La Thaïlande mise sur le Soft Power pour faire connaitre sa culture, attirer les touristes étrangers et intensifier les exportations en faisant découvrir ses produits.
Phiphat Ratchakitprakarn, ministre du tourisme et des sports, a utilisé le thé glacé thaïlandais pour illustrer la manière dont le pays peut exploiter une exportation culturelle pour améliorer sa position à l’étranger.
Phiphat a déclaré lors du séminaire intitulé : « L’avenir de la Thaïlande : le Soft Power Pour conduire la nation » que nous devrions ajouter des représentations de personnes buvant du thé thaïlandais dans les films, le servir lors d’événements internationaux et l’utiliser comme boisson de bienvenue dans les hôtels.
Phiphat a reconnu que son administration ne finançait pas suffisamment le soft power.
Il a fait la même observation que les autres orateurs du séminaire, à savoir que le soft power a un impact sur l’économie.
Par exemple, il peut augmenter le nombre de touristes.
Selon M. Phiphat, la Thaïlande peut faire passer les recettes touristiques de leur part actuelle de 18 % du PIB à 25 % en cinq ans.
Pour attirer des touristes plus dépensiers, il est également essentiel d’améliorer la sécurité et d’offrir des expériences enrichissantes.
Le soft power, quelle que soit sa forme, n’est pas une panacée.
C’est au politologue américain Joseph Nye que l’on doit l’invention du terme « soft power ».
Il l’a défini comme « la capacité d’obtenir ce que l’on veut par l’attraction plutôt que par la contrainte ou l’argent », ajoutant qu’il reflétait « l’attrait de la culture, des valeurs politiques et des politiques d’un pays ».
Les autorités thaïlandaises considèrent cette idée comme un moyen de promouvoir les exportations et d’attirer les investissements et le tourisme.
Ils préconisent comme plateformes possibles de soft power les « 5F » :
- Food (alimentation)
- Film (cinéma)
- Fashion (mode)
- Fight (combats)
- Festivals
Le directeur de l’Agence nationale de l’innovation, Pun-Arj Chairatana, a déclaré au séminaire qu’il fallait innover davantage et améliorer la chaîne d’approvisionnement afin de stimuler les exportations des 5F.
Plusieurs intervenants du secteur public et du monde des affaires ont expliqué comment la Thaïlande pouvait dominer le marché du « soft power » et quel rôle le gouvernement devait jouer dans la promotion de la « thaïness » à l’étranger.
La thainess est une identité conceptuelle concernant la qualité d’être thaïlandais, c’est-à-dire des caractéristiques considérées comme distinctives du peuple thaïlandais, de sa culture et de ceux appartenant à la Thaïlande dans son ensemble.
Le Global Soft Power Index 2022, qui place la Thaïlande au 35e rang sur 120 nations en termes de soft power et au deuxième rang dans l’ASEAN, a suscité beaucoup d’attention.
Au cours du séminaire de trois heures et demie organisé par le Nation Group le mardi 14 mars à l’hôtel Pullman Bangkok King Power, le classement de la Thaïlande dans l’indice a été mentionné comme une preuve que le gouvernement devait être plus performant.
Pourtant, ni la fiabilité de l’indice ni sa méthodologie n’ont été discutées.
Il semble que personne n’ait examiné sérieusement le « soft power ».
Le directeur par intérim du Centre international des arts et de l’artisanat de Thaïlande, Pavee Phoyee, espère encourager la prochaine génération de créateurs thaïlandais à utiliser des tissus thaïlandais dans leurs collections.
Il a défini le soft power comme étant la « sagesse ».
Il a déclaré : « Nous espérons pouvoir contribuer à transformer la sagesse de la communauté thaïlandaise – la puissance douce – en puissance artisanale et à renforcer l’économie.

Street food en Thaïlande. Photo : Lee Lefever
Un chef deux étoiles Michelin nommé Chumpul Jangprai veut accomplir la même chose avec la cuisine.
Il a déclaré que la cuisine thaïlandaise était la meilleure médecine du monde.
Il souhaite envoyer des chefs thaïlandais formés partout dans le monde.
Il sait qu’il existe déjà des restaurants, mais il regrette que les recettes ne soient pas toujours les mêmes que chez lui et veut ouvrir une académie de cuisine thaïlandaise en ligne dans sept langues différentes pour promouvoir la cuisine thaïlandaise.
« Si le gouvernement comprend vraiment l’importance du secteur de l’alimentation et de la restauration, il deviendra un super soft power pour l’économie future de la Thaïlande », a déclaré Sorathep Rojpojchanarat, président du Restaurant Business Club, en appelant le gouvernement à lever les restrictions sur la vente d’alcool entre 14 et 17 heures.
