Une Thaïlandaise a échappé à une tentative de viol, mais a été accusée ensuite d’effraction et a dû payer un pot-de-vin à la police.
Article publié le 1er août 2023 et actualisé le 2 août suite à un complément d’information, voir : Un policier thaïlandais qui a demandé de l’argent ou du sexe à une victime va être licencié
La victime d’une tentative de viol a raconté ce qu’il lui était arrivée en octobre de l’année dernière, dans la province de Saraburi, dans le centre de la Thaïlande.
Sa voiture est tombée en panne au milieu de la nuit et un homme lui a proposé de l’aider à pousser son véhicule.
Mais, l’histoire a pris un tour effrayant lorsque l’homme, après avoir poussé la voiture dans une zone déserte, l’a emmené chez lui et l’a enfermée dans une pièce de sa maison.
Grâce à sa rapidité d’esprit, la femme a réussi à s’échapper et s’est réfugiée chez un voisin.
Elle a ensuite déposé une plainte au poste de police, mais plutôt que de l’aider, les policiers l’ont placée en détention sur la base d’allégations d’effraction abusive formulées par le voisin chez qui elle était entrée par effraction lors de sa fuite.
Une histoire similaire est arrivée à un couple de Thaïlandais à Trat (voir ici), dans l’est du pays.
Bien que l’homme ait ensuite retiré sa plainte, l’officier de police a insisté pour poursuivre l’affaire, affirmant qu’il s’agissait d’une affaire criminelle qui ne pouvait être retirée.
L’officier, qui a le grade de capitaine de police, a exigé 100 000 bahts (2 658 euros) en promettant de ne pas l’inculper et de ne pas porter l’affaire devant le procureur.
Le policier lui a également proposé de l’aider à classer son affaire si elle entrait dans une relation intime avec lui.
Incapable de répondre à ses demandes, elle a finalement réussi à négocier jusqu’à 10 000 bahts (266 euros).
Voir aussi : Les conseils d’un avocat face à la police thaïlandaise
L’avocat Kun Jom Palang, après avoir découvert le traitement injuste de la victime, a pris en charge sa plainte.
Il a déclaré que l’officier en question avait déjà été accusé à deux reprises d’avoir cherché à obtenir des avantages indus.
Ce comportement répété nécessitait que les allégations soient traitées avec droiture.
Le chef adjoint de la police nationale, le lieutenant général de police Surachate Hakparn, a déclaré que les preuves présentées et le témoignage de la victime seraient examinés minutieusement afin de déterminer si l’agent en question pouvait être accusé de manquement à ses devoirs en vertu de l’article 157.
Surachate a averti le public d’être vigilant en cas de promesses de la part d’officiers de police offrant leur aide dans des affaires juridiques et a exhorté les gens à contacter immédiatement le superviseur de la zone concernée.
Par-dessus tout, il a rappelé qu’il ne fallait en aucun cas transférer de l’argent à un policier.
Malheureusement, ce genre d’histoire est fréquent en Thaïlande et les policiers reconnus coupables sont rarement condamnés, ils se retrouvent en général juste muté dans un autre poste de police, où ils peuvent continuer leurs activités criminelles.
Une grande majorité des policiers thaïlandais sont honnêtes, mais les policiers corrompus ou liés à des affaires criminelles font régulièrement la une des journaux thaïlandais.
Voir entre autre :
Un officier de police thaïlandais impliqué dans la série de meurtres au cyanure
6 policiers thaïlandais inculpés pour avoir extorqué une touriste
Comment les mafias chinoises et les policiers corrompus sapent la sécurité de la Thaïlande
Que faire si la police thaïlandaise vous arrête et tente de vous racketter ?
Les opérateurs touristiques de Thaïlande exaspérés par les arnaques policières
2 Malaisiens accusent la police thaïlandaise d’extorsions après des vols de voitures
Un ex-policier abat 37 personnes, dont 23 enfants, dans une crèche en Thaïlande
Le policier tueur « Joe Ferrari » condamné à la prison à vie
Source : The Thaiger
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2 commentaires
Je cite le chef adjoint de la police nationale, le lieutenant général de police Surachate Hakparn, qui a déclaré « »que les preuves présentées et le témoignage de la victime seraient examinés minutieusement afin de déterminer si l’agent en question pouvait être accusé de manquement à ses devoirs en vertu de l’article 157″ ». Fin de citation.
Il est heureux que la victime de cette tentative de viol de la part d’un Thaïlandais inconnu de la victime et d’extorsion de fonds et de pot-de-vin de la part du policier qui devait recevoir et instruire la plainte de celle-ci ait pu trouver une aide juridique auprès d’un avocat qui va porter l’affaire devant la justice par les voies légales.
Que faut-il de plus pour que ce policier soit reconnu coupable de comportement inapproprié dans l’exercice de sa profession, de proposition de rapports sexuels et de corruption d’une victime venu déposer une plainte…. pour enlèvement et tentative de viol !!!
Encore une fois, le policier corrompu va-t-il s’en sortir ou fera t-il l’objet d’une sanction afin de servir d’exemple ?
Pour ma part, le comportement odieux de ce policier mérite qu’il soit purement et simplement radié des forces de l’ordre et obligé de démissionner.
Aussi simple que cela.
Mais entre cette sanction qui me paraît évidente et la réalité, il y a encore trop souvent un fossé que peu de magistrats franchissent malheureusement.
Rien que le fait de fermer les yeux sur les activités illégales de leurs collègues font d’eux des policiers qui ne sont pas honnêtes, donc une grande majorité des policiers ne sont pas honnêtes… contrairement à ce que dit l’article.
Ne rien dire c’est être complice… surtout quand ton boulot est d’arrêter les criminels…