Des moines bouddhistes thaïlandais ont perdu plus d’1 milliard de bahts à la suite d’une arnaque basée sur un système de vente pyramidal.
Après le scandale de ventes pyramidales du groupe Icon Siam, qui impliquerait des politiciens, des fonctionnaires, des célébrités et même des moines, une nouvelle affaire d’arnaque fait surface, avec, dans ce cas-là, de nombreux moines comme principales victimes.
Le Bureau national du bouddhisme (NOB) de Thaïlande a été chargé d’enquêter sur une fraude pyramidale présumée dans le cadre de laquelle des moines ont été dupés en investissant dans de fausses actions dans le nord-est du pays.
Cette fraude aurait causé des dommages d’une valeur de plus d’un milliard de bahts (27,59 millions d’euros).
Le ministre du cabinet du Premier ministre, M. Chousak Sirinil, qui supervise le NOB, a commenté les rapports concernant une opération pyramidale connue sous le nom de « Ban Share Nong Carrot », dont un grand nombre de moines ont été victimes.
M. Chousak a déclaré qu’il n’avait pas encore reçu de rapport détaillé à ce sujet, ajoutant que le NOB devrait d’abord enquêter sur cette affaire.
Lorsqu’on lui a demandé s’il y aurait une réunion avec le NOB étant donné que des moines ont été la cible de l’escroquerie présumée, M. Chousak a répondu que le NOB travaillait actuellement sur la question.
« J’insiste sur le fait que les mesures sont prises conformément aux instructions du bureau du Premier ministre.
Si la question concerne les moines et les règles de la discipline monastique, c’est au clergé de s’en occupe », a-t-il déclaré.
« Toutefois, si les médias posent des questions sur des violations de la loi, c’est aux enquêteurs de la police d’en décider. »
La controverse a été déclenchée par une information publiée sur la page Facebook « E-Sor Khayee Khao » (E-Sor, nouvelles fracassantes) selon laquelle un système pyramidal, faisant référence au système Ban Share Nong Carrot, s’était effondré dans le nord-est du pays.
Selon cette page, une entreprise aurait incité des moines et des villageois à participer à des séminaires et à des séances de formation qu’elle organisait.

L’entreprise encourageait les participants à recruter d’autres personnes pour rejoindre un réseau d’échange d’actions de l’entreprise.
Chaque membre devait investir un minimum de 300 000 bahts (8 278 euros).
Une femme de Sukhothai a déclaré qu’un collègue qui prétendait avoir profité du système l’avait initié à l’échange d’actions en 2020.
Finalement, la victime a été invitée à rejoindre le groupe d’échange, où le chef d’équipe a posté des photos d’un individu prétendant faire des profits.
Les photos ont été téléchargées pour inciter la victime à faire confiance au système.
La société a même offert des pièces de démonstration pour s’entraîner au trading et a créé un groupe LINE pour en savoir plus sur le trading.
En novembre 2022, la victime a participé à un séminaire dans le quartier de Rangsit à Pathum Thani, qui a attiré plus de 1 000 participants.
La personne à l’origine du projet a affirmé que le cours accéléré était conçu pour ceux qui manquaient de patience ou de compétences en matière de négociation.
En décembre, la victime, confrontée à un diagnostic de cancer du col de l’utérus et à des difficultés financières, a vendu son dernier terrain pour réunir de l’argent et a investi 316 000 bahts (8 717 euros) dans le système, avec la promesse de bénéfices mensuels compris entre 10 000 et 20 000 bahts (276 à 551 euros).
Cependant, au bout de trois mois, l’entreprise a prétendu avoir subi des pertes et les membres ne pouvaient plus retirer leurs investissements.
L’entreprise a également demandé aux membres de lui fournir des fonds supplémentaires.
Jusqu’en juin 2023, aucun membre n’avait reçu de retour sur investissement.
De nombreux membres ont commencé à déposer des plaintes auprès du Département des enquêtes spéciales (DSI), mais aucun progrès n’a été enregistré à ce jour.
À la base, selon l’enseignement original de Bouddha, les moines ne sont pas autorisés à recevoir de l’argent, et encore moins à tenter de le faire fructifier.
Mais, ces règles ont été « adaptées » à notre époque dans le bouddhisme theravada, la forme de bouddhisme la plus pratiquée en Thaïlande.
