L’Organisation thaïlandaise de lutte contre la corruption (ACT) a publié un rapport sur les affaires de corruption très médiatisées.
Le lundi 23 décembre, Mana Nimitmongkol, président de l’ACT, a déclaré que le rapport énumère les scandales de corruption qui ont attiré l’attention du public au cours de l’année écoulée.
Certaines affaires concernent des actes de fraude flagrants, tandis que d’autres ont affecté la qualité de vie des Thaïlandais, a-t-il déclaré, ajoutant que ces affaires reflétaient l’incapacité des fonctionnaires à faire respecter la loi, ou une mauvaise application de la loi.
Les affaires liées à la famille Shinawatra

L’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra lors de son retour en Thaïlande en août 2023 et après sa sortie de l’hôpital de la police où il a purgé les 6 mois de sa peine de prison en février 2024.
La première affaire concerne des fonctionnaires accusés d’avoir permis à l’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra de séjourner dans un hôpital plutôt qu’en prison.
Thaksin a été autorisé à séjourner à l’hôpital général de la police (PGH) pendant 180 jours, bien que certains doutent qu’il ait été gravement malade comme annoncé.
La Commission nationale anti-corruption (NACC) enquête sur 12 fonctionnaires du Département de l’administration pénitentiaire et de l’Hôpital général de la police.
Préparation pour le retour de Yingluck Shinawatra ?

Yingluck Shinawatra lors de son procès en 2017, elle a ensuite fui le pays juste avant que la Cour suprême ne la condamne à cinq ans de prison.
Une autre affaire concerne la libération anticipée d’Apichart Jansakulporn, un homme d’affaires condamné à 48 ans de prison pour son implication dans le scandale de la politique de rachat du riz à un coût supérieur lancé par l’ancienne Première ministre, Yingluck Shinawatra, la sœur de Thaksin.
Voir : Thaïlande : comment un programme populiste a dévasté le marché du riz ?
Cette politique a fait beaucoup de mal à la Thaïlande, mais a été une aubaine pour le Cambodge, où la famille Shinawatra a beaucoup d’affaires.
Voir : Comment la Thaïlande est devenue le 1ᵉʳ exportateur mondial de riz et a perdu sa place ?
Apichart a été libéré le 9 octobre après avoir purgé sept ans de prison.
Le directeur général de l’administration pénitentiaire, Sahakarn Phetnarin, a déclaré qu’Apichart avait bénéficié d’une libération spéciale en raison d’une grave maladie.
Il suit actuellement un traitement à l’hôpital Ramathibodi et n’est pas tenu de porter un bracelet de surveillance électronique.
Apichart, condamné en 2015 pour corruption liée à des transactions de vente de riz de gouvernement à gouvernement, a été initialement condamné à 48 ans de prison.
Cependant, plusieurs grâces royales ont réduit sa peine à 12 ans, 8 mois et 12 jours. Sa peine doit maintenant prendre fin le 27 juillet 2034.
Même si ces affaires n’ont rien à voir avec l’acquisition illégale d’argent, l’octroi présumé de privilèges spéciaux à un prisonnier condamné pour abus de pouvoir n’est pas acceptable, a déclaré M. Mana, en faisant référence à Thaksin.
« Certains politiciens et fonctionnaires continuent de travailler ensemble pour dissimuler la vérité et rejeter tout examen, sans se soucier de ce que ressent la population », a déclaré M. Mana.
D’autres personnes impliquées dans l’affaire du riz ont été libérées et les observateurs ont lié ces libérations à des implications politiques plus larges, spéculant qu’elles pourraient faire partie des efforts visant à faciliter le retour de Yingluck Shinawatra.
L’incendie tragique d’un bus qui a coûté la vie à 20 jeunes enfants

Des pompiers inspectent le bus où 20 enfants et 3 adultes ont trouvé la mort après un incendie le 1ᵉʳ octobre 2024. Photo : Reuters/Chalinee Thirasupa.
Un autre cas est celui de l’incendie d’un bus sur la route Vibhavadi Rangsit, près du centre commercial Zeer Rangsit à Pathum Thani, qui a coûté la vie à 20 jeunes enfants et trois enseignants qui effectuaient un voyage d’étude depuis Uthai Thani le 1ᵉʳ octobre.