Voir : La légalisation des vices sous les feux de la rampe en Thaïlande
Il a également encouragé le gouvernement à promouvoir la cuisine thaïlandaise et son histoire par le biais de Netflix, de films et de documentaires.
La Thaïlande s’est déjà associée avec Netflix pour promouvoir le tourisme.
Voir : La Thaïlande s’associe à Netflix pour créer un guide de voyage
Il a ajouté que la cuisine de rue thaïlandaise devrait être améliorée et que le gouvernement devrait créer une organisation distincte pour commercialiser les restaurants thaïlandais à l’échelle internationale.
Source : Bangkok One News
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3 commentaires
Du bla bla !!!
Décidément, le Ministre du Tourisme, Monsieur Phiphat, « arrose » le scène thaïlandaise du tourisme et de l’économie à tout va et, de déclaration en déclaration, imitant en son temps, son collègue de la Santé, Monsieur Anutin, grand amateur de déclarations médiatiques tous azimuts, se lance dans la promotion de la Thaïlande en voulant mettre en place des pools d’attractions des touristes grâce à certains secteurs de la vie thaïlandaise, rites et coutumes, traditions, innovations et initiatives régionales ou locales.
Si les efforts déployés par Monsieur le Ministre Phiphat sont louables en théorie (et on peut applaudir toute initiative qui permettra au peuple thaïlandais d’améliorer sa condition de vie au quotidien), il faut avouer que ses déclarations médiatiques envers certains moyens (selon lui) de « développer et sauver touristiquement » la Thaïlande ressemblent fort à des améliorations ciblées particulières ayant un impact sur une minorité de touristes et dont on peut douter de l’efficacité réelle en termes de pourcentage probant sur le chiffre global du tourisme thaïlandais.
En résumé, si on se rappelle des dernières tentatives pour attirer les touristes de multiples manières, à savoir très récemment, les touristes riches (chinois, musulmans, arabes, russes, et millionnaires du monde entier) avec des conditions de visa longues durée qui ont déjà démontré par le passé leurs échecs, le LTR en dernier lieu, on peut aujourd’hui dresser une liste des tentatives de séduction touristique à petite échelle par rapport au tourisme de court séjour de la grande majorité des touristes visitant le pays avec un budget entre 1200 et 2000 euros pour 2 à 3 semaines :
Légalisation des casinos et jeux d’argent (qui vont aussi et surtout plonger les Thaïlandais dans des problèmes de dettes insurmontables), légalisation de la prostitution à partir de 20 ans (ce qui selon moi, va créer un problème et une source de corruption supplémentaire dans les établissements de vie nocturne pour les filles et garçons âgés entre 18 et 20 ans, légalement « adultes », qui y travaillent depuis toujours), le « Soft Power », le marché de la superstition, les « Food Trucks », la légalisation du Cannabis…
Toutes initiatives qui ont un impact plus ou moins significatif sur un tourisme international dont les responsables thaïlandais cherchent désespérément de nouvelles portes à ouvrir pour accueillir certaines catégories de touristes avec, en étant ouvertes sans une logistique solide et bien testée, laissent la place à des lacunes et des excès en tout genre que l’on voit fleurir avec des effets pervers pour lesquels la Thaïlande ne s’est pas préparée :
La délinquance touristique de certains groupes de touristes se comportant tels des hors-la-loi en no-man’s land conquis, la pollution des déchets plastiques et atmosphérique des fumées et feux de broussailles, la corruption de la police et les arnaques dont sont victimes certains touristes, la double tarification généralisée et le comportement de certains chauffeurs de taxis et de tuk-tuk, la main mise de la mafia chinoise (et peut être bientôt russe) dans tous les niveaux de pouvoirs, politique et économique du pays, les problèmes liés à l’interdiction de la e-cigarette…
Alors, avant de promouvoir le thé et les crèmes glacées et desserts vendus dans des vieux combis Volkswagen recyclés, il serait peut-être utile que Monsieur Phiphat se concentre sur les problèmes actuels et les casseroles récurrentes liés au tourisme que connaît la Thaïlande pour y trouver des solutions durables, avant de promouvoir de nouveaux secteurs qui apporteront probablement eux aussi, d’autres problèmes spécifiques lors de leur développement…
Et pourquoi pas un bon nettoyage des individus venant de l’étranger et perturbant la vie des citadins locaux et touristes normaux.
Surement plus facile qu’en Europe.