Voir aussi :
Choc en Thaïlande : un évangéliste ment pour christianiser des moines novices
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Thaïlande : un moine pédophile viol des enfants en toute impunité
Des photos de moines créées par l’IA choquent la Thaïlande
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Quand un moine thaïlandais pervers rencontre une prostituée au sens moral élevé
Pourquoi de nombreux hommes deviennent moines à court terme en Thaïlande ?
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Source : Bangkok Post
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5 commentaires
Comme le souligne l’article, et selon l’enseignement du Bouddha, les moines ne peuvent posséder aucun bien terrestre, dépendent de la charité publique et de dons pour se vêtir, se nourrir et leur vie se doit d’être exempte de plaisirs charnels et de profits matériels de quel ordre que ce soit…
Ils ne doivent donc en aucun cas posséder une somme d’argent aussi minime soit-elle.
Alors, si on considère que cette communauté ou groupe de moines à la recherche de profits ont investi, dans leur globalité plus d’1 milliard de baths, ce n’est que justice philosophique (pour ne pas dire « divine ») que cette désobéissance majeure aux préceptes les plus basiques du bouddhisme se soit retourné contre eux en leur faisant perdre une somme que ni vous (je suppose), ni moi (certainement) n’auront jamais en banque !!!
Je suis curieux d’avoir l’avis de Monsieur VU SON et de lire son commentaire et ses conclusions sur la manière dont ces moines envisagent de sauver leur karma corrompu et gangréné par l’appât de gains illicites, jusqu’à la moelle de leurs os !!!
T’est le meilleur Hansson pour les réponses qui tiennent du vrai, avec une certaine légèreté et humour 555…
LOL
Rony,
Oui, en effet, vaut mieux pas trop se prendre au sérieux, sinon, on va se payer une dépression nerveuse pour ingérence monastique !
J’attends avec une certaine impatience et grande curiosité, la naissance et constitution d’une banque populaire thaïlandaise avec un CEO et CFO composés d’un panel des moines les plus riches de Thaïlande…
Le magazine financier FORBES en ferait certainement sa couverture, mais quant à y mettre mes petites économies, j’aurais quelques légitimes hésitations !!!
C’est tout à fait juste :
« Comme le souligne l’article… » Par contre, vous avez oublié de souligner ce que l’article souligne : » Mais, ces règles ont été « adaptées » à notre époque dans… »
Vous avez une vision étriquée du bouddhisme à cause de votre éducation judéo-chrétienne : Vous pensez que c’est une « religion » dogmatique, comportant des règles strictes et des conditions alors qu’il en n’est rien.
Vous substituez le divin au karma et tout cela va bien au-delà.
Le bouddhisme a évolué avec la société actuelle.
Des œuvres très intéressantes sont disponibles à ce sujet au Suriwong Book Center.
De nos jours, les moines sont des businessmen. Rien ne l’interdit.
Pour faire tourner les temples, il faut une gestion financière.
Comme les trappistes qui fabriquent et vendent.
L’argent n’est pas le problème contrairement à la relation que l’on a avec.
Ceci est applicable à beaucoup de choses telles que l’alcool, la chair, la réussite, etc – y compris soi-même.
C’est une partie du bouddhisme.
Je vous prierai donc de vous abstenir de commenter ou d’analyser les sujets concernant le bouddhisme, mais plutôt à ce qui est plus proche de vous comme toutes les banalités que l’on trouve dans l’univers touristique (farangs, expats, filles, bars, bière, etc…) des trucs simples que vous maîtrisez.
Je suis néanmoins surpris de ce commentaire dans lequel vous avez mentionné :
« Ils ne doivent en aucun… » (second paragraphe ou seconde phrase – ceci à votre convenance).
Ce paragraphe est tellement court… que tout simplement, il surprend.
Vous lire n’est pas du tout enrichissant. Vous ne faites que compléter les articles par ce qui est écrit entre les lignes en y ajoutant moultes conjonctions.
Votre commentaire sur le touriste nu dans les égouts en est un bon exemple.
Des phrases si longues que l’on perd tout intérêt à la lecture et ça devient absolument incompréhensible en lecture diagonale, si bien qu’il est nécessaire de lire chaque mot ; 1 phrase = 1 paragraphe…
Vous aimez les histoires, on dirait…
Ou serait-ce un manque d’assurance ?
Votre style d’écriture amuse certainement les « expat » du Spice Girls Bar, mais pour moi aucun intérêt.
On n’y voit absolument pas votre opinion et il n’y a alors aucun débat possible.
Quand aux commentaires d’autres intervenants, cela n’est guère mieux parfois.
On est bien loin de la vie monastique…