photo : Pattaya Mail

Pendant de nombreuses années, l’ouverture de la Thaïlande à l’étranger s’est concentrée sur trois langues : le thaï, l’anglais et le chinois.

Cela reflétait la réalité de l’époque.

Aujourd’hui, cette réalité est plus complexe, les ressortissants russes figurent désormais régulièrement parmi les principaux marchés émetteurs de la Thaïlande et constituent l’une des plus grandes communautés de résidents de longue durée à Pattaya.

Les panneaux en russe ne s’adressent plus uniquement aux touristes ; ils existent parce que la vie quotidienne en a besoin.

Dans le même temps, les visiteurs du Moyen-Orient, en particulier des États du Golfe et de Dubaï, sont devenus plus visibles.

Si leur nombre est modeste par rapport aux marchés du tourisme de masse, leurs dépenses, elles, ne le sont pas.

Selon les estimations, 150 000 à 200 000 visiteurs viennent chaque année des Émirats arabes unis, avec des dépenses par voyage bien supérieures à la moyenne mondiale.

Ils restent plus longtemps, voyagent en famille et dépensent beaucoup en soins de santé, en immobilier et en services.

Il ne s’agit pas de tendances passagères.

La langue comme infrastructure

Touristes sur une plage de Pattaya

Touristes sur une plage de Pattaya. Photo : Pattaya Mail

La langue est souvent considérée comme une question « secondaire », quelque chose de souhaitable mais pas essentiel.

Dans la pratique, elle fonctionne davantage comme une infrastructure.

Lorsque la communication fonctionne, les affaires se déroulent facilement.

Lorsque ce n’est pas le cas, des intermédiaires apparaissent, les coûts augmentent et la confiance s’érode.

À Pattaya, de nombreuses entreprises comptent désormais sur du personnel étranger ou des traducteurs informels pour servir leurs clients russophones ou arabophones.

Cela fonctionne, mais ce n’est pas un signe de force.

C’est le signe d’une adaptation qui se fait sans planification.

Le but n’est pas que tous les Thaïlandais parlent russe ou arabe, il s’agit plutôt de reconnaître l’importance économique de ces langues, qu’elle soit reconnue ou non.

Un pays que les gens choisissent

Femmes russes à Koh Samui

Femmes russes à Koh Samui. Photo : Joshua Resnick.

La Thaïlande reste, à tous égards, l’un des pays les plus attractifs d’Asie du Sud-Est.

Les gens la choisissent non seulement pour leurs vacances, mais aussi pour y passer plusieurs années de leur vie.

Ce choix apporte des opportunités, mais aussi des responsabilités.

Il ne suffit pas d’être accueillant, il faut être prêt et savoir s’adapter en douceur.

Dans ce contexte, la langue n’est pas une question d’identité ou de guerre culturelle, c’est une question de pragmatisme.

Les pays qui prospèrent sont rarement les plus bruyants.

Ce sont ceux qui remarquent les changements tôt et y répondent sans drame.

La Thaïlande a toujours été attrayante, la question est maintenant de savoir si elle est prête à s’adapter, calmement et délibérément, au monde qu’elle attire.

À retenir
  • La Thaïlande n’attire plus seulement des touristes, mais un nombre croissant de résidents étrangers de longue durée.
  • Des villes comme Pattaya illustrent cette évolution, avec une population étrangère installée de façon durable.
  • Le profil des visiteurs évolue, notamment avec la montée des résidents russes et des voyageurs du Moyen-Orient.
  • La langue devient un enjeu économique et pratique, au même titre qu’une infrastructure.
  • Cette transformation silencieuse pose la question de l’adaptation progressive du modèle d’accueil thaïlandais.

Voir aussi :

Vivre en Thaïlande : les bons et les mauvais côtés

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Le guide pour prendre sa retraite en Thaïlande : tout ce que vous devez savoir

Le secret de l’attrait de la Thaïlande pour les retraités expatriés ?

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Source : Pattaya Mail

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