Après la récente arrestation musclée d’un inspecteur de police avec des problèmes psychiatriques à Bangkok, la Thaïlande va contrôler la santé mentale de ses policiers.
L’inspecteur général de la police thaïlandaise, le général Visanu Prasarttong-Osoth, a ordonné à tous les bureaux de police provinciaux de procéder à des contrôles aléatoires de la santé physique et mentale des hommes dans chaque poste de police
Ces contrôles doivent assurer qu’ils sont en bonne santé et éviter que ne se reproduise le récent affrontement armé dans le quartier de Sai Ma, à Bangkok, impliquant un policier.
Lors de cet incident, un policier souffrant de problèmes psychiatriques a tiré dans le ciel depuis sa maison avec une arme de poing et s’est ensuite engagé dans un bras de fer armée avec la police pendant environ 27 heures, qui a commencé le mardi 14 mars au matin.
Mercredi, la police a décidé de prendre d’assaut la maison pour le désarmer.
L’officier a été blessé par balle et transporté à l’hôpital Bhumibol, où il est décédé dans la soirée des suites de ses blessures.
En plus des contrôles de santé aléatoires, la police devrait encourager le public à signaler tout policier qui semble souffrir de troubles psychiatriques.
Ces contrôles sur la santé mentale des policiers auraient dû commencer en même temps que les tests de dépistage des drogues après l’horrible massacre d’enfant commis par un policier qui, en plus de ces problèmes mentaux, était connu pour être un consommateur de drogue.
Voir : Le massacre d’enfants révèle les problèmes profonds de la société thaïlandaise
À la suite du massacre, le chef de la police nationale, Damrongsak Kittiprapas, avait annoncé que le Bureau de la police royale thaïlandaise allait lancer un projet de « police blanche », dans le cadre duquel les policiers seront soumis à des tests d’urine aléatoires pour détecter la présence de drogues et leur comportement seraient étroitement surveillé.
Source : Thai PBS World
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4 commentaires
À la suite du massacre, le chef de la police nationale, Damrongsak Kittiprapas, a déclaré que les policiers seront soumis à des tests d’urine « aléatoires » pour détecter la présence de drogues et que leur comportement seraient « étroitement » surveillé.
Il devrait donc y avoir dans les semaines qui suivent des tests et une surveillance accrue sur des policiers pris au hasard, dans des postes de police du Royaume…
Sans plus de précisions, donc, je me pose pas mal de questions : Qui va « surveiller étroitement » ces policiers, et qui va décider des policiers choisis pour être testés ?
Qui va décider de la cadence de ces tests ? Quel pourcentage de policiers par districts seront testés ?
Sera-ce une procédure permanente avec des fréquences légale actées et bétonnées par décret royal ou arbitrairement temporaires qui va durer quelques semaines, quelques mois, et qui sera ensuite « oubliée », selon la volonté ou des décisions locales des chefs de police des différents districts ?
Quelle autorité supérieure sera chargée de superviser ces procédures et le suivi qui devra être donné en fonction de résultats positifs, et avec quelles sanctions à la clé ?
Si cette autorité supérieure responsable de l’application de ces mesures de contrôle est choisie au sein de la police même et n’est pas issue d’une instance indépendante, il est fort à parier que ces contrôles seront fortement sujet à caution, la police étant dans ce cas procureur et avocat, juge et partie civile !!!
Conflits d’intérêts en vue, comme on le constate depuis toujours dans pareils scenarii de procédure, autant essayer de noyer un poisson en le changeant de rivière !
Ce qui ne va pas empêcher les dessous-de-table pour être évalué sain d’esprit…
Le chef de la police nationale, Damrongsak Kittiprapas, qui le testera lui ?
Si les contrôleurs sont aussi incorruptibles que les contrôlés, il ne devrait pas avoir beaucoup de policiers suspendus.