Le projet de pont terrestre qui reliera la mer d’Andaman au golfe de Thaïlande, d’un coût de 1 000 milliards de bahts, recherche des investisseurs étrangers.
Le ministère thaïlandais des Transports va lancer une mission visant à attirer des fonds pour son mégaprojet qui vise à relier la province de Chumphon, sur la côte est du golfe de Thaïlande, à Ranong, le long de la mer d’Andaman.
Le projet consiste à construire des ports pour les gros cargos dans les provinces de Ranong et de Chumphon, en reliant les deux ports, distants d’environ 130 km, par des voies ferrées, des autoroutes et des oléoducs.
Projet de pont terrestre.
Des tournées de présentation vont être organisées en Chine, en Europe et aux États-Unis pour attirer des investisseurs étrangers.
Suriya Jungrungreangkit, le ministre des Transports, a fait le point sur l’avancement du projet en réponse aux préoccupations exprimées par Wichai Sudsawat, député du parti United Thai Nation (UTN) de Chumphon.
Lors d’une réunion du Parlement, Wichai a fait part de ses craintes quant aux effets négatifs potentiels du projet sur les moyens de subsistance de ses électeurs.
Ces inquiétudes ont été soulevées à la suite des commentaires précédents de Suriya concernant les coûts d’investissement importants du projet et les problèmes environnementaux potentiels.
Le projet de pont terrestre, lancé par le gouvernement de Prayut-Chan-o-cha il y a deux ans, est une initiative clé visant à stimuler l’économie thaïlandaise.
Voir : La Thaïlande poursuit son rêve d’un « pont terrestre » pour stimuler l’économie
Il complète le projet phare de corridor économique de l’est et s’inscrit dans la stratégie nationale de 20 ans du pays.
La vision du gouvernement pour le projet de pont terrestre est de renforcer la connectivité dans le sud de la région d’Andaman grâce au développement d’un système de transport de masse.
M. Suriya a déclaré que le projet, actuellement dans sa phase d’étude, est examiné par le Bureau de la politique et de la planification des transports et de la circulation (OTP).
Toutes les agences ont reçu l’instruction de procéder avec prudence afin d’atténuer tout impact négatif potentiel sur la vie des gens.
M. Suriya a également souligné que le projet de pont terrestre, bien que de nature économique, devrait améliorer les conditions de vie.
Le directeur de l’OTP, Panya Chupanich, a révélé qu’une étude de faisabilité et une évaluation de l’impact sur l’environnement sont actuellement en cours.
Le projet de pont terrestre, qui nécessite un investissement d’environ 1 000 milliards de bahts, sera entièrement financé par le secteur privé.
Panya a précisé que le rôle du gouvernement se limiterait à l’expropriation des terres.
M. Panya a également indiqué que trois investisseurs étrangers avaient déjà manifesté leur intérêt pour le projet de pont terrestre.
Pour attirer d’autres investisseurs, le ministère prévoit de lancer une tournée de présentation à l’étranger, notamment en Chine, en Europe et aux États-Unis.
Afin de garantir une contribution complète au projet, une audition publique sera organisée pour recueillir les avis de tous les secteurs, y compris privé et civil.
Les informations recueillies serviront à étayer l’étude de faisabilité, a déclaré M. Panya.
Voir aussi :
Par terre ou par mer, la Thaïlande persévère avec le canal de Kra
Source : The Thaiger
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3 commentaires
Bonjour, il suffit de regarder le canal de Panama…
Tout est là… même les investisseurs potentiels !
Je cite : « Pour attirer d’autres investisseurs, le ministère prévoit de lancer une tournée de présentation à l’étranger, notamment en Chine, en Europe et aux États-Unis. » Fin de citation.
Ça promet de beaux affrontements commerciaux entre les entreprises des 3 blocs qui seraient intéressés par une participation active dans ce projet, particulièrement les parts de marché que voudront s’accaparer la Chine et les États-Unis…
Pour faire une comparaison audacieuse, et situer le fait que les intérêts des différentes parties prenantes vont bien au-delà de la phase de construction même de ce lien auto-routier et ferroviaire, on ne manquera pas de faire le rapprochement avec la liaison atlantique-pacifique du canal de Panama, qui lui, est un lien fluvial qui a atteint, dans l’état actuel de son élargissement le maximum de sa capacité, à un point tel que le moindre incident de navigation (les énormes cargos sont « remorqués » et « guidés » par des pilotes spécialisés) ou problème technique, entraîne la paralysie de milliers de bateaux pendant plusieurs jours, voir une ou plusieurs semaines avec des pertes commerciales conséquentes…
Étant donné que les investissements seront privés à 100%, je suppose que la gestion du trafic routier, ferroviaire et de toute la logistique de fonctionnement du transport de frêt et de personnes d’un côté à l’autre de l’isthme seront gérés par les mêmes acteurs qui y verront là un retour sur investissement via une société de gestion…
Au vu du gigantisme de ce projet et de son coût, du nombre d’intervenants spécialisés dans des domaines autant spécifiques que différents, il est fort à parier que rien que l’étude sur papier de ce projet prendra des années…
Quant à sa construction, il est probable que je ne serais plus là pour le voir terminé, peut-être même commencé sur chantier !!!
La rupture de charge va avoir un coût exorbitant… le gouvernement va garantir un retour sur investissement ?
Je n’espère pas pour les Thaïlandais.
Il faut un canal du gabarit de Suez.
Si les entreprises qui le font sont Thaïlandaises, les employés thaïlandais et une souscription nationale, donc 100% thaï… c’est jouable sur plusieurs générations.