Voir : Thaïlande : 20 enfants tués dans l’incendie d’un bus GNC scolaire
L’inspection du bus par la police scientifique a permis de conclure qu’une fuite de gaz était à l’origine de la tragédie.
Le bus était équipé de 11 réservoirs contenant du gaz naturel comprimé (GNC), et une conduite de carburant, qui transporte le gaz d’un réservoir au moteur, s’était détachée, provoquant la fuite.
Six des 11 réservoirs de GNC installés dans le bus étaient enregistrés, tandis que les autres ne l’étaient pas, selon la police.
Voir : Thaïlande : terrible révélation dans l’incendie du bus qui a tué 20 enfants
M. Mana a déclaré que deux mois se sont écoulés depuis l’incident, mais qu’aucun fonctionnaire du département des transports terrestres n’a été tenu pour responsable, alors que le gouvernement n’a pas réussi à trouver une solution à long terme pour lutter contre les pots-de-vin parmi les fonctionnaires.
« Il y a beaucoup de véhicules modifiés illégalement qui circulent, ce qui peut causer beaucoup plus de morts », a-t-il déclaré.
Question sur l’intégrité de la Commission nationale anti-corruption

Entrée du bureau de la Commission nationale anti-corruption (NACC) à Bangkok . Photo : Bangkok Post
La décision du tribunal pénal pour les affaires de corruption et de mauvaise conduite de la région 2, le 13 mai, d’acquitter Itthipol Khunpluem, soulève à nouveau des questions sur les performances de la NACC, a déclaré M. Mana.
L’ancien ministre de la Culture et ex-maire de Pattaya était accusé d’avoir accordé un permis de construire illégal pour un projet d’immeuble de grande hauteur à Pattaya, dans la province de Chon Buri
Il a été acquitté non pas parce qu’il s’est disculpé devant le tribunal, mais parce que le délai de prescription de 15 ans pour son inculpation avait expiré.
Bien que les malversations présumées aient été commises il y a 15 ans, la NACC n’a demandé au procureur de l’État de transmettre l’affaire au tribunal que l’année dernière.
Autres affaires très médiatisées
Warathaphon Waratyaworrakul, fondateur et PDG du groupe iCon, est escorté par la police du Bureau central d’enquête (CIB) jusqu’au tribunal pénal de Bangkok le vendredi 18 octobre 2024. Photo : Bureau central d’enquête
Parmi les autres affaires très médiatisées, citons :
L’affaire de fraude publique liée au groupe iCon.
Voir : Vente pyramidale : le scandale Icon Group secoue la Thaïlande
La mauvaise gestion des déchets de cadmium.
Voir : Des dizaines de personnes contaminées par le cadmium en Thaïlande
L’affaire de l’invasion de poisson Hypostomus plecostomus.
Voir : Des poissons étrangers envahissants menacent les cours d’eau en Thaïlande
Le litige foncier de Khao Kradong, à Buri Ram, entre la compagnie nationale des chemins de fer thaïlandais et le département des terres.
Voir aussi :
La Thaïlande limoge un policier connu pour s’attaquer aux policiers corrompus
Un Thaïlandais piégé entre un cartel de la drogue et un gang de policiers corrompus
Comment les mafias chinoises et les policiers corrompus sapent la sécurité de la Thaïlande ?
La Thaïlande classée 4e pays le moins corrompu d’Asie
Un agent corrompu de la police touristique thaïlandaise arrêté lors d’un coup de filet
La Thaïlande approuve un nouveau projet de loi anti-corruption
Scandaleuse corruption en Thaïlande : le magnat de Red Bull porte plainte
Corruption en Thaïlande : des preuves mèneraient à la femme du chef de la police
Source : Bangkok Post
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4 commentaires
Et ça, c’est la toute petite partie de l’iceberg des affaires connues des médias et dénoncées de par leur importance et les effets secondaires et dommages « collatéraux », parfois mortels qui éclaboussent la police, les services administratifs et judiciaires, ainsi que des membres du pouvoir politique et du gouvernement, mais même ces cas-là n’aboutissent que rarement à des dénouements rapides et équitables (l’exemple de l’héritier de l’Empire RED BULL en est une illustration flagrante et on ne peut plus claire) et à des peines pénales exemplaires, jugées dans des délais normaux, tant la corruption est généralisée et a ses ramifications dans tous les organes de l’État et à tous les niveaux de pouvoir, du petit employé ou policier local « oubliant » un dossier dans le fond d’un tiroir ou le faisant tout simplement disparaître dans les flammes d’un feu de bois, jusqu’aux plus hauts responsables de l’État, hauts gradés de la police, membres des cours de justice et hommes politiques exerçant des fonctions dirigeantes…
En l’absence de chiffres officiels (évidemment !), je dirais que ces affaires représentent à peine 5 à 10 % des affaires les plus importantes qui secouent les classes politiques, économiques et financières du pays…
D’autres affaires, toutes aussi graves, conséquentes et chroniques, de longue durée, bien organisées et rentrées dans les mœurs à tel point qu’elles passent inaperçues où sont perçues comme « normales » se passent quotidiennement, sont mises sous silence, car elles impliquent des corruptions d’influence ou de petites sommes d’argent, des nominations dans certaines administrations de petites villes ou villages, des agissements mafieux dans des milieux locaux où l’on ferme les yeux sur des casinos clandestins, des trafics d’armes, de drogues où il peut arriver que des tueurs professionnels soient sollicités pour éliminer l’une ou l’autre personne gênante qui risque de faire échouer certains projets sur le chemin des corrupteurs et des corrompus…
Et je ne parle pas des « amendes » lors des contrôles de police, amendes qui, sans contrôle réel d’une hiérarchie incorruptible, alimente les caisses noires des commissariats, quand elles ne vont pas directement dans la poche du policier qui verbalise !!!
La loyauté, la vérité, la justice, le respect et l’application des lois n’ont pas pignon sur rue en Thailande… comme dans la plupart des autres nations dans ce monde où l’argent, les puissances économiques et ses milliardaires gouvernent et contrôlent leurs intérêts au détriment du bonheur de l’humanité et de ses 8 milliards d’habitants, dirigés par 2 ou 300 individus, chefs d’Etats dit « démocratiques », dictateurs ou dirigeants au pouvoir absolu, et PDG multimilliardaires…
Ainsi fonctionne la planète Terre et son « humanité » toute entière et je ne vois pas comment, étant donné la manière dont fonctionne le cerveau humain depuis plus de 2.000 ans, cela va évoluer vers une paix universelle….
Allez, joyeux Noël quand même !!!
Et ça continue, encore et encore, c’est que le début, d’accord d’accord.
Je ne savais pas de Francis Cabrel connaissait si bien la Thaïlande. Lol
???????????? voilà après la bonne rigolade sur Cabrel, je voudrais dire que Hansson est une très bonne personne qui vie sur place et connaît la Thaïlande depuis de très nombreuses années, et de ce fait apporte beaucoup de crédibilités à son point de vue et sa réelle connaissance sur la Thaïlande que beaucoup n’en connaissent que les 10 % réellement, et donc son expérience peuvent apporter beaucoup à de jeunes touristes ou même à des anciens sur des tas de choses que l’on ne saura jamais sur la Thaïlande dans tous les domaines, car il faudrait 40 ans de vécu pour les connaître réellement et moi-même en 40 ans de Thaïlande, je suis loin de tout savoir, Mr Hansson est sympathique et instruit, surtout en ce qui concerne ce pays et ses réponses apportent également à beaucoup de monde qui s’en intéresse et complète ainsi les reportages du site de « toutelathailande » en savez-vous autant ?
Malheureusement, la véracité du reportage en dit beaucoup sur les méga corruption qui touche tous les services à tous les niveaux et dans tous les ministères, concernant la police et la politique intérieure de la Thaïlande, et cela, depuis bon nombre d’années.
À fortiori cela se fait et se règle plus intelligemment de nos jours, mais bien évidemment toujours beaucoup de discrétions sur les sujets tabous de la Thaïlande, pas seulement les éternelles corruptions politico-policière et tir à balle réel lors de manifestations ou disparition subite, mais aussi pour ne pas effrayer les touristes argentées, mais chuuut…