Une star de TikTok dénonce la cruauté des spectacles de singes en Thaïlande

Une jeune influenceuse de TikTok a mis en ligne une vidéo dans laquelle elle dénonce en larme la cruauté des spectacles de singes en Thaïlande.

Rory Eliza, une Australienne de 21 ans qui compte 6,8 millions d’adeptes sur TikTok, a lancé un appel sur les médias sociaux.

Rory a déclaré qu’elle voulait tenir un singe dans ses bras pendant ses vacances en Thaïlande et s’est renseignée sur l’endroit où elle pouvait vivre cette expérience.

Elle a indiqué qu’un guide touristique avait éludé la question, tandis qu’un autre avait suggéré un lieu.

Rory Eliza a déclaré qu’elle avait dû payer un droit d’entrée avant de pénétrer dans le « Monkey Show », et que lorsque les portes se sont ouvertes, elle a été stupéfaite.

« Si vous êtes en Thaïlande, à Phuket, ne payez pas pour cela, ne soutenez pas cela », a-t-elle supplié dans la vidéo, qui a été visionnée 7,2 millions de fois en cinq jours.

« J’aurais aimé le savoir avant de venir, car j’ai dépensé de l’argent pour soutenir cette cruauté.

C’est vraiment inhumain, je tenais ce bébé singe dans mes bras et il était terrifié. »

Dans la vidéo de l’incident de Mme Eliza, on voit un homme non identifié tirer un petit singe avec un collier autour du cou et une chaîne métallique.

« Chaque fois que le type venait me prendre le singe, le bébé hurlait et sifflait.

Et à chaque fois qu’il resserrait la chaîne autour du cou du bébé, celui-ci me serrait plus fort dans ses bras », a-t-elle déclaré aux médias australiens.

Mme Eliza a exhorté d’autres personnes à ne pas payer pour de telles rencontres.

« J’aurais aimé le savoir.

Alors que je sortais, ils m’ont demandé : « Pouvez-vous nous donner de l’argent pour prendre soin des singes et nous soutenir ? »

J’ai répondu : « Absolument pas, je ne soutiens rien de ce que vous faites ici » », se souvient-elle.

Elle a ajouté qu’elle était « en larmes » lorsqu’elle est partie.

La jeune femme a ensuite posté sa vidéo sur TikTok, où elle a écrit une longue légende dans laquelle elle demandait que l’activité « répugnante et dégoûtante » cesse.

« Tout ce que je voulais, c’était tenir un singe comme ceux que j’ai vus sur TikTok », a-t-elle expliqué.

« Cependant, j’ai appris à mes dépens, je n’avais jamais voyagé en Thaïlande auparavant et je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. »

La vidéo d’Eliza sur la maltraitance des singes en Thaïlande

@roryelizaTrigger warning. Dont support this. Its called the monkey show in Phuket. I wish i knew..: thats why they make u pay before u go in. Becaude they know its wrong♬ original sound – ♛

Des avis différents après la vidéo

De nombreuses personnes ont félicité Eliza pour sa prise de parole, mais d’autres l’ont réprimandée pour ne pas avoir fait de recherches préalables.

« Je l’apprécie vraiment.

Je vais à Phuket et j’avais prévu de faire ça, mais je n’avais AUCUNE idée de ce que les pauvres bébés (subissaient), alors je vais définitivement changer mes plans », a écrit un internaute.

« Merci beaucoup d’avoir posté cela.

Je pleure, je me rends en Thaïlande dans quelques semaines et j’avais l’intention de tenir un singe dans mes bras, mais je ne le ferai plus maintenant », a déclaré une autre personne.

« D’accord, mais qu’est-ce qui vous a fait penser que payer pour tenir un animal était une bonne idée ?

Vous avez donc payé pour détenir un singe sauvage et vous n’avez pas considéré qu’il s’agissait également d’une maltraitance ? » a ajouté un autre.

La situation des singes en Thaïlande

Les singes sont utilisés à diverses fins en Thaïlande, notamment pour le divertissement et le tourisme.

Nous avions déjà averti nos lecteurs d’éviter de se faire prendre en photo avec des bébés gibbons, une attraction qui parait attrayante, mais qui cache le meurtre de nombreux gibbons pour obtenir un bébé.

Voir : Refusez de vous faire prendre en photo avec un bébé gibbon dans les bras

Des abus ont été constatés dans certains cas, comme l’emploi de singes pour des spectacles de rue ou l’exploitation de singes dans le secteur du tourisme.

Les abus physiques, les privations et les méthodes de dressage sévères sont fréquemment utilisés dans ces pratiques.

Il est toutefois important de noter que les interactions entre les humains et les singes en Thaïlande ne sont pas toutes synonymes de mauvais traitements.

Les singes constituent un élément important de la biodiversité du pays, et de grands efforts sont faits pour maintenir et conserver leurs habitats naturels.

Certaines organisations et sanctuaires thaïlandais s’efforcent de protéger et de réhabiliter les singes maltraités.

Il est essentiel de signaler tout incident de maltraitance animale aux autorités compétentes.

En Thaïlande, les lois relatives à la maltraitance des animaux sont couvertes par la loi de 2014 sur la prévention de la cruauté et le bien-être des animaux (Prevention of Cruelty and Animal Welfare Act).

Cette loi offre une protection juridique aux animaux et définit les peines encourues en cas de maltraitance animale.

En vertu de cette loi, toute personne reconnue coupable de maltraitance animale est passible d’une peine maximale de deux ans de prison et/ou d’une amende pouvant aller jusqu’à 40 000 bahts thaïlandais (environ 1 071 euros).

La sévérité de la peine dépend de la nature et de l’ampleur des mauvais traitements, ainsi que d’autres facteurs pris en compte au cours de la procédure judiciaire.

Si vous êtes témoin d’un cas de maltraitance animale en Thaïlande ou si vous le soupçonnez, il est conseillé de signaler l’incident aux autorités locales, telles que la police locale, le département du développement de l’élevage ou les organisations de protection des animaux.

Elles pourront enquêter et prendre les mesures qui s’imposent en fonction des preuves recueillies et de la réglementation locale.

N’oubliez pas qu’un tourisme responsable est essentiel dans la lutte contre la cruauté envers les animaux.

Vous pouvez contribuer à faire la différence en soutenant les sanctuaires éthiques pour animaux sauvages et en évitant les activités qui exploitent les animaux.

Source : Chiang Rai